Une carte postale de Varadero.
Encore une fois, je n'ai pas bien dormi cette nuit. J'imaginais ma
valise en train de se balader d'un avion à un autre faisant le tour du
monde sans moi. Où peut-elle donc se trouver en ce moment? En
Jamaïque? En Italie? En Russie?
Lorsque l'alarme de mon téléphone sonne, je suis déjà réveillé. Je vais au buffet pour le petit déjeuner et là tous les
québécois que je croise me demandent si j'ai reçu ma valise!
Malheureusement ma réponse est toujours la même. Ce n'est qu'après le
déjeuner que je me rends avec Diane et Denis à la réception pour voir
s'il y a eu des développements.
Diane, parlant un peu plus
anglais que moi, discute avec la réceptionniste et tente de faire bouger
les choses. La réceptionniste qui est déjà au courant de la situation,
demande si j'ai la déclaration qu'on m'a remis à l'aéroport. Elle
veut la conserver afin de pouvoir faire les démarches nécessaires
pour retrouver ma valise mais je suis un peu réticent car c'est la seule
preuve que j'ai! Comme je veux au moins prendre une photo du
document, elle comprend mon inquiétude et elle prend en note les
informations qu'elle aura besoin avant de me remettre le document.
Il
est 8h40 lorsque nous quittons l'hôtel en direction de la banque pour
échanger nos dollars en monnaie locale. Diane et Denis ne connaissant
que la banque située sur la rue principale, je les informe qu'il y en a
une autre juste en face de celle-ci, sur la rue transversale et où je
suis allé lors de mes deux séjours précédents suite aux recommandations
des québécois de l'hôtel qui connaissaient bien Varadero. Lorsque nous
arrivons au coin de la rue de la banque, je leur montre la mienne de
l'autre côté où on voit des gens entrer. La leur n'ouvre qu'à 9h00 et il
y a déjà une longue file d'attente. Hésitants, ils préfèrent attendre à
celle qu'ils connaissent déjà.
C'est donc seul que je me rends à ma
banque. L'employé qui m'ouvre la porte me demande si c'est pour changer
des dollars et m'accompagne à un guichet et me dit d'avancer lorsqu'il
se libérera. Ma transaction n'ayant duré que quelques minutes (cubaines, les minutes), je vais
retrouver Diane et Denis toujours dans la file d'attente, leur banque n'étant toujours pas ouverte. Me
voyant revenir si rapidement, ils pensent que je n'ai pas pu échanger
mon argent. Quand je leur dis qu'au contraire, ma transaction s'est
déroulée rapidement, ils n'en reviennent pas!
À 9h00, la banque
ouvre finalement ses portes et la longue file d'attente s'engouffre à
l'intérieur. Je dis à mes amis que je vais les attendre à l'extérieur. À
9h30 ils ne sont pas encore ressortis et je commence à cogner des
clous. Dix minutes (toujours cubaines, les minutes) plus tard, les revoici qui sortent de la banque où
ils ont eu exactement le même taux d'échange que moi.
Nous retournons vers
l'hôtel et en passant devant la réception, l'employée me fait signe et
m'informe que ma sœur a téléphoné pour dire que ma valise devrait
arriver aujourd'hui. Alléluia! Sauf que je n'y croirai que lorsqu'elle
sera là devant moi! Mais au moins je suis un peu plus rassuré de savoir
qu'elle n'est pas perdue! La fatigue me rattrapant, j'informe mes amis
que je vais en profiter pour faire une sieste, dans ma minuscule chambre avec vue sur le mur à 2 mètres devant, avant le dîner.
Il
est 11h00 lorsqu'on frappe à ma porte. Serait-ce ma valise qui est
arrivée? Malheureusement non, c'est la femme de ménage. Je quitte la
chambre 5 minutes plus tard et descends au rez-de-chaussée pour déguster
un bon café. Encore une fois les québécois qui me croisent me demandent
si j'ai finalement récupérer ma valise! Je leur réponds que les
nouvelles sont bonnes mais que tant et aussi longtemps que je ne l'aurai
pas devant moi je ne me réjouis pas trop vite!
Après le
dîner, je fais un p'tit tour du côté de la réception mais toujours
rien! Je retourne donc vers ma chambre pour continuer ma sieste
interrompue plus tôt. De toute façon, la météo est médiocre aujourd'hui
autant en profiter pour récupérer.
À 17h30 on frappe à nouveau à
ma porte. Ma valise? J'ouvre et c'est un des agents de sécurité de
l'hôtel (sans ma valise!) qui m'informe que je suis demandé à la
réception! Ma valise est arrivée? Il ne sait pas! Je m'y rends sur le champ mais en
arrivant dans le hall, je ne vois aucune trace de ma valise. La flamme
d'espoir qui s'était allumée en moi s'éteint aussitôt. Par
contre, quand la réceptionniste m'aperçoit, elle me sourit et lève les
bras en l'air comme si elle venait de franchir la ligne d'arrivée du
marathon! Ce n'est plus une flamme d'espoir qui s'allume en moi mais un
feu d'artifice qui explose et qui fait disparaitre la tonne de pression
qui pesait sur mes épaules depuis 2 jours! Enfin, je peux respirer!
Mais
comme à mon arrivée, je ne peux pas partir moi-même seul avec ma valise, un
"groom" s'en charge car pour lui, les pourboires sont très importants! Lorsque
nous passons devant le café-bar et que plusieurs personnes me voient en
compagnie du groom et d'une valise, ils me demandent si c'est la mienne
et quand je confirme, leur réaction est la même que si nous étions
au Centre Bell et que le Canadien (dans le temps où il y avait un vrai
club!) vient de marquer un but en prolongation! Un peu plus et ils faisaient la vague!
Une fois dans ma
chambre, je peux enfin prendre une vraie douche (mais toujours sans eau
chaude!) avec du vrai savon, enfin me brosser les dents, enfin changer
mes vêtements d'hiver pour des vêtements d'été, enfin enlever mes mes gros souliers chauds pour enfin enfiler mon maillot et mes sandales.
OUF! Que ça fait du bien!
La prochaine étape sera de changer de chambre pour celle des années précédentes et que j'avais pourtant demandé dès l'achat du forfait. Ce n'est pas comme s'ils n'étaient pas au courant!
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