Une carte postale de Carnoules.
Journée
assez plate merci! J'ai perdu la moitié de l'après-midi pour faire
changer une ampoule sur la voiture et dans l'autre moitié je suis allé visiter dans
un village qui semble manquer d'amour. Ça manque d'entretien, de couleurs, de fleurs! Et comme si ce n'est pas suffisant, alors que je tente de trouver des angles pour mettre en valeur les rares beaux endroits, un jeune homme torse nu qui est assis à une terrasse d'un bar à plus de 100 mètres d'où je trouve, crie dans ma direction "casse-toi de là, connard!". Comme je suis assez loin de la scène et que je ne fais rien de mal, je n'imagine pas une seule seconde que c'est à moi qu'il s'adresse! Je ne m'en occupe pas et je tourne le dos pour prendre des photos de l'église.
Visiblement ça ne lui a pas plu car il s'est levé et est venu à ma rencontre. "Hey connard, je t'ai dit que je voulais pas que tu me prennes en photo!" Étonné, je me retourne pour lui faire face et je lui réponds poliment que c'est le paysage que je prends en photo et non pas lui! Menaçant, il me répète de me casser ou alors c'est lui qui va me casser! Puis il exige de voir la photo "de lui" que j'ai prise plus tôt. Je la lui montre et il doit bien constater que visiblement ce n'est pas lui que j'ai photographié mais bien l'église et le Cours Victor Hugo. D'ailleurs on y distingue à peine dans le coin, la table du café qu'il occupe avec ses amis au bout de la place. Elle est si loin qu'elle a la taille d'une fourmi! Mais non satisfait et toujours menaçant avec son haleine fortement alcoolisée, il exige que j'efface la photo sinon...! Je le regarde dans les yeux et je lui réponds, avec mon plus gros accent québécois, que ça me fait plaisir de l'effacer car je ne tiens pas à avoir de souvenir d'un "osti de câlisse de crisse degros épais"! Pas certain qu'il soit assez brillant pour avoir compris que je l'insultais, il m'a simplement répondu: "Connard de touriste!". Je suis reparti en chantonnant la chanson de Brassens; "Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est con, on est con"!
Je continue un peu mon exploration de ce village mais le cœur n'y est plus. Non seulement je le trouve délabré mais cette rencontre avec un de ses habitants me laisse un arrière goût amer. Plus tôt dans la journée, j'avais regardé les films à l'affiche au cinéma de Draguignan et j'avais vu que film "Une Promesse" de Patrice Leconte était à l'affiche. Ma décision est prise, je quitte Carnoules et je vais poursuivre ma journée à Draguignan!
Après le film, qui est excellent, alors que je suis attablé à la crêperie juste à côté du cinéma, je discute avec un couple à la table voisine qui a reconnu mon accent québécois. Ils me disent à quel point les Français apprécient les Québécois... Je leur raconte ma mésaventure de la journée et c'est à ce moment que mon voisin me fait réaliser que l'on est en plein ramadan et que ceux qui ne le respectent pas ne tiennent peut-être pas qu'on puisse les identifier! Mouais! Ça pourrait avoir du sens!
Carnoules c'est ici.
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