vendredi 15 juillet 2022

Vendredi 15 – Castelnou

Une carte postale de Castelnou.





OK! Le jeune lézard que j'étais est en train de devenir un gros ours polaire en train de fondre sur sa banquise. Tu me connais depuis assez longtemps pour savoir que j'ai toujours adoré le soleil et la chaleur mais là, je suis en train de frapper mon Waterloo. Déjà 5 jours que je remets de jours en jours mon excursion en Train Rouge car mon coup de soleil me chauffe toujours la couenne et que je fuis comme la peste, les chauds rayons du soleil que j'ai toujours tant aimé! J'ai chaud! Même la nuit, il fait chaud! Je regrette même (un peu) la Tramontane, qui elle au moins rafraîchit les nuits et fait fuir les moustiques. Car oui, les moustiques profitent de ces nuits chaudes pour venir se gaver sur le moindre bout de peau découvert. Et moi, de la peau découverte, j'en ai beaucoup la nuit! J'ai beau tenter de m'endormir sous le mince drap de coton, mais au bout de quelques secondes (québécoises, les secondes!), je suis en sueur et le drap prend le bord!

Mais si tu es là à me lire, ce n'est pas entendre mes lamentations, pour ça il suffit de se rendre à Jérusalem, pas sur mon blogue! Faque si tu es ici et non à Jérusalem, c'est que tu veux sûrement savoir ce que je fais aujourd'hui! Ben à part bretter une bonne partie de l'après-midi à l'air climatisé des 2 arches dorées de l'oncle Sam à Sigean, je tombe sur un dépliant que j'avais ramassé à l'Office de Tourisme de Rivesaltes, dit le Frigo (tiens, ça fait déjà quelques jours que je ne suis pas allé voir Laura (c'est le nom que lui ai attribué car je ne sais même pas son prénom!) ma jeune et jolie officière attitrée d'office!), vantant la beauté du village et de son château; Castelnou! Ce sera ma destination du jour... si je ne m'enfarge pas les roues de Majoly dans les fleurs de la route. (Jean Perron, sort immédiatement de ce corps!).

Je saute les détails de mes quelques étapes pour m'y rendre (passant par Rivesaltes, je me suis retenu d'aller faire un coucou à Laura!) et des quelques détours que Majoly m'a fait faire dans Perpignan (pauvre Majoly, Perpignan lui a fait perdre la carte routière avec toutes ces nouvelles routes qui ont vu le jour depuis que Majoly a terminé ses cours de géographie il y a déjà plusieurs années! Faudrait bien que je lui paye un petit cours de rattrapage un de ces jours mais j'ai peur qu'elle le prenne mal! T'ai-je dis qu'elle est parfois susceptible ma jolie Majoly?) et aussi à Thuir, une petite ville qui a elle aussi construit une route inconnue de Majoly pour que les voitures la contourne. À Thuir, je suis les panneaux routiers plutôt que Majoly qui s'entête à me répéter sans cesse « Si possible, faites demi-tour! ». Ah ces françaises, elles sont coriaces!


Quelques kilomètres plus tard, me voici à proximité de Castelnou où je fais une halte à un belvédère offrant un magnifique point de vue sur le village au loin! Incroyable mais je n'ai même pas pris de photo! Le mode touriste a ben d'la misère à partir cette année! Après avoir franchi la poignées de kilomètres me séparant du village, le premier endroit que je visite c'est le stationnement. Très beau, bien entretenu, ça fait presque plaisir de payer les 3 euros demandés, qui sont réinvestis dans l'entretien du village. Évidemment, le stationnement est situé en bas du village alors que le château est plus de 300 mètres plus haut! Dans un sens, c'est peut-être mieux ainsi car si tu es trop fatigué après ta visite du village et du château, tu n'as qu'à te mettre en boule et te laisser rouler jusqu'en bas!

Je ne suis même pas encore arrivé à la porte du village que je suis déjà séduit. C'est que le long de la route, il y a de beaux kiosques d'artisans locaux et que si j'étais venu mardi, j'aurais pu y voir le Marché Pittoresque qui se tient tout près de l'église (qui est située à l'extérieur des remparts du village et que je visiterai peut-être plus tard!). Puis me voici devant la Porte Nord du village bordée de ses 2 tours. Sitôt traversée, 2 choix s'offrent à moi : 1-) continuer tout droit sur la Carrer del Mig qui grimpe sérieusement. 2-) tourner à gauche sur la d'Avall qui descend tranquillement! Qu'aurais-tu fait toi à ma place?

Évidemment, j'ai pris à gauche. Au bout de 50 mètres, la rue tourne et qu'est-ce qu'il y a au coin de cette rue? « Le coin Catalan »,
un sympathique bistro-galerie-d'art où je ne résiste à la tentation de m'arrêter prendre quelques photos... et aussi un Perrier menthe. Je discute un peu (beaucoup) avec le propriétaire et lorsque mon Perrier s'est évaporé (je t'ai dit qu'il fait chaud?), je demande si je peux aussi prendre quelques photos de l'intérieur, ce qui visiblement enchante le proprio. Il me laisse filmer (ben oui, j'ai oublié de prendre des photos!) et lorsque j'ai terminé, il me dit que les toiles sont réalisées par son épouse alors que lui fabrique les lampes et autres objets hétéroclites qu'on y retrouve.

J'espère qu'il n'y a pas trop de bistro dans le village car je n'aurai jamais le temps de le visiter! Je prends quand même le temps de faire quelques photos (et vidéos) de ce qui m'entoure tellement c'est beau. Puis, rendu au bout la rue (à peine 50 mètres plus loin du bistro!) j'arrive à un embranchement en Y. À gauche ça descend vers la fontaine, à droite ça monte. Je zomme vers la gauche le temps de quelques clichés et je prends à droite où j'y vois un drapeau de la France qui flotte sur la devanture de la Mairie, voisine d'un resto avec une terrasse panoramique. Résiste Daniel, résiste! Je résiste! Après le resto... un escalier qui (monte!) conduit à la Carrer del Mig. Quand je te dis que j'ai le don de m'enfarger dans les fleurs du tapis, il m'arrive aussi de m'enfarger dans les papillons des fleurs du tapis.

Une cinquantaine (56 précisément!) de photos plus tard, une fois rendu en haut, à gauche ça mène (en montant) vers le Château et une autre rue (j'ai oublié de te dire que j'ai un plan du village en main!), la Carrer d'en Guillamatù où je vais de ce pas. OK! Je constate que le village n'est vraiment (mais alors vraiment!) pas grand, car je n'ai pas fait 12 pas que j'y suis! Pas vraiment la plus belle rue... qui se termine quelques pas plus loin par un autre Y (selon le plan) mais j'ai plutôt l'impression qu'à gauche ça mène à des maisons privées.

Je prends donc à droite, la Carrer de Na Nougarola qui doit faire un gros 20 mètres (et je suis généreux!) avant de se terminer à la Place de Mallorca (où seule une voiture peut s'y stationner et justement, il y en a une!). De là, je rejoins la Carrer de la Muralla mais plutôt que de la descendre, je la remonte (10 mètres) en passant devant un resto (fermé) et un escalier descend rejoindre la Carrer del Mig à deux pas de l'escalier par où je suis arrivé tantôt. Si je descends la rue, je reviens vers l'entrée du village alors avant, je la remonte pour me rendre au Château. Lorsque j'arrive à la billetterie, je vois que la dernière entrée est dans moins de 30 minutes alors, malgré que la billettière me dit qu'il n'y a pas de problème, j'ai le temps de visiter (ça se voit qu'elle ne me connaît pas!), je lui dis que je préfère revenir que je n'aime pas me presser.

Je redescends vers le village visiter le petit bout de rue que je n'ai pas vu et je suis vraiment sous le choc quand je me rends compte que ce petit bout, c'est celui que je voyais dès mon entrée dans le village. Ben coudon! Par contre, sur ce tout petit bout de rue, se trouve un bistro, «La Taverne Comme chez Mémé! » où les quelques clients, qui parlent haut et fort dans la rue, sont des habitués légèrement (très fortement!) alcoolisés. Après m'être assuré d'être passé dans toutes les rues (sauf celle qui mène à la fontaine dont je n'ai point bu de son eau.), je sors du village pour me rendre à l'église, toute petite mais très jolie, et son cimetière d'où on a une très belle vue sur le village! J'allais repartir quand un petit groupe familial arrive et entre dans l'église. Je fais un pas vers l'extérieur du cimetière et un monsieur arrive en voiture avec un trousseau de clé à la main. Il vient fermer l'église, j'ai eu de la chance! Puis alors que j'allais m'éloigner, je l'entends proposer au petit groupe de leur faire visiter l'église. Je rebrousse chemin et je me joint à eux.

Ce n'est qu'après cette visite (beaucoup plus courte, heureusement, que celle de Rivesaltes!), que je discute quelques minutes (françaises, les minutes!) avec le monsieur qui est l'ancien maire de Castelnou et ancien fleuriste à Thuir et que je reprends la route jusqu'au belvédère pour y prendre une photo. Une fois prise (j'en ai pris plus d'une!), je retourne vers l'auto quand je croise une dame qui en descendant de la sienne, tombe face à face avec un mégot de cigarette dans l'herbe ultra-sèche en cette période de sécheresse et de canicule. Le Sud-Ouest de la France est victime de nombreux feux de forêts actuellement et ça la révolte de voir qu'il y a des fumeurs inconscients qui jettent encore leur mégots partout. Je commence à discuter quelques dizaines de minutes (françaises, les dizaines de minutes!) avec le couple.

On jase, on jase, Catherine et Gérard me montrent des photos de la Réunion sur leur téléphone, des coulées de lave, des paysages désertiques et c'est immanquable, j'ai maintenant envie d'y aller un jour. À un moment, le soleil est bas et je veux en profiter pour immortaliser le moment mais je dois aller chercher mon trépied dans la voiture. Sauf que... ben on continue à jaser et finalement le soleil va se cacher derrière les montagnes avant même que je sois allé le chercher. OUF! Il doit être fatigué car il s'est couché rapidement. Je quitte mes nouveaux amis car j'ai de la route à faire! Quand je rentre dans la voiture et que je vois l'heure, je sais que je n'ai plus d'autre choix que de manger au premier deux arches dorées que je croiserai si je ne veux pas dormir le ventre vide ce soir.

Castelnou c'est ici.










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