lundi 11 août 2003

Lundi 11 - Barcelone

Une carte postale (retrouvée) de Barcelone.



Dimanche, je me suis rendu au téléphérique du vieux port. J'espérais bien que de là-haut il ferait un peu plus frais. Effectivement, il y a bien une petite brise rafraîchissante mais malheureusement, la ballade ne dure vraiment pas assez longtemps! Par contre, la vue sur Barcelone y est magnifique. On distingue facilement la cathédrale, la Sagrada Familia et Las Ramblas. Évidemment, j'ai pris une tonne de photos! J'ai comme l'impression que ces vacances vont encore me coûter cher en développement de photos!

Plus tard, comme j'étais dans Barceloneta, j'en ai profité pour faire une promenade à vélo sur le bord des plages. Dire qu'avant les Jeux Olympiques de 1992, il n'y avait pas de plage, c'était le port de Barcelone! Il existe maintenant plus de 4 kilomètres de plages. Imagine si Jean Drapeau avait fait la même chose à Montréal! Quoique...

Ce matin, comme je ne suis pas encore allé voir la Sagrada Familia cette année, je décide que je vais y une petite halte avant de poursuivre ma route vers le sud de l'Espagne. Je roule dans toutes les rues pendant au moins une heure avant de finalement trouver une place de stationnement. Comme je suis assez loin de la Sagrada Familia, je prends le jeune blanc bec de vélo pour m'y rendre. Comme l'an dernier, il y a encore une longue file d'attente pour la visiter. Je prends quelques photos pour comparer avec celles de l'année dernière mais à mon avis, ils n'ont pas beaucoup progressé! Pas vite vite ces Espagnols!

Je fais le tour une dernière fois et lorsque j'arrive près de la file d'attente, on entend une détonation. Un coup de feu? Il y a un peu de panique dans la file et moi aussi j'ai eu un peu peur car le coup de feu a été tiré vraiment très près de moi, ça me siffle encore dans mes oreilles. Je me retourne et qu'est-ce que je vois? Mon pneu arrière a explosé! La détonation, c'est ce con de vélo qui l'a provoqué. Pas très résistant le jeune blanc-bec. À peine quelques kilomètres et déjà crevé! Et pas qu'un peu, le pneu est foutu, déchiré sur une dizaine de centimètres. 

Est-ce une malédiction où quoi? Aurais-je le droit au moins une fois de pouvoir passer des vacances sans ennuis? L'a-t-il fait exprès pour que je lui témoigne un peu d'attention? C'est vrai qu'il y a un petit froid entre lui et moi, je lui en veux un peu de remplacer Junior, mon compagnon habituel. Toujours est-il que ce n'est pas de la sympathie que j'ai pour lui en ce moment, bien au contraire. S'il n'en tenait qu'à moi, je te le balancerais au bout de mes bras ce petit con!

Zen... il faut que je reste zen, me dirait Michel. J'attache le p'tit crisse de blanc bec à un poteau et je me dirige vers la voiture à pied. Juste pour faire exprès, je suis à l'autre bout de la ville et il fait toujours une chaleur horrible. Dire que ça m'a pris plus d'une heure pour trouver une place, grrr

Je n'ai pas le choix, il faut que je trouve une clinique pour soigner la roue de ce gringalet. Heureusement, je me souviens de l'endroit où j'étais allé l'été dernier avec Junior qui lui aussi avait eu des ennuis de santé! Une fois sur place, je constate que le local est à louer. Je n'ai pas d'autre alternative que d'aller à l'Office de Tourisme pour que l'on m'indique un autre endroit où l'on pourra changer le pneu de ce petit dégonflé.

Évidemment, mon espagnol élémentaire et mon anglais plus que sommaire ne m'aident pas beaucoup à me faire comprendre. La préposée me donne une carte de Barcelone avec des circuits pour les cyclistes! Je lui fais signe de la tête que ce n'est pas ce que je veux et je fais l'effort de lui concocter cette magnifique phrase : "Mi bicilèta ès kapout! Donde ès possible de la réparar!" Mon espagnol doit être pas si tant pire que ça car elle semble m'avoir enfin compris! Elle fait des recherches et trouve une seule adresse à l'autre bout de la ville et me précise que ce n'est pas certain que se soit ouvert un lundi et au mois d'août de surcroit. Me voilà bien avancé!

C'est avec l'idée d'en acheter un autre - ou du moins pour me donner l'envie d'en acheter un - que je me vais au magasin El Corte Inglès, un genre de La Baie Centre-Ville mais en beaucoup plus grand. On peut même y faire son épicerie. Là, qu'est-ce que je vois? Un atelier de réparation! Malheureusement, il ne peuvent pas réparer mon vélo puisque je ne l'ai pas acheté ici, mais il me conseille d'aller un peu plus loin, il y a un grand magasin de sport où il font la réparation. Je m'y rend illico!

Je réussis à expliquer mon cas et le mécano me dit qu'il peut faire la réparation immédiatement, c'est une histoire de dix minutes ! Ouf ! Je lui dis que je vais chercher mon vélo et que je reviens dans 15 minutes. Une fois de retour, un sbire est à la porte et me baragouine en catalan que je ne peux pas entrer avec mon vélo! Je lui montre l'état lamentable du pneu arrière en lui disant "por réparar" mais il continue son baratin. Zen... Voyant que je ne comprends pas un traître mot de son long monologue, il se décide enfin à utiliser ses mains pour me faire comprendre qu'il faut que je passe par l'autre porte sur le côté. Ben, fallait le dire!

Le hic, c'est que je fais le tour de la bâtisse et je reviens à la même porte. Je refais un pas pour entrer avec le vélo, le gorille soulève ses 200 kilos et se dirige vers moi en gueulant! Je lui demande "Donde esta la otra porta?" et je retiens le dernier mot de ma phrase qui aurait été "imbécile" car je ne sais pas trop comment le dire en espagnol. Il fait le dernier pas qui le sépare de la porte et me montre la porte immédiatement à côté de celle-ci, c'est-à-dire, la porte de sortie. Où est la logique?

Enfin, j'entre par la sortie (devrais-je ressortir par l'entrée? L'Obélix qui sommeille en moi se dit: "Ils sont fous ces espagnols!") et j'arrive à une caisse où l'on me fait signe d'aller à l'accueil. Une fois rendu, j'explique que je viens faire changer le pneu de mon vélo. L'employée me dit qu'ils ne prennent plus de vélo car l'atelier est débordé. De moins en moins zen, j'explique que je suis venu il y a 15 minutes, que j'ai parlé au mécano et que c'est lui-même qui m'a dit de revenir. Elle prend son téléphone et appelle le mécano qui lui confirme mes dires. Elle me laisse finalement entrer.

La réparation est en cours, le mécano prépare la facture que je dois aller payer aux caisses à l'avant pendant qu'il réinstallera la roue. Lorsque je reviens, le réparateur me fait signe de le suivre et me montre mon vélo qui est accroché face à son établi. Il me montre que le pneu est trop gros, qu'il frotte sur les freins et le garde-boue. Il doit en installer un autre mais pour ce faire il faut que j'aille me faire rembourser ce pneu à la caisse et que j'en achète un autre.

Finalement, il est passé 18 heures lorsque le vélo est enfin réparé et je ne suis toujours pas parti de Barcelone! 

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain. Ce sacré soleil me donne la flemme. Je partirai, après-demain...

Barcelone c'est ici.

 

 

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

J'ai hâte de lire tes commentaires!