lundi 28 janvier 2019

Lundi 28 - Varadero

Une carte postale de Varadero.



Encore une fois, je n'ai pas bien dormi cette nuit. J'imaginais ma valise en train de se balader d'un avion à un autre faisant le tour du monde sans moi. Où peut-elle  donc se trouver en ce moment? En Jamaïque? En Italie? En Russie?

Lorsque l'alarme de mon téléphone sonne, je suis déjà réveillé. Je vais au buffet pour le petit déjeuner et là tous les québécois que je croise me demandent si j'ai reçu ma valise! Malheureusement ma réponse est toujours la même. Ce n'est qu'après le déjeuner que je me rends avec Diane et Denis à la réception pour voir s'il y a eu des développements.

Diane, parlant un peu plus anglais que moi, discute avec la réceptionniste et tente de faire bouger les choses. La réceptionniste qui est déjà au courant de la situation, demande si j'ai la déclaration qu'on m'a remis à l'aéroport. Elle veut la conserver afin de pouvoir faire les démarches nécessaires pour retrouver ma valise mais je suis un peu réticent car c'est la seule preuve que j'ai! Comme je veux au moins prendre une photo du document, elle comprend mon inquiétude et elle prend en note les informations qu'elle aura besoin avant de me remettre le document.

Il est 8h40 lorsque nous quittons l'hôtel en direction de la banque pour échanger nos dollars en monnaie locale. Diane et Denis ne connaissant que la banque située sur la rue principale, je les informe qu'il y en a une autre juste en face de celle-ci, sur la rue transversale et où je suis allé lors de mes deux séjours précédents suite aux recommandations des québécois de l'hôtel qui connaissaient bien Varadero. Lorsque nous arrivons au coin de la rue de la banque, je leur montre la mienne de l'autre côté où on voit des gens entrer. La leur n'ouvre qu'à 9h00 et il y a déjà une longue file d'attente. Hésitants, ils préfèrent attendre à celle qu'ils connaissent déjà.

C'est donc seul que je me rends à ma banque. L'employé qui m'ouvre la porte me demande si c'est pour changer des dollars et m'accompagne à un guichet et me dit d'avancer lorsqu'il se libérera. Ma transaction n'ayant duré que quelques minutes (cubaines, les minutes), je vais retrouver Diane et Denis toujours dans la file d'attente, leur banque n'étant toujours pas ouverte. Me voyant revenir si rapidement, ils pensent que je n'ai pas pu échanger mon argent. Quand je leur dis qu'au contraire, ma transaction s'est déroulée rapidement, ils n'en reviennent pas!

À 9h00, la banque ouvre finalement ses portes et la longue file d'attente s'engouffre à l'intérieur. Je dis à mes amis que je vais les attendre à l'extérieur. À 9h30 ils ne sont pas encore ressortis et je commence à cogner des clous. Dix minutes (toujours cubaines, les minutes) plus tard, les revoici qui sortent de la banque où ils ont eu exactement le même taux d'échange que moi.

Nous retournons vers l'hôtel et en passant devant la réception, l'employée me fait signe et m'informe que ma sœur a téléphoné pour dire que ma valise devrait arriver aujourd'hui. Alléluia! Sauf que je n'y croirai que lorsqu'elle sera là devant moi! Mais au moins je suis un peu plus rassuré de savoir qu'elle n'est pas perdue! La fatigue me rattrapant, j'informe mes amis que je vais en profiter pour faire une sieste, dans ma minuscule chambre avec vue sur le mur à 2 mètres devant, avant le dîner.

Il est 11h00 lorsqu'on frappe à ma porte. Serait-ce ma valise qui est arrivée? Malheureusement non, c'est la femme de ménage. Je quitte la chambre 5 minutes plus tard et descends au rez-de-chaussée pour déguster un bon café. Encore une fois les québécois qui me croisent me demandent si j'ai finalement récupérer ma valise! Je leur réponds que les nouvelles sont bonnes mais que tant et aussi longtemps que je ne l'aurai pas devant moi je ne me réjouis pas trop vite!

Après le dîner, je fais un p'tit tour du côté de la réception mais toujours rien! Je retourne donc vers ma chambre pour continuer ma sieste interrompue plus tôt. De toute façon, la météo est médiocre aujourd'hui autant en profiter pour récupérer.

À 17h30 on frappe à nouveau à ma porte. Ma valise? J'ouvre et c'est un des agents de sécurité de l'hôtel (sans ma valise!) qui m'informe que je suis demandé à la réception! Ma valise est arrivée? Il ne sait pas! Je m'y rends sur le champ mais en arrivant dans le hall, je ne vois aucune trace de ma valise. La flamme d'espoir qui s'était allumée en moi s'éteint aussitôt. Par contre, quand la réceptionniste m'aperçoit, elle me sourit et lève les bras en l'air comme si elle venait de franchir la ligne d'arrivée du marathon! Ce n'est plus une flamme d'espoir qui s'allume en moi mais un feu d'artifice qui explose et qui fait disparaitre la tonne de pression qui pesait sur mes épaules depuis 2 jours! Enfin, je peux respirer!

Mais comme à mon arrivée, je ne peux pas partir moi-même seul avec ma valise, un "groom" s'en charge car pour lui, les pourboires sont très importants! Lorsque nous passons devant le café-bar et que plusieurs personnes me voient en compagnie du groom et d'une valise, ils me demandent si c'est la mienne et quand je confirme, leur réaction est la même que si nous étions au Centre Bell et que le Canadien (dans le temps où il y avait un vrai club!) vient de marquer un but en prolongation! Un peu plus et ils faisaient la vague!

Une fois dans ma chambre, je peux enfin prendre une vraie douche (mais toujours sans eau chaude!) avec du vrai savon, enfin me brosser les dents, enfin changer mes vêtements d'hiver pour des vêtements d'été, enfin enlever mes mes gros souliers chauds pour enfin enfiler mon maillot et mes sandales. OUF! Que ça fait du bien!

La prochaine étape sera de changer de chambre pour celle des années précédentes et que j'avais pourtant demandé dès l'achat du forfait. Ce n'est pas comme s'ils n'étaient pas au courant!

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