Une carte postale de Varadero.
Cette année c'est avec Air Transat que je me rends à Varadero et
contrairement aux années précédentes, mon avion ne décolle pas à 5
heures du matin donc je n'ai pas à passer une nuit blanche dans
l'aéroport dont il ne faut prononcer le nom.
Encore une fois c'est Michel qui me conduit à l'aéroport.
Pendant qu'il va stationner sa voiture, j'en profite pour aller à
la borne pour imprimer mon étiquette pour ma valise et la déposer
à l'enregistrement. Tout se fait électroniquement, il n'y a plus de
personnel aux comptoirs sauf quelques préposés qui peuvent "aider" les
passagers moins habiles avec la procédure.
Je viens de terminer
quand je vois Michel passer devant moi... sans me voir! Je le téléphone
pour l'informer qu'il vient de passer tout droit et le guide en lui
disant de suivre la dame en blanc qui est devant lui, puis de tourner à
droite et STOP! Il est devant moi... mais il ne me voit pas! Je lui dis
de tourner lentement sur lui même et finalement il m'aperçoit 3 mètres
devant lui accoter sur une colonne avec un grand sourire aux lèvres.
Nous allons dîner
et rigolons bien en voyant l'accoutrement de certains
voyageurs, notamment cette dame avec un manteau de fourrure fendu dans
le dos. Pas certain que ça la garde bien au chaud! À moins qu'il s'agisse d'une prise d'air!
Puis vient le
temps de traverser le point de contrôle. Je remercie Michel et
je lui fais promettre de ne pas oublier d'apporter mon manteau
lorsqu'il viendra me rechercher dans 2 semaines, comme c'est déjà arrivé
il y a quelques années!!! Nicole, Michel et Daniel avaient passé la
nuit à jouer à "Docteur Mario"! (Je vous parle d'un temps que les moins de
20 ans ne peuvent pas connaître... puisqu'ils n'étaient pas encore au monde à ce moment!)
Avant de me rendre à la porte
d'embarquement #65, je vais au Tim Horton situé complètement à l'opposé
à la porte #1 pour acheter un sandwich puisque l'arrivée à l'aéroport de Varadero est
prévue à 20h, il faut ajouter au moins une heure pour franchir les
douanes et récupérer la valise, puis une autre heure pour se rendre
jusqu'à l'hôtel avec la navette. Sans compter le temps de
s'enregistrer à la réception. C'est certain qu'à l'heure où j'y serai,
le buffet sera fermé jusqu'au lendemain matin. Pas de chance à prendre!
Une fois mon
sandwich en main, je me dirige vers la porte d'embarquement...
complètement à l'autre bout de l'aéroport qui, soit-dit en passant,
ressemble de plus en plus à un centre commercial. Une fois sur place je
regarde partout car je ne serais pas étonné d'y voir Jacques. Ne le
voyant pas, je le téléphone pour savoir où il est et c'est à ce moment
que je constate qu'encore une fois il m'a bluffé. Je m'en doutais bien
mais sait-on jamais! Je suis en train de discuter avec lui quand on
annonce le début de l'embarquement des passagers du vol 630 d'Air
Transat. Bon, il semble que les vacances commencent pour vrai.
Rapidement
je réalise qu'encore une fois, le genre de voyageurs qui font une
mauvaise réputation des Québécois à l'étranger, sont présents.
Deux spécimens, qui visiblement savaient où se situe le bar de
l'aéroport, me précédent dans la file. Ça parle fort, ça rit fort, ça
sent le fond de tonne, ça manque totalement de savoir vivre! J'espère
juste qu'ils ne vont pas au même hôtel que moi!
Une fois dans
l'avion, je les suis et plus ils avancent et plus je commence à
stresser! Malédiction, ils s'installent dans les fauteuils 30B et 30C.
Tu l'auras deviné, mon siège est... le 30A! Au moment où ils
s'installent, je leur signale que je suis assis près du hublot et le
plus grand (et probablement le plus imbibé!) me crie en riant très
(trop!) fort:
- Tabarnac, tu vas-tu nous coller au cul de même tout l'temps?
Je
souris poliment et je leur demande à quel hôtel ils logeront, en
croisant les doigts ainsi que tous les membres de mon corps que je peux
croiser!
- Au Los Delfine! me répond le moins éméché des deux!
Alors oui, je vais vous coller au cul encore, leur répondis-je tout en pensant que finalement, Dieu n'existe vraiment pas!
Ma réponse a pour effet de déclencher un autre rire gras et un nuage de vapeur d'alcool, de l'imbibé!
Je
suis en train de sortir mes écouteurs pour bien leur faire comprendre
que j'ai l'intention de regarder un film plutôt que de leur faire la
conversation quand l'imbibé me dit toujours aussi discrètement :
- Hey! J'espère que tes écouteurs sont bons passeque on n'a pas dormi d'la nuitte, pis que lui, y ronfle en sacrament!
-
Il est mieux de s'endormir rapidement car moi non plus je n'ai pas
dormi beaucoup la nuit dernière et que moi aussi je ronfle fort,
répondis-je.
Ma réponse mérite une autre rafale de rires et de relent d'alcool.
- On va finir tous les trois collés en boule en train de dormir, dit le moins éméché!
Beurk, me dis-je intérieurement. Il faut absolument que je reste éveillé!
Finalement,
le reste du voyage s'est bien déroulé, j'ai regardé mon film sans être
dérangé et je suis même surpris qu'ils ne boivent pas d'alcool pendant
le vol.
Une fois arrivé à destination, le personnel nous informe
que nous devons rester assis et garder nos ceintures attachées car les
autorités locales doivent escorter des passagers (!?) et que seulement
lorsqu'ils auront quitté l'appareil et lorsque les voyants lumineux
seront éteints, nous pourrons détacher nos ceintures. Devine qui sont déjà debout au milieu de l'allée? Eh oui! Mes voisins de siège!
Une
fois sorti de l'appareil, je me mets en ligne pour
traverser les douanes et qui j'entends gueuler de venir les rejoindre?
Bon, avant qu'une alerte soit déclenchée, je vais leur coller au cul un peu plus! Rapidement, j'entame la
conversation avec le couple derrière moi! Je les informe qu'ils n'ont pas
pris la bonne file d'attente car je n'ai jamais eu de chance lorsque je
choisis une file, ça bloque toujours devant moi! (Et avec un éméché et
un imbibé devant moi, ça risque fortement de se reproduire!). On jase et chose
surprenante, notre file avance plus rapidement que les autres... même
les joyeux alcoolisés passent rapidement. Probablement que la douanière
n'a pas apprécié leur haleine!
Même moi, je passe rapidement!
Ben coudon! La chance commencerait-elle à me sourire? Une fois la porte
franchie, je me dirige vers l'autre file lorsque je croise les éméchés
qui informent poliment la famille qui attend derrière eux "Heille! Laissez-le passer lui-là, y'est avec nous autres!" Quelle honte!
Je me demande bien qui colle au cul de qui?
Puis vient l'étape la
plus désorganisée de l'aéroport de Varadero; la récupération des
valises. Ici, il n'y a qu'un seul carrousel mais le personnel ne laisse
pas les valises faire un tour complet, ils les retirent et les placent
un peu partout sur le plancher!
Heureusement, la mienne est facilement reconnaissable avec sa ceinture orange fluo qui l'entoure.
Sauf que j'ai beau faire le tour partout, je ne la vois pas! 15 minutes
passent, puis un autre 15 minutes, et enfin près d'une heure après être
arrivé, toujours rien! Tous les passagers de mon avion ont quitté
l'aéroport depuis belle lurette mais moi je suis toujours là à attendre une valise qui
visiblement n'est pas au rendez-vous!
J'essaye d'expliquer la
situation à un employé qui me dit d'aller à un comptoir où on me demande
mon reçu d'enregistrement. On m'explique qu'il y a un autre avion en
provenance de Montréal demain matin et que si elle est restée à
Montréal, il me la livreront à l'hôtel aussitôt qu'elle sera arrivée. Je
stresse pas mal car tous mes médicaments pour les deux semaines sont
dans ma valise... avec tous mes vêtements! Que vais-je faire s'ils ne la
retrouvent pas?
Évidemment, lorsque je sors de l'aéroport,
l'autobus qui devait me conduire à mon hôtel n'y est plus! Une
représentante du voyagiste m'indique un autre autobus qui m'y conduira.
Pas question que je mette mon bagage à main dans la soute de l'autobus!
Je l'installe sur le siège à côté de moi dans la deuxième rangée car je
veux être le premier à la réception de l'hôtel. Mais l'autobus se
remplit de passagers en provenance de Toronto et il n'y a plus aucun
siège de libre sauf celui occupé par mon bagage. La représentante
m'informe que je dois libérer le siège pour le passager qui est debout,
ce que je fais sans rechigner. Lorsque la place est libérée, le
passager, en état d'ébriété avancé, s'écrase contre moi en baragouinant
je ne sais trop quoi dans sa langue de Shakespeare ivre mort! J'espère
que lui aussi ne va pas à mon hôtel!!!
Il est près de minuit lorsque
j'arrive à l'hôtel et comble de malchance, mon Shakespeare ivre débarque
aussi! Pendant que j'attends mon tour à la réception, qui est-ce que
j'entends arriver dans la file derrière moi? Mes deux imbibés, un verre de
bière dans chaque main qui de se mettent en ligne pour la
réception. Je demande s'ils viennent tout juste d'arriver en même temps
que moi. Mais non, ils sont arrivés plus tôt mais comme il y avait trop
de monde en ligne pour s'enregistrer à la réception, ils sont allés en
ville prendre quelques bières car ils avaient trop soif!
Lorsque je termine l'enregistrement à la
réception, sans avoir eu la chambre que j'avais pourtant demandé lorsque j'ai
acheté mon billet 2 mois plus tôt, je me retourne et ils ne sont plus là! Ils sont
probablement retournés prendre une autre bière car la file d'attente
était encore trop longue! À ce rythme-là, ils ne dégriseront pas avant la fin des vacances!
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