jeudi 8 décembre 2022

Jeudi 8 - Boucherville

Une carte postale de Boucherville.

Depuis quelques jours, mes insomnies m'empêchent de dormir la nuit et ce n'est que lorsque le soleil s'est déjà levé que je finis par tomber dans les bras de Morphée. J'ai beau être crevé, épuisé, lessivé, au moment de me coucher, je suis incapable de fermer l’œil. 

Ce "matin", c'est un Jacques en super forme au bout du fil qui me réveille en m'annonçant qu'il fait une magnifique journée, le soleil étant lui aussi très en forme, le mercure affiche un 8 degrés exceptionnel en ce 8 décembre.

- Tu voulais prendre le traversier pour aller
jusqu'à Boucherville, un jour où il ferait beau, ben c'est aujourd'hui qu'il faut y aller car la saison se termine dimanche. Moi, j'y vais! Tu viens avec moi?

- Laisse-moi le temps de me réveiller et je te rappelle pour te dire ce que mon corps décide.

- Grouille-toi, le départ est à 14h00, si tu ne viens pas, tu vas manquer une très belle journée! À Boucherville, je veux aller aux Filles d'Isabelle où on peut trouver de vraies aubaines.

- Je déjeune vite fait et je prends une douche et je te dirai après si je
t'accompagne.

Une fois debout, je constate qu'effectivement c'est une superbe journée en comparaison avec celle de la veille où il a plu du matin au soir. Ma décision est prise rapidement, je téléphone Jacques illico pour lui dire que je l'accompagne avant qu'il ne parte sans moi.
« Je passe te prendre dans 45 minutes! », me dit-il. J'avale en vitesse mes 2 toasts de beurre de "pinottes" et je saute dans la douche.

Homme de parole, Jacques est là à l'heure. Ensemble nous nous rendons au Parc Bellerive dans l'Est de Montréal où se trouve le quai de la navette fluviale que Jacques a déjà pris à quelques occasions cet automne lors de ses marches quotidiennes. C'est que depuis la fermeture de la moitié des voies de circulation du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, la saison de la navette a été prolongée jusqu'au 11 décembre et en plus, elle est gratuite! C'est donc l'occasion rêvée pour réaliser mon projet de filmer l'intégrale de la traversée.

Wow! C'est vraiment génial! La vue de Montréal et du port depuis le fleuve est magnifique. Je filme tout mais je regrette vraiment de ne pas avoir apporté le trépied car tenir la caméra pendant les 30 minutes que dure le trajet, ce n'est pas de tout repos. Et ce n'est pas une fois rendu à Boucherville que je vais me reposer car Jacques veut me faire découvrir « Les Filles d’Isabelle », un organisme qui recueille des biens afin de leur donner une deuxième vie dans cette boutique. Comme celle-ci ferme dans moins d'une heure, on a pas le temps de niaiser avec la "puck" si on veut avoir le temps de fouiner un ti-peu! 

Difficile de parcourir les 900 mètres entre le quai et l'église Sainte-Famille (voisine des Filles d'Isabelle) sans être émerveillé par les luxueuses maisons ancestrales bordant le boulevard Marie-Victorin qui lui, longe le fleuve.

Lorsque nous entrons dans le local hébergeant la friperie des Filles d'Isabelle, je suis réellement surpris de voir tout ce qui s'y trouve! Je comprends un peu mieux pourquoi Jacques voulait me faire découvrir cet endroit! C'est pas mêlant, c'est la caverne d'Ali Baba où une poignée de gentilles bénévoles bourdonnent à placer de la marchandise et répondre aux questions des fouineurs. J'y ai fait de belles découvertes et je n'ai pu résister à la tentation d'y acheter une jolie lanterne ainsi qu'une belle petite lampe de table à bougie pour quelques dollars. C'est pas mêlant, si la boutique ne fermait pas, j'y serais encore.

Une fois ressortis de la caverne d'Ali Baba des Filles d'Isabelle, nous nous dirigeons vers l'église et comme c'est ouvert, nous y entrons. Elle est magnifique et héberge un majestueux orgue Casavant mais malheureusement, je n'ai pas trouvé de bouton permettant d'allumer l'éclairage pour faire briller l'église de mille feux. Dommage!

Il est maintenant l'heure de retourner vers le quai si nous voulons revenir à Montréal pendant le coucher du soleil. Cette fois-ci nous en profitons pour marcher dans les petites rues du Vieux-Boucherville qui nous rappellent un peu les rues de Saint-Denis-sur-Richelieu où nous étions allés au printemps 2021. Ici aussi se trouvent de belles maisons qui font rêver. Lorsque nous arrivons au quai, le soleil est déjà très bas et quand le traversier quitte le quai, il est déjà disparu briller sous d'autres cieux mais notre ciel montréalais garde encore sa lumière orangée quelques minutes. 

Encore une fois, je ne peux résister à la tentation de filmer l'intégralité de notre traversée qui s'avèrera magique alors qu'on voit au loin le centre-ville de Montréal dans les dernières lueurs de notre ami Galarneau et qu'un peu plus tard nous croiserons un immense bateau au même moment où la presque pleine lune se lève nous baignant de sa lumière. 

C'est vraiment une superbe journée que j'aurais manqué si mon vieux pote, depuis la maternelle, ne m'avait pas téléphoné!
Merci Jacques!

Boucherville c'est ici.

Liens utiles:

Les Filles d'Isabelle
Navettes fluviales
Article de La Presse sur les travaux du tunnel Louis-H.-La Fontaine


lundi 18 juillet 2022

Lundi 18 - Béziers

Une carte postale de Béziers.



Une autre nuit atrocement chaude et sans vent sur l'aire de repos. Jamais je n'aurais pensé m'ennuyer de la Tramontane à ce point. J'ai mal dormi, j'ai eu chaud (je pense que je fais de la fièvre!), j'ai toussé et j'ai toujours autant mal à la gorge. 

Au programme aujourd'hui: me rendre à Béziers, louer une chambre au Formule 1 et passer la journée au frais pour récupérer un peu de sommeil.  

Incroyable mais j'ai dormi des heures au (presque) frais. C'est que je ne sais pas pourquoi, j'ai beau jouer avec le thermostat mais l'air climatisée fonctionne à fond... et le radiateur lui, chauffe! Ben coudon!

Je sors de ma chambre juste le temps de me rendre au Flunch pour manger un peu car je n'ai rien avalé depuis ce matin. Après mon repas, lorsque je veux quitter le stationnement, alors que des piétons traversent au passage qui leur est réservés, je m'immobilise pour les laisser passer mais la voiture derrière moi, elle, s'arrête dans mon pare-choc! Heureusement, comme nous sommes toujours sur le stationnement, elle n'allait pas très vite et il n'y a pas de dommage! Je soupçonne que la conductrice était plus concentrée à regarder son téléphone que devant elle! Non mais c'est fou le nombre de personne que je vois en train de consulter leur téléphone intelligent en roulant. Ils devraient se procurer un téléphone ordinaire et garder le peu d'intelligence qu'ils leur restent!

Bon, je retourne me coucher!

Béziers c'est ici.

dimanche 17 juillet 2022

Dimanche 17 - Narbonne

Une carte postale de Narbonne.



Aujourd'hui, c'est le grand jour de ma balade en Train Rouge! Mouais! Ce devait être le grand jour mais cette nuit j'ai très mal dormi. Encore une fois je dois dormir avec la portière entrouverte afin de faire entrer un peu d'air... qui ne veut pas entrer! C'est qu'il n'y a pas de vent et le mercure du thermomètre semble s'être coincé dans la ligne des 30 degrés, il ne veut pas redescendre plus bas. En plus de ne pas pouvoir m'endormir, trop occupé à suer, j'entends le manège de Ibiza et sa gang raconter toujours la même histoire de panne d'essence alors qu'il doit se rendre à Barcelone et que sa carte bleue ne fonctionne pas. Bla-bla-bla!

Moi qui vient dormir sur cette aire de repos tous les soirs depuis 10 jours, je peux te garantir qu'ils ne se rendront jamais jusqu'à Barcelone car je ne sais pas comment ils font mais tous les soirs, lui et sa gang, tombent toujours en panne sur cette même aire. Tsé, quand t'es pas chanceux! Quoique à voir le nombre de personnes qui leur donnent soit de l'argent, soit des litres d'essence, ils vont devenir rapidement riches! Inutile de préciser qu'ils ne déclarent certainement pas ces gains à l'impôt et qu'ils ne remettent pas de reçus d'impôt non plus.

Finalement, sans trop m'en rendre compte, à un certain moment de la nuit, je me suis finalement endormi et au petit matin, ben je me suis réveillé! Réveillé oui, mais en sueur et avec un mal de gorge comment si j'avais avalé une pomme McIntosh d'une seule bouchée. Il n'y a toujours pas de vent et le soleil commence déjà à m'assommer. Vite, sous la douche, ça ne peut que faire du bien!

Une fois propre, j'ai toujours mes 2 pommes dans la gorge, la McIntosh et celle d'Adam. Par contre, je ne me sens pas très bien, j'ai toujours aussi chaud, je ne me vois pas passer la journée dans le train à recevoir le vent (oh oui, du vent!) dans la face, ça n'aiderait certainement pas mon mal de gorge. Je dois me faire à l'idée, ce ne sera pas encore aujourd'hui que je ferai ma balade en train!

Mais qu'est-ce que je vais faire de ma journée? Je n'ai pas assez d'énergie pour visiter quoi que ce soit, je ne me sens pas assez en forme pour faire de la route, je ne vais certainement pas aller au cinéma où l'air climatisée arrive directement du Pôle Nord. J'ai juste envie d'une chose, très simple, m'écraser en quelque part à l'ombre où il y aurait un petit soupçon de vent!

Je connais un endroit où je pourrais trouver ça, au Somail, là où se trouve la grande librairie de livres anciens, en bordure du Canal du Midi, mais je ne me souviens plus trop comment m'y rendre. Je vais faire un arrêt à l'Office de Tourisme de Narbonne, c'est là qu'on me l'a fait découvrir. Une fois arrivé à Narbonne, je stationne gratuitement Majoly à l'ombre en bordure du Canal de la Robine et c'est avec Junior que je vais poursuivre jusqu'à l'Office de...

Ben voyons! Qu'est-ce que je dis (j'écris) là? Majoly va se reposer à l'ombre? En bordure du Canal de la Robine en plus? Hey le gros, réveille! Si Majoly est bien là, toé itou tu y serais bien! Une chance, je n'ai pas roulé très loin, je reviens sur mes pas (peut-on vraiment revenir sur ses pas alors qu'on est sur un vélo? Un vélo n'a pas de pied!), mais je reste quand même sur l'autre rive du canal qui elle aussi est inondée d'ombre. Je m'installe juste en face de Majoly qui me surveille de l'autre rive.

J'ai lu presque autant que j'ai somnolé. Si ça continue, je n'aurais plus de livre à lire bientôt. Heureusement, avec la bibliothèque virtuelle de la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) et celle de la ville de Montréal, je n'en manquerai pas de sitôt. Sauf que... pas très pratique de lire sur une tablette quand tu es à la plage! Mais bon, la plage, ce ne sera pas pour tout de suite.

Ce soir pour le souper, je n'ai pas trop envie de me casser la tête, je retourne au Buffalo Grill. Devine un peu qui je retrouve là? Mlle « Vous avez raison! »! Je ne sais pas si elle m'a reconnu, elle doit en voir passer du monde, mais pas une seule fois elle ne m'a dit que j'avais raison! Je suis un peu déçu! Lorsque j'ai terminé mon repas, je lui en ai fait la remarque et elle m'a répondu avec son plus beau sourire que je ne pouvais quand même pas toujours avoir raison! Je la regarde et lui dis : « Vous avez raison! ».

En sortant du restaurant, il est encore tôt mais ma barre d'énergie personnelle est proche du point zéro. Je suis épuisé, il n'y a toujours pas de vent, il fait toujours aussi chaud, j'ai toujours aussi chaud, je ne me vois pas passer une autre nuit sur l'aire de repos avec Ibiza et ses 40 voleurs. Il doit certainement y avoir un Formule 1 à Narbonne surtout qu'ici il n'y a pas une autoroute mais bien deux! C'est un gros carrefour sur la route des vacances. Je fais une recherche sur le GPS et... il est pratiquement en face! Allez hop, en route, cette nuit je me paye un petit luxe!

Ouais, c'était trop beau pour être vrai! Oh oui, l'hôtel Formule 1 est bien là où m'a conduit Majoly, non, il n'est pas complet, bien au contraire, il est désert! Fermé! Kapout! Les autres hôtels dans le secteur coûtent un bras mais je suis déjà assez amoché comme ça, je ne vais quand même pas y laisser un bras en plus! L'hôtel Formule 1 le plus près est à 45 minutes d'ici, dans la direction opposée à celle de mon aire de repos. Que faire? En plus, je ne sais même pas s'il y aura une chambre de disponible! Bon, ben, je retourne sur l'aire d'Ibiza et ses 40 voleurs! 

Narbonne c'est ici.


vendredi 15 juillet 2022

Vendredi 15 – Castelnou

Une carte postale de Castelnou.





OK! Le jeune lézard que j'étais est en train de devenir un gros ours polaire en train de fondre sur sa banquise. Tu me connais depuis assez longtemps pour savoir que j'ai toujours adoré le soleil et la chaleur mais là, je suis en train de frapper mon Waterloo. Déjà 5 jours que je remets de jours en jours mon excursion en Train Rouge car mon coup de soleil me chauffe toujours la couenne et que je fuis comme la peste, les chauds rayons du soleil que j'ai toujours tant aimé! J'ai chaud! Même la nuit, il fait chaud! Je regrette même (un peu) la Tramontane, qui elle au moins rafraîchit les nuits et fait fuir les moustiques. Car oui, les moustiques profitent de ces nuits chaudes pour venir se gaver sur le moindre bout de peau découvert. Et moi, de la peau découverte, j'en ai beaucoup la nuit! J'ai beau tenter de m'endormir sous le mince drap de coton, mais au bout de quelques secondes (québécoises, les secondes!), je suis en sueur et le drap prend le bord!

Mais si tu es là à me lire, ce n'est pas entendre mes lamentations, pour ça il suffit de se rendre à Jérusalem, pas sur mon blogue! Faque si tu es ici et non à Jérusalem, c'est que tu veux sûrement savoir ce que je fais aujourd'hui! Ben à part bretter une bonne partie de l'après-midi à l'air climatisé des 2 arches dorées de l'oncle Sam à Sigean, je tombe sur un dépliant que j'avais ramassé à l'Office de Tourisme de Rivesaltes, dit le Frigo (tiens, ça fait déjà quelques jours que je ne suis pas allé voir Laura (c'est le nom que lui ai attribué car je ne sais même pas son prénom!) ma jeune et jolie officière attitrée d'office!), vantant la beauté du village et de son château; Castelnou! Ce sera ma destination du jour... si je ne m'enfarge pas les roues de Majoly dans les fleurs de la route. (Jean Perron, sort immédiatement de ce corps!).

Je saute les détails de mes quelques étapes pour m'y rendre (passant par Rivesaltes, je me suis retenu d'aller faire un coucou à Laura!) et des quelques détours que Majoly m'a fait faire dans Perpignan (pauvre Majoly, Perpignan lui a fait perdre la carte routière avec toutes ces nouvelles routes qui ont vu le jour depuis que Majoly a terminé ses cours de géographie il y a déjà plusieurs années! Faudrait bien que je lui paye un petit cours de rattrapage un de ces jours mais j'ai peur qu'elle le prenne mal! T'ai-je dis qu'elle est parfois susceptible ma jolie Majoly?) et aussi à Thuir, une petite ville qui a elle aussi construit une route inconnue de Majoly pour que les voitures la contourne. À Thuir, je suis les panneaux routiers plutôt que Majoly qui s'entête à me répéter sans cesse « Si possible, faites demi-tour! ». Ah ces françaises, elles sont coriaces!


Quelques kilomètres plus tard, me voici à proximité de Castelnou où je fais une halte à un belvédère offrant un magnifique point de vue sur le village au loin! Incroyable mais je n'ai même pas pris de photo! Le mode touriste a ben d'la misère à partir cette année! Après avoir franchi la poignées de kilomètres me séparant du village, le premier endroit que je visite c'est le stationnement. Très beau, bien entretenu, ça fait presque plaisir de payer les 3 euros demandés, qui sont réinvestis dans l'entretien du village. Évidemment, le stationnement est situé en bas du village alors que le château est plus de 300 mètres plus haut! Dans un sens, c'est peut-être mieux ainsi car si tu es trop fatigué après ta visite du village et du château, tu n'as qu'à te mettre en boule et te laisser rouler jusqu'en bas!

Je ne suis même pas encore arrivé à la porte du village que je suis déjà séduit. C'est que le long de la route, il y a de beaux kiosques d'artisans locaux et que si j'étais venu mardi, j'aurais pu y voir le Marché Pittoresque qui se tient tout près de l'église (qui est située à l'extérieur des remparts du village et que je visiterai peut-être plus tard!). Puis me voici devant la Porte Nord du village bordée de ses 2 tours. Sitôt traversée, 2 choix s'offrent à moi : 1-) continuer tout droit sur la Carrer del Mig qui grimpe sérieusement. 2-) tourner à gauche sur la d'Avall qui descend tranquillement! Qu'aurais-tu fait toi à ma place?

Évidemment, j'ai pris à gauche. Au bout de 50 mètres, la rue tourne et qu'est-ce qu'il y a au coin de cette rue? « Le coin Catalan »,
un sympathique bistro-galerie-d'art où je ne résiste à la tentation de m'arrêter prendre quelques photos... et aussi un Perrier menthe. Je discute un peu (beaucoup) avec le propriétaire et lorsque mon Perrier s'est évaporé (je t'ai dit qu'il fait chaud?), je demande si je peux aussi prendre quelques photos de l'intérieur, ce qui visiblement enchante le proprio. Il me laisse filmer (ben oui, j'ai oublié de prendre des photos!) et lorsque j'ai terminé, il me dit que les toiles sont réalisées par son épouse alors que lui fabrique les lampes et autres objets hétéroclites qu'on y retrouve.

J'espère qu'il n'y a pas trop de bistro dans le village car je n'aurai jamais le temps de le visiter! Je prends quand même le temps de faire quelques photos (et vidéos) de ce qui m'entoure tellement c'est beau. Puis, rendu au bout la rue (à peine 50 mètres plus loin du bistro!) j'arrive à un embranchement en Y. À gauche ça descend vers la fontaine, à droite ça monte. Je zomme vers la gauche le temps de quelques clichés et je prends à droite où j'y vois un drapeau de la France qui flotte sur la devanture de la Mairie, voisine d'un resto avec une terrasse panoramique. Résiste Daniel, résiste! Je résiste! Après le resto... un escalier qui (monte!) conduit à la Carrer del Mig. Quand je te dis que j'ai le don de m'enfarger dans les fleurs du tapis, il m'arrive aussi de m'enfarger dans les papillons des fleurs du tapis.

Une cinquantaine (56 précisément!) de photos plus tard, une fois rendu en haut, à gauche ça mène (en montant) vers le Château et une autre rue (j'ai oublié de te dire que j'ai un plan du village en main!), la Carrer d'en Guillamatù où je vais de ce pas. OK! Je constate que le village n'est vraiment (mais alors vraiment!) pas grand, car je n'ai pas fait 12 pas que j'y suis! Pas vraiment la plus belle rue... qui se termine quelques pas plus loin par un autre Y (selon le plan) mais j'ai plutôt l'impression qu'à gauche ça mène à des maisons privées.

Je prends donc à droite, la Carrer de Na Nougarola qui doit faire un gros 20 mètres (et je suis généreux!) avant de se terminer à la Place de Mallorca (où seule une voiture peut s'y stationner et justement, il y en a une!). De là, je rejoins la Carrer de la Muralla mais plutôt que de la descendre, je la remonte (10 mètres) en passant devant un resto (fermé) et un escalier descend rejoindre la Carrer del Mig à deux pas de l'escalier par où je suis arrivé tantôt. Si je descends la rue, je reviens vers l'entrée du village alors avant, je la remonte pour me rendre au Château. Lorsque j'arrive à la billetterie, je vois que la dernière entrée est dans moins de 30 minutes alors, malgré que la billettière me dit qu'il n'y a pas de problème, j'ai le temps de visiter (ça se voit qu'elle ne me connaît pas!), je lui dis que je préfère revenir que je n'aime pas me presser.

Je redescends vers le village visiter le petit bout de rue que je n'ai pas vu et je suis vraiment sous le choc quand je me rends compte que ce petit bout, c'est celui que je voyais dès mon entrée dans le village. Ben coudon! Par contre, sur ce tout petit bout de rue, se trouve un bistro, «La Taverne Comme chez Mémé! » où les quelques clients, qui parlent haut et fort dans la rue, sont des habitués légèrement (très fortement!) alcoolisés. Après m'être assuré d'être passé dans toutes les rues (sauf celle qui mène à la fontaine dont je n'ai point bu de son eau.), je sors du village pour me rendre à l'église, toute petite mais très jolie, et son cimetière d'où on a une très belle vue sur le village! J'allais repartir quand un petit groupe familial arrive et entre dans l'église. Je fais un pas vers l'extérieur du cimetière et un monsieur arrive en voiture avec un trousseau de clé à la main. Il vient fermer l'église, j'ai eu de la chance! Puis alors que j'allais m'éloigner, je l'entends proposer au petit groupe de leur faire visiter l'église. Je rebrousse chemin et je me joint à eux.

Ce n'est qu'après cette visite (beaucoup plus courte, heureusement, que celle de Rivesaltes!), que je discute quelques minutes (françaises, les minutes!) avec le monsieur qui est l'ancien maire de Castelnou et ancien fleuriste à Thuir et que je reprends la route jusqu'au belvédère pour y prendre une photo. Une fois prise (j'en ai pris plus d'une!), je retourne vers l'auto quand je croise une dame qui en descendant de la sienne, tombe face à face avec un mégot de cigarette dans l'herbe ultra-sèche en cette période de sécheresse et de canicule. Le Sud-Ouest de la France est victime de nombreux feux de forêts actuellement et ça la révolte de voir qu'il y a des fumeurs inconscients qui jettent encore leur mégots partout. Je commence à discuter quelques dizaines de minutes (françaises, les dizaines de minutes!) avec le couple.

On jase, on jase, Catherine et Gérard me montrent des photos de la Réunion sur leur téléphone, des coulées de lave, des paysages désertiques et c'est immanquable, j'ai maintenant envie d'y aller un jour. À un moment, le soleil est bas et je veux en profiter pour immortaliser le moment mais je dois aller chercher mon trépied dans la voiture. Sauf que... ben on continue à jaser et finalement le soleil va se cacher derrière les montagnes avant même que je sois allé le chercher. OUF! Il doit être fatigué car il s'est couché rapidement. Je quitte mes nouveaux amis car j'ai de la route à faire! Quand je rentre dans la voiture et que je vois l'heure, je sais que je n'ai plus d'autre choix que de manger au premier deux arches dorées que je croiserai si je ne veux pas dormir le ventre vide ce soir.

Castelnou c'est ici.