jeudi 31 janvier 2019

Jeudi 31 - Varadero

Une carte postale de Varadero.



Ce que j'ai mal à la tête ce matin, ce qui me cause, ce qui me cause! Ce que j'ai mal à la tête ce matin, ce qui me cause bien du chagrin! J'avais programmé le réveil pour 8h00 mais à 7h00 je suis déjà réveillé et bien sûr, je n'ai pas réussi à me rendormir. J'ai un mal de tête causé par le bruit incessant des climatiseurs des chambres voisines qui ont fonctionné toute la nuit. Je ne comprends pas comment les occupants de ces chambres font pour dormir avec ce bruit, ni pourquoi ils le laissent fonctionner car les nuits sont assez fraîches merci! Moi, j'ai même besoin d'une couverture!

Donc avant le déjeuner, j'avale 2 Advil extra-fort en espérant que ça me soulagera. Puis une fois le déjeuner terminé, je retourne à ma chambre car malheureusement les Advil n'ont pas réussi leur mission. La matinée va être tranquille car je dois être en forme ce soir. Avec Diane et Denis nous avons prévu aller manger à la pizzeria voisine de l'hôtel pour faire changement du buffet qui lui ne change pas souvent si ce n'est que la couleur du riz.

Pendant le dîner j'ai discuté avec Carole que j'ai connu quand je n'avais pas encore ma valise et depuis, j'ai comme l'impression que je la croise souvent! Très souvent! Peut être trop! Elle a beaucoup de jasette et ne me lâche pas d'une semelle! Comme elle est seule à sa table (non, elle n'est pas habillée en bleu!), elle m'invite à me joindre à elle. Pour une rare fois, c'est moi qui termine de manger le premier puisqu'elle n'a jamais cessé de placotter tout le long du repas.

Après le dîner, et m'être enfin libéré de Carole, j'avale 2 autres Advil et je me décide enfin à faire un tour dans Varadero. Il était temps! Comme je n'étais pas revenu à Cuba depuis le passage de l'ouragan Irma en 2017, je me demandais si la Villa Alice, cette vieille maison en bois que j'avais pris en affection, avait résisté aux vents violents. J'ai rapidement eu la réponse lorsque j'arrive au coin de la calle 48 en voyant les escaliers de la Villa qui se terminent dans le vide! Un peu plus loin, il y a une autre maison où le toit occupe maintenant le rez-de-chaussée. C'est d'une tristesse!

Après une pause au petit parc près d'un marché aux puces, je continue ma marche en direction du "Beatles". Sauf que je ne m'y rendrai jamais! Je ne sais pas si ce sont les multiples aller-retour de ma chambre à la réception hier qui m'ont épuisé mais je sens soudainement mes jambes très lourdes! Je rebrousse chemin avant même d'être rendu à proximité du Parc Josone.

De retour à l'hôtel, j'enfile mon maillot et je vais me rafraîchir dans la mer. Il fait si chaud que je n'ai même pas envie de rester au soleil, je déplace ma chaise longue dans l'ombre de l'hôtel. J'y suis si bien... que je m'y endors! Lorsque j'ouvre les yeux, la plage est presque vide. Un coup d'œil à mon téléphone pour voir l'heure: 16h37. Aïe! J'ai rendez-vous à la pizzeria à 17h00!

Je monte à ma chambre en vitesse, prends une douche rapide et à 16h59, je ferme la porte de ma chambre et à 17h00 je suis dans la rue et j'y vois Denis au coin. Une chance que le resto est juste à côté de l'hôtel!

Nous avons discuté pas mal et surtout, nous nous sommes régalés! Comme lors de mes deux visites précédentes, j'ai mangé une pizza au jambon et à l'ananas! Ça fait vraiment changement du buffet et en plus c'est très abordable! Peut-être devrais-je sortir plus souvent de l'hôtel à l'heure des repas!



mercredi 30 janvier 2019

Mercredi 30 - Varadero

Une carte postale de Varadero.




C'est aujourd'hui que je change de chambre pour retrouver dans celle que j'occupais lors de mes 2 séjours précédents, la 203. Manque de chance, elle était déjà occupée à mon arrivée cette année, même si j'avais précisé que c'est celle-ci que je désirais dès l'achat de mon forfait 2 mois plus tôt. Entretemps on m'avait attribué la 204.

Quelle déception lorsque j'y suis entré le premier soir! Une minuscule chambre avec une petite fenêtre donnant... sur le mur en face, celle de la salle de bain de MA chambre 203. Si, au risque de tomber dans le vide, je me penche à la fenêtre, je vois à peine un petit bout de la piscine mais le pire c'est que le soleil n'atteint jamais la fenêtre de sorte que la chambre ne se réchauffe jamais et que la nuit, ben je gèle! Impossible de prendre une douche pour me réchauffer, il n'y a même pas d'eau chaude. Il n'y a aucune commode où ranger mes vêtements et dans le garde-robe, seulement 4 cintres et pas de couverture.  Heureusement que j'en ai emporté une pour dans l'avion.

Je ne serai pas fâché de retrouver ma chambre habituelle. Après le déjeuner je vais à la réception pour confirmer le changement de chambre mais comme elle n'a pas encore été libérée, la réceptionniste me dit de revenir à midi. Je passe donc l'avant-midi dans ma chambre pour que la femme de chambre ne fasse pas le ménage alors que tous mes bagages sont sur le lit prêts à déménager.

Un peu avant midi, je retourne à la réception pour demander si ma chambre s'est enfin libérée et que vois-je quand elle ouvre son grand livre... la chambre 203 a été de nouveau attribuée à quelqu'un d'autre! Hey!!! Tous les jours depuis mon arrivée je suis venu à la réception pour signaler que je voulais CETTE chambre aussitôt que possible. Je n'ai même pas eu à dire un mot, la réceptionniste prend un stylo et change le 3 du 203 en un 4 à côté du nom de l'autre client et me remet la clé pour que je puisse transférer mes bagages dans ma nouvelle chambre avec balcon et vue sur la piscine. C'est plate pour l'autre client mais c'est ça qui est ça!

Lorsque j'entre dans ma nouvelle chambre, le ménage n'y a pas encore été fait. Je range donc ma valise et mes 2 sacs dans le garde-robe et Ô surprise, la commode qui s'y trouvait les années précédentes n'y est plus! Ben coudon! Que se passe-t-il avec les commodes? C'est pas commode de ne pas avoir de commode!

Je suis en train d'enlever mon jeans pour mettre mon maillot quand la femme de chambre frappe à la porte. Je lui ouvre (après avoir enfilé mon maillot) et elle me demande, dans un anglais approximatif et cigarette au bec, si je quitte aujourd'hui? Je lui explique, dans un anglais tout aussi approximatif mais sans cigarette, que non, je suis en train de changer de chambre et que j'en ai pour 5 minutes. J'espère qu'elle a compris car je n'ai pas très envie de dormir dans des draps sales.

Comme le buffet n'ouvre que dans une heure, j'en profite pour aller faire une petite trempette et de m'étendre au soleil avec Diane et Denis que j'informe que j'ai finalement changé de chambre!

Après le repas, je remonte à la chambre pour aller chercher mon masque de plongée, car ici c'est l'endroit idéal pour l'essayer. C'est assez génial de pouvoir respirer sous l'eau avec ce masque mais petit bémol, c'est plutôt difficile de plonger la tête au complet car avec tout l'air qui se trouve dans le masque... il flotte! Faudra peut être une petite période d'adaptation.

Cette plongée m'ayant épuisé, lorsque je m'installe sur la chaise longue, je m'endors. Heureusement que je m'étais bien badigeonné d'écran solaire car lorsque je rouvre les yeux Diane et Denis ont quitté et la plage commence à se vider.

Je monte à ma chambre et comme je suis sur le point de prendre ma douche, je ne trouve pas ma bouteille de gel 3 en 1. Non, c'est pas vrai, j'ai dû l'oublier dans l'autre chambre! Pourtant j'ai fait le tour plutôt deux fois qu'une et il m' a bien semblé n'avoir rien oublié! Je retourne à la réception (oui, oui, je me suis rhabillé avant!) et j'explique que j'ai oublié mon savon et mon shampooing dans mon ancienne chambre. Coup de chance, les nouveaux occupants ne sont pas encore arrivés, la réceptionniste me remet la clé pour que je puisse y aller.

De retour dans la 204, je constate que ma bouteille brille par son absence! Le ménage ayant été fait, la femme de chambre l'a bien sûr enlevé de la chambre! Je retourne à la réception pour reporter la clé et dire ce que je viens de t'expliquer! Je ne vais quand même pas le réécrire à nouveau, tu n'es pas si bête!?

De retour à ma chambre, je me déshabille à nouveau dans le but de prendre ma douche avec du savon cubain qui ne lave pas très bien. J'actionne le robinet et... pas d'eau! J'ai beau tourner dans n'importe quel sens, pas une seule goutte d'eau ne sort du pommeau de douche! Rien! Niet! Nothing! Même le Sahara n'est pas aussi sec!

Je retourne à la réception (Oups! Je suis tout nu! Je reviens à ma chambre et je me rhabille! Tu es content?) pour les informer! Comme je n'avais pas envie de me casser la tête à expliquer la situation, j'ai filmé le tout et je leur fais visionner sur mon téléphone. La réceptionniste appelle un employé et me dit de retourner à ma chambre car l'employé s'y rend sur le champ!

L'employé commence par faire couler le robinet du lavabo et ça fonctionne! Par contre, lorsqu'il tourne le robinet de la douche, re-rien ,re-niet, re-nothing! Ouf! Une chance car j'aurais eu l'air fou si ça avait fonctionné. Le type décroche le pommeau et en le prenant il bouge un bouton et l'eau coule à nouveau! Ben calvaire! Avoir su! Je remercie le bonhomme et je me prépare à prendre finalement ma douche. Je vais à nouveau dans ma valise pour y sortir mes vêtements propres et que vois-je dans un sac de plastique? Ben oui, ma bouteille de gel-douche! Faudra que j'aille le dire à la réception plus tard!

Une fois propre comme un sou neuf (ou plutôt un 5 sous car les pièces de 1 cent n'existent plus!), je redescends à la plage juste à temps pour immortaliser mon premier coucher de soleil cette année. (Les soirs précédents on ne voyait pas le soleil à cause des nuages.) Avec tous ces allées et venues j'ai bien failli le manquer et ç'aurait été dommage car il est magnifique! Je suis gentil, c'est la carte postale du jour!

Après le souper, je lis mon livre dans la grande salle où les spectacles ont lieu lorsqu'ils ne sont pas présentés à l'extérieur, lorsque le spectacle commence. Je n'ai pas bougé de mon siège car depuis le début des vacances, les "spectacles" ne sont plus ce qu'ils étaient les autres années. La première année où je suis venu à cet hôtel, Luciano animait les soirées et tout le monde participaient. En plus, une fois par semaine, il y avait un spectacle aquatique très impressionnant à la piscine. L'année suivante, Luciano étant décédé pendant l'été, la dynamique n'était plus la même mais il y avait quand même une troupe qui produisait des spectacles assez moyen mais il y avait toujours le spectacle aquatique.

Cette année, il n'y a plus de spectacle aquatique et pas de trace d'une troupe non plus. Jusqu'à présent nous avons eu droit qu'à de la musique en conserve et une "performance" musicale d'un chanteur hurlant dans son micro alors que le volume des amplificateurs est déjà au maximum. C'est pas des farces, j'ai dû mettre des bouchons dans les oreilles et encore c'était trop fort pour que je puisse me concentrer sur ma lecture, j'ai donc quitté la salle pour me rendre dans le lobby de l'hôtel pour retrouver un peu de calme.

Mais ce soir, à entendre les réactions du public, le spectacle semble être plus intéressant. Je m'approche pour jeter un coup d'œil et réalise qu'il s'agit d'un spectacle de magie. Bon, tant qu'à être là, je regarde un petit peu. Je trouve un coin où je peux assez bien voir la scène et finalement je suis resté jusqu'à la fin!

Avant de monter à ma chambre, je termine les quelques pages virtuelles de mon livre tout aussi virtuel sur ma tablette électronique bien réelle. Je suis assez déçu! Pas par l'histoire du livre mais de l'avoir déjà terminé! J'espère que les autres livres que j'ai emporté dans ma tablette seront tout aussi passionnant!



mardi 29 janvier 2019

Mardi 29 - Varadero

Une carte postale de Varadero.


Ce matin, après le déjeuner je vais à la réception pour encore une fois demander si la chambre 203 est enfin disponible et pour la première fois c'est une jeune (et jolie) employée qui parle un peu le français. Elle regarde dans son grand livre et me dit qu'elle est occupée (la chambre, pas la réceptionniste!)  jusqu'à demain. Je lui demande s'il est possible de me confirmer qu'elle soit réservée à mon nom et je la vois écrire mon nom et mon numéro de chambre actuelle dans son grand livre! J'ai déjà hâte à demain d'être enfin bien installé!

Avant le dîner, pour la première fois, je peux enfiler mon maillot et profiter de la mer! Ce n'est qu'à ce moment que je remarque que les immenses parasols en bois ont disparu de la plage! Aïe! Il va falloir que je pense à me passer de la lotion solaire souvent car sinon je vais cuire!


Je prends une chaise longue sur une pile et je cherche une place si possible près de quelqu'un que je connais mais évidemment, je ne reconnais personne! Puis au bout d'un moment un homme avec deux verres de bière à la main reviens sur la chaise face à la mienne. C'est l'imbibé! Bah! Je pourrais toujours lui demander de jeter un œil sur mon sac-à-dos lorsque j'irai me baigner.

Ce à quoi je n'ai pas pensé c'est que lui et son autre pote, ne sont pas souvent sur leur chaise. Quand ils ne sont pas en train de se baigner, ils vont se chercher une pointe de pizza au casse-croute ou une bière au bar. Tant pis, je vais me baigner, je jetterai un œil moi-même.

Au moment d'aller dîner, je croise Diane et Denis allongé à l'ombre d'un parasol et je leur demande:
- Est-ce qu'il faut payer pour avoir un parasol?
- Non c'est gratuit. Me répond Diane.
- Ah OK, j'en demanderai un après le dîner.
- Pourquoi attendre, il risque de ne plus en rester après.
- Quelqu'un d'autre pourrait prendre ma place d'ici mon retour.
-  Tu n'as qu'à laisser ta serviette sur la chaise.
- Des plans pour que je me la fasse voler!
- Ben voyons Daniel, il n'y a pas de danger!
- Je n'aime pas trop ça, déjà quand je vais me baigner ça me stresse de laisser mon sac sans surveillance.
- Alors viens t'installer avec nous si tu veux.
- Seulement si ça ne vous dérange pas.

Après être allé récupérer ma chaise longue et l'avoir installé près d'eux, je vais demander pour un parasol, puis je vais au buffet, abandonnant ma serviette et mes amis. Le repas terminé je reviens au parasol et je constate que rien n'a bougé, même que Diane a osé y laisser son livre.

Le reste de l'après-midi c'est entre la chaise longue, mon livre et les baignades que je le passe. La soirée est assez tranquille, je la passe plongé dans la lecture de mon livre, "La disparition de Stephanie Mailer" de Joël Dicker. Il est tellement captivant que je vais probablement le terminer en seulement 4 jours. Heureusement que j'ai apporté plusieurs livres!

lundi 28 janvier 2019

Lundi 28 - Varadero

Une carte postale de Varadero.



Encore une fois, je n'ai pas bien dormi cette nuit. J'imaginais ma valise en train de se balader d'un avion à un autre faisant le tour du monde sans moi. Où peut-elle  donc se trouver en ce moment? En Jamaïque? En Italie? En Russie?

Lorsque l'alarme de mon téléphone sonne, je suis déjà réveillé. Je vais au buffet pour le petit déjeuner et là tous les québécois que je croise me demandent si j'ai reçu ma valise! Malheureusement ma réponse est toujours la même. Ce n'est qu'après le déjeuner que je me rends avec Diane et Denis à la réception pour voir s'il y a eu des développements.

Diane, parlant un peu plus anglais que moi, discute avec la réceptionniste et tente de faire bouger les choses. La réceptionniste qui est déjà au courant de la situation, demande si j'ai la déclaration qu'on m'a remis à l'aéroport. Elle veut la conserver afin de pouvoir faire les démarches nécessaires pour retrouver ma valise mais je suis un peu réticent car c'est la seule preuve que j'ai! Comme je veux au moins prendre une photo du document, elle comprend mon inquiétude et elle prend en note les informations qu'elle aura besoin avant de me remettre le document.

Il est 8h40 lorsque nous quittons l'hôtel en direction de la banque pour échanger nos dollars en monnaie locale. Diane et Denis ne connaissant que la banque située sur la rue principale, je les informe qu'il y en a une autre juste en face de celle-ci, sur la rue transversale et où je suis allé lors de mes deux séjours précédents suite aux recommandations des québécois de l'hôtel qui connaissaient bien Varadero. Lorsque nous arrivons au coin de la rue de la banque, je leur montre la mienne de l'autre côté où on voit des gens entrer. La leur n'ouvre qu'à 9h00 et il y a déjà une longue file d'attente. Hésitants, ils préfèrent attendre à celle qu'ils connaissent déjà.

C'est donc seul que je me rends à ma banque. L'employé qui m'ouvre la porte me demande si c'est pour changer des dollars et m'accompagne à un guichet et me dit d'avancer lorsqu'il se libérera. Ma transaction n'ayant duré que quelques minutes (cubaines, les minutes), je vais retrouver Diane et Denis toujours dans la file d'attente, leur banque n'étant toujours pas ouverte. Me voyant revenir si rapidement, ils pensent que je n'ai pas pu échanger mon argent. Quand je leur dis qu'au contraire, ma transaction s'est déroulée rapidement, ils n'en reviennent pas!

À 9h00, la banque ouvre finalement ses portes et la longue file d'attente s'engouffre à l'intérieur. Je dis à mes amis que je vais les attendre à l'extérieur. À 9h30 ils ne sont pas encore ressortis et je commence à cogner des clous. Dix minutes (toujours cubaines, les minutes) plus tard, les revoici qui sortent de la banque où ils ont eu exactement le même taux d'échange que moi.

Nous retournons vers l'hôtel et en passant devant la réception, l'employée me fait signe et m'informe que ma sœur a téléphoné pour dire que ma valise devrait arriver aujourd'hui. Alléluia! Sauf que je n'y croirai que lorsqu'elle sera là devant moi! Mais au moins je suis un peu plus rassuré de savoir qu'elle n'est pas perdue! La fatigue me rattrapant, j'informe mes amis que je vais en profiter pour faire une sieste, dans ma minuscule chambre avec vue sur le mur à 2 mètres devant, avant le dîner.

Il est 11h00 lorsqu'on frappe à ma porte. Serait-ce ma valise qui est arrivée? Malheureusement non, c'est la femme de ménage. Je quitte la chambre 5 minutes plus tard et descends au rez-de-chaussée pour déguster un bon café. Encore une fois les québécois qui me croisent me demandent si j'ai finalement récupérer ma valise! Je leur réponds que les nouvelles sont bonnes mais que tant et aussi longtemps que je ne l'aurai pas devant moi je ne me réjouis pas trop vite!

Après le dîner, je fais un p'tit tour du côté de la réception mais toujours rien! Je retourne donc vers ma chambre pour continuer ma sieste interrompue plus tôt. De toute façon, la météo est médiocre aujourd'hui autant en profiter pour récupérer.

À 17h30 on frappe à nouveau à ma porte. Ma valise? J'ouvre et c'est un des agents de sécurité de l'hôtel (sans ma valise!) qui m'informe que je suis demandé à la réception! Ma valise est arrivée? Il ne sait pas! Je m'y rends sur le champ mais en arrivant dans le hall, je ne vois aucune trace de ma valise. La flamme d'espoir qui s'était allumée en moi s'éteint aussitôt. Par contre, quand la réceptionniste m'aperçoit, elle me sourit et lève les bras en l'air comme si elle venait de franchir la ligne d'arrivée du marathon! Ce n'est plus une flamme d'espoir qui s'allume en moi mais un feu d'artifice qui explose et qui fait disparaitre la tonne de pression qui pesait sur mes épaules depuis 2 jours! Enfin, je peux respirer!

Mais comme à mon arrivée, je ne peux pas partir moi-même seul avec ma valise, un "groom" s'en charge car pour lui, les pourboires sont très importants! Lorsque nous passons devant le café-bar et que plusieurs personnes me voient en compagnie du groom et d'une valise, ils me demandent si c'est la mienne et quand je confirme, leur réaction est la même que si nous étions au Centre Bell et que le Canadien (dans le temps où il y avait un vrai club!) vient de marquer un but en prolongation! Un peu plus et ils faisaient la vague!

Une fois dans ma chambre, je peux enfin prendre une vraie douche (mais toujours sans eau chaude!) avec du vrai savon, enfin me brosser les dents, enfin changer mes vêtements d'hiver pour des vêtements d'été, enfin enlever mes mes gros souliers chauds pour enfin enfiler mon maillot et mes sandales. OUF! Que ça fait du bien!

La prochaine étape sera de changer de chambre pour celle des années précédentes et que j'avais pourtant demandé dès l'achat du forfait. Ce n'est pas comme s'ils n'étaient pas au courant!

dimanche 27 janvier 2019

Dimanche 27 - Varadero

Une carte postale de Varadero.



La nuit a été assez courte! Évidemment, stressé comme je le suis, je ne me suis pas endormi avant 4h00 et comme j'avais programmé le réveil pour 7h30 afin d'aller manger un p'tit quelque chose pour le déjeuner avant la séance d'information de 9h00, où je dois rencontrer le représentant de Hola Sol pour savoir où en sont les développements dans les recherches de ma valise.

C'est en compagnie de Denis et Diane qui sont aussi arrivés hier soir que j'attends le représentant. À 9h30, toujours aucun signe de vie du représentant, on demande à un employé si nous sommes bien au bon endroit. À mes 2 visites précédentes, c'était ici et pour eux aussi. L'employé nous confirme que nous sommes bien au bon endroit mais que la séance est à 10h00! Ah ben!

Nous attendons en discutant et à un moment, Denis va prendre une marche pour se dégourdir les jambes mais il revient aussitôt pour nous dire que le représentant est à l'autre bar, celui près de la piscine. Bravo la communication!

Plusieurs personnes ont des questions sur les activités proposées ou des remontrances à faire sur la piètre qualité de l'hôtel. "Il n'y a pas d'eau chaude!", "J'avais demandé un frigo et il n'y en a pas!", "Il y a des bibittes dans la chambre!", "Il n'y a pas de beurre au buffet!!" etc.  Quant à moi, je veux savoir ce qu'il arrive avec ma valise. Il prend le numéro de référence qu'on m'a fourni à l'aéroport et m'assure qu'il s'en occupe.

Aussitôt la rencontre terminée, n'ayant pas trop dormi cette nuit, je vais faire une sieste en prenant soin de régler l'alarme afin de ne pas rater le dîner. Après le dîner, je vais attendre à la réception de l'hôtel en espérant voir ma valise arriver. C'est que je commence à avoir chaud avec mon jeans, mes souliers d'hiver et mon coton ouaté! Plus les minutes passent et plus j'angoisse. N'en pouvant plus, je téléphone mon père à Montréal pour l'informer de la situation et pour qu'il contacte Martine qui pourra probablement faire bouger les choses. Surprise, un employé d'Air Transat avait déjà téléphoné papa pour lui demander si j'avais récupéré ma valise! Comme papa n'était pas au courant, il a donné mon numéro de cellulaire. Sauf que... je ne peux pas recevoir d'appel avec mon cellulaire ailleurs qu'au Québec! Je lui donne le numéro de téléphone de mon hôtel en lui précisant que je vais attendre que Martine me rappelle.

Je passe tout l'après-midi à attendre à la réception en regardant passer le défilé de clients insatisfaits demandant à ce qu'on leur attribuent une autre chambre. Mais comme l'hôtel est complet... personne ne bougera!

Avant de quitter la réception pour le souper, n'ayant pas eu de nouvelles de personne, je téléphone Martine en espérant qu'elle aurait une bonne nouvelle pour moi. J'ai vite déchanté quand elle m'a annoncé qu'il pouvait se passer plus d'une semaine avant qu'il y ait des développements. Sauf que je ne peux attendre une semaine, mes médicaments sont dans la valise et qu'il ne m'en reste que pour 2 jours en ma possession. Si je ne reçois pas ma valise demain, je veux revenir à Montréal et qu'Air Transat me rembourse l'intégralité de mon voyage!

Si vous prenez un taxi avec une valise, accepteriez-vous qu'on vous rende celle-ci une semaine plus tard? Pourquoi devrait-on l'accepter d'une compagnie aérienne?

Ce soir je me couche toujours sans nouvelle de ma valise. Et voilà une journée de perdue! J'espère que ce sera la seule!


samedi 26 janvier 2019

Samedi 26 - Varadero

Une carte postale de Varadero.



Cette année c'est avec Air Transat que je me rends à Varadero et contrairement aux années précédentes, mon avion ne décolle pas à 5 heures du matin donc je n'ai pas à passer une nuit blanche dans l'aéroport dont il ne faut prononcer le nom.

Encore une fois c'est Michel qui me conduit à l'aéroport. Pendant qu'il va stationner sa voiture, j'en profite pour aller à la borne pour imprimer mon étiquette pour ma valise et la déposer à l'enregistrement. Tout se fait électroniquement, il n'y a plus de personnel aux comptoirs sauf quelques préposés qui peuvent "aider" les passagers moins habiles avec la procédure.

Je viens de terminer quand je vois Michel passer devant moi... sans me voir! Je le téléphone pour l'informer qu'il vient de passer tout droit et le guide en lui disant de suivre la dame en blanc qui est devant lui, puis de tourner à droite et STOP! Il est devant moi... mais il ne me voit pas! Je lui dis de tourner lentement sur lui même et finalement il m'aperçoit 3 mètres devant lui accoter sur une colonne avec un grand sourire aux lèvres.

Nous allons dîner et rigolons bien en voyant l'accoutrement de certains voyageurs, notamment cette dame avec un manteau de fourrure fendu dans le dos. Pas certain que ça la garde bien au chaud! À moins qu'il s'agisse d'une prise d'air!

Puis vient le temps de traverser le point de contrôle. Je remercie Michel et je lui fais promettre de ne pas oublier d'apporter mon manteau lorsqu'il viendra me rechercher dans 2 semaines, comme c'est déjà arrivé il y a quelques années!!! Nicole, Michel et Daniel avaient passé la nuit à jouer à "Docteur Mario"! (Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître... puisqu'ils n'étaient pas encore au monde à ce moment!)

Avant de me rendre à la porte d'embarquement #65, je vais au Tim Horton situé complètement à l'opposé à la porte #1 pour acheter un sandwich puisque l'arrivée à l'aéroport de Varadero est prévue à 20h, il faut ajouter au moins une heure pour franchir les douanes et récupérer la valise, puis une autre heure pour se rendre jusqu'à l'hôtel avec la navette. Sans compter le temps de s'enregistrer à la réception. C'est certain qu'à l'heure où j'y serai, le buffet sera fermé jusqu'au lendemain matin. Pas de chance à prendre!

Une fois mon sandwich en main, je me dirige vers la porte d'embarquement... complètement à l'autre bout de l'aéroport qui, soit-dit en passant, ressemble de plus en plus à un centre commercial. Une fois sur place je regarde partout car je ne serais pas étonné d'y voir Jacques. Ne le voyant pas, je le téléphone pour savoir où il est et c'est à ce moment que je constate qu'encore une fois il m'a bluffé. Je m'en doutais bien mais sait-on jamais! Je suis en train de discuter avec lui quand on annonce le début de  l'embarquement des passagers du vol 630 d'Air Transat. Bon, il semble que les vacances commencent pour vrai.

Rapidement je réalise qu'encore une fois, le genre de voyageurs qui font une mauvaise réputation des Québécois à l'étranger, sont présents. Deux spécimens, qui visiblement savaient où se situe le bar de l'aéroport, me précédent dans la file. Ça parle fort, ça rit fort, ça sent le fond de tonne, ça manque totalement de savoir vivre! J'espère juste qu'ils ne vont pas au même hôtel que moi!

Une fois dans l'avion, je les suis et plus ils avancent et plus je commence à stresser! Malédiction, ils s'installent dans les fauteuils 30B et 30C. Tu l'auras deviné, mon siège est... le 30A! Au moment où ils s'installent, je leur signale que je suis assis près du hublot et le plus grand (et probablement le plus imbibé!) me crie en riant très (trop!) fort:
- Tabarnac, tu vas-tu nous coller au cul de même tout l'temps?
Je souris poliment et je leur demande à quel hôtel ils logeront, en croisant les doigts ainsi que tous les membres de mon corps que je peux croiser!
- Au Los Delfine! me répond le moins éméché des deux!
Alors oui, je vais vous coller au cul encore, leur répondis-je tout en pensant que finalement, Dieu n'existe vraiment pas!
Ma réponse a pour effet de déclencher un autre rire gras et un nuage de vapeur d'alcool, de l'imbibé!

Je suis en train de sortir mes écouteurs pour bien leur faire comprendre que j'ai l'intention de regarder un film plutôt que de leur faire la conversation quand l'imbibé me dit toujours aussi discrètement :
- Hey! J'espère que tes écouteurs sont bons passeque on n'a pas dormi d'la nuitte, pis que lui, y ronfle en sacrament!
- Il est mieux de s'endormir rapidement car moi non plus je n'ai pas dormi beaucoup la nuit dernière et que moi aussi je ronfle fort, répondis-je.
Ma réponse mérite une autre rafale de rires et de relent d'alcool.
- On va finir tous les trois collés en boule en train de dormir, dit le moins éméché!
Beurk, me dis-je intérieurement. Il faut absolument que je reste éveillé!

Finalement, le reste du voyage s'est bien déroulé, j'ai regardé mon film sans être dérangé et je suis même surpris qu'ils ne boivent pas d'alcool pendant le vol.

Une fois arrivé à destination, le personnel nous informe que nous devons rester assis et garder nos ceintures attachées car les autorités locales doivent escorter des passagers (!?) et que seulement lorsqu'ils auront quitté l'appareil et lorsque les voyants lumineux seront éteints, nous pourrons détacher nos ceintures. Devine qui sont déjà debout au milieu de l'allée? Eh oui! Mes voisins de siège!

Une fois sorti de l'appareil, je me mets en ligne pour traverser les douanes et qui j'entends gueuler de venir les rejoindre? Bon, avant qu'une alerte soit déclenchée, je vais leur coller au cul un peu plus! Rapidement, j'entame la conversation avec le couple derrière moi! Je les informe qu'ils n'ont pas pris la bonne file d'attente car je n'ai jamais eu de chance lorsque je choisis une file, ça bloque toujours devant moi! (Et avec un éméché et un imbibé devant moi, ça risque fortement de se reproduire!). On jase et chose surprenante, notre file avance plus rapidement que les autres... même les joyeux alcoolisés passent rapidement. Probablement que la douanière n'a pas apprécié leur haleine!

Même moi, je passe rapidement! Ben coudon! La chance commencerait-elle à me sourire? Une fois la porte franchie, je me dirige vers l'autre file lorsque je croise les éméchés qui informent poliment  la famille qui attend derrière eux "Heille! Laissez-le passer lui-là, y'est avec nous autres!" Quelle honte! Je me demande bien qui colle au cul de qui?

Puis vient l'étape la plus désorganisée de l'aéroport de Varadero; la récupération des valises. Ici, il n'y a qu'un seul carrousel mais le personnel ne laisse pas les valises faire un tour complet, ils les retirent et les placent un peu partout sur le plancher!

Heureusement, la mienne est facilement reconnaissable avec sa ceinture orange fluo qui l'entoure. Sauf que j'ai beau faire le tour partout, je ne la vois pas! 15 minutes passent, puis un autre 15 minutes, et enfin près d'une heure après être arrivé, toujours rien! Tous les passagers de mon avion ont quitté l'aéroport depuis belle lurette mais moi je suis toujours là à attendre une valise qui visiblement n'est pas au rendez-vous!

J'essaye d'expliquer la situation à un employé qui me dit d'aller à un comptoir où on me demande mon reçu d'enregistrement. On m'explique qu'il y a un autre avion en provenance de Montréal demain matin et que si elle est restée à Montréal, il me la livreront à l'hôtel aussitôt qu'elle sera arrivée. Je stresse pas mal car tous mes médicaments pour les deux semaines sont dans ma valise... avec tous mes vêtements! Que vais-je faire s'ils ne la retrouvent pas?

Évidemment, lorsque je sors de l'aéroport, l'autobus qui devait me conduire à mon hôtel n'y est plus! Une représentante du voyagiste m'indique un autre autobus qui m'y conduira. Pas question que je mette mon bagage à main dans la soute de l'autobus! Je l'installe sur le siège à côté de moi dans la deuxième rangée car je veux être le premier à la réception de l'hôtel. Mais l'autobus se remplit de passagers en provenance de Toronto et il n'y a plus aucun siège de libre sauf celui occupé par mon bagage. La représentante m'informe que je dois libérer le siège pour le passager qui est debout, ce que je fais sans rechigner. Lorsque la place est libérée, le passager, en état d'ébriété avancé, s'écrase contre moi en baragouinant je ne sais trop quoi dans sa langue de Shakespeare ivre mort! J'espère que lui aussi ne va pas à mon hôtel!!!

Il est près de minuit lorsque j'arrive à l'hôtel et comble de malchance, mon Shakespeare ivre débarque aussi!  Pendant que j'attends mon tour à la réception, qui est-ce que j'entends arriver dans la file derrière moi? Mes deux imbibés, un verre de bière dans chaque main qui de se mettent en ligne pour la réception. Je demande s'ils viennent tout juste d'arriver en même temps que moi. Mais non, ils sont arrivés plus tôt mais comme il y avait trop de monde en ligne pour s'enregistrer à la réception, ils sont allés en ville prendre quelques bières car ils avaient trop soif!

Lorsque je termine l'enregistrement à la réception, sans avoir eu la chambre que j'avais pourtant demandé lorsque j'ai acheté mon billet 2 mois plus tôt, je me retourne et ils ne sont plus là! Ils sont probablement retournés prendre une autre bière car la file d'attente était encore trop longue! À ce rythme-là, ils ne dégriseront pas avant la fin des vacances!