mercredi 12 août 2009

Jeudi 13 - Beaumont-du-Périgord

Une carte postale de Beaumont-du-Périgord.

Souvenirs
Lorsque je me suis réveillé, toute la chambre était encore dans la pénombre. Il faut dire que les volets fermés filtrent la lumière du jour qui ne passe pratiquement pas, seul un rayon se glisse entre la pierre et le volet. Pas assez pour éclairer la chambre, j’allume donc la lampe de chevet sur la table de nuit et je regarde l’heure sur ce qui me sert de montre, le compteur de mon vélo, mais celui-ci inscrit 4 chiffres : 13:45. Bon, j’ai dû accrocher le bouton et le cadran indique donc soit le kilométrage parcouru, soit le temps de parcours, soit le temps total depuis la dernière remise à zéro, soit... Je clique donc sur le bouton à plusieurs reprises pour voir les différentes fonctions et lorsque j’ai fait le tour, je reviens au cadran qui indique l’heure et il est : 13:45! Quoi??? J’ai dormi tout ce temps! Le pire c’est que j’ai un de ces mal de crane et je dormirais bien encore. Malgré tout, je me botte le derrière et je me lève car j’ai faim et je n’ai toujours rien à manger à la maison. Je ne prends même pas le temps d’ouvrir les volets, je saute dans la douche (ce matin au moins l’eau est chaude) et après je vais jusqu’au village m’acheter un bon croissant au beurre et une chocolatine toute fraîche du matin que je déguste lentement en effeuillant chaque couche de pâte qui la compose. Je crois qui si Michel avait été là, il aurait déjà engouffré la sienne alors que j’en aurai à peine mangé quelques couches.
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Pendant ce temps, je me ballade dans le village qui fête cette année ses 725 ans d’existence. C’est à ce moment-là que je réalise qu’il y a déjà 26 ans que je suis parti. Et comme toutes les fois que j’y reviens, je redécouvre comme le village n’a pas beaucoup changé sauf la vocation de certains commerces. D’une année à l’autre, je ne me souviens pas des commerces qu’il y avait l'année précédente mais je me souviens très bien ceux qui y étaient il y a 26 ans. La vieille pharmacie est fermée et une nouvelle plus moderne (trop peut-être!) à ouvert de l’autre côté du village, le vieux cinéma est aujourd’hui disparu et a cédé la place à une médiathèque toute neuve. Que de temps j’y ai passé dans ce village. Que de temps je m’y suis emmerdé aussi car on en fait le tour assez vite quand on est jeune et qu’on s’ennuie de sa ville natale et de ses amis qui y sont toujours.

Pendant 3 jours, je me suis promené dans la région allant à Fumel sur la « Rue de l’Usine » où Pépé a travaillé pour y voir Monique et Michel, que je n’appelle plus tatie et tonton depuis belle lurette. Avec eux je suis allé à St-Vite là où maman est née et où habite Didi, ma marraine. J’ai essayé de trouver le champ où maman cueillait des marguerites mais hélas, aujourd’hui le champ n’existe plus, on n’y retrouve plus que des maisons et aucune trace de marguerite. Nous sommes allés voir le mur sur lequel Pépé allait pêcher – au péril de sa vie car Monique m’a appris qu’il ne savait pas nager – au beau milieu du Lot, le fleuve qui n’est en fait qu’une rivière! (Eh oui, j’ai vérifié sur Wikipédia, désolé Monique!) Puis le soir je me suis rendu à Villeneuve-sur-le-Lot pour enfin aller manger chez Buffalo Grill. Depuis un an que j’en avais envie!


Ce n’est que le lendemain lorsque j’ai finalement ouvert les volets que j’ai vu Junior, mon fougueux compagnon, qui m’attendait là adossé sur le bord du mur de la véranda. J’étais bien content de le retrouver car ensemble nous irons explorer des coins de pays où Cybelle ne pourra nous accompagner. Après m’être douché, je suis allé à Villeréal voir Mamie Lucienne dans son foutu hospice de %$/ »#. Pendant que je mangeais un sandwich sur le stationnement de l’hospice avant d’aller la visiter je vois une voiture qui arrive et qui stationne à deux voitures de la mienne. C’était René et Éliane qui venait eux aussi lui rendre visite. J’ai discuté un peu avec René le temps de finir mon sandwich pendant qu’Éliane montait voir Mamie. Je suis allé la rejoindre auprès de Mamie qui est de plus en plus méconnaissable. Quand je la vois dans cet état, je souhaite de tout cœur qu’une poutre du Stade Olympique me tombe sur la tête plutôt que de vivre dans cette condition. Bon parlons d’autre chose veux-tu! 
 
Ensuite j’ai suivi René et Éliane jusqu’à Lacapelle-Biron où ils habitent l’ancien atelier de Popeye, qu’ils avaient transformés en maison lorsqu’il a pris sa retraite et où il pensait se la couler douce avec Mamie si la Faucheuse n’était pas passée si tôt. Puis je suis parti me promener, je suis allé à Beaumont, là où je suis allé à l’école lorsque je vivais ici et après je suis allé de nouveau à Villeneuve dans le but d’y faire une ballade à vélo car j’y suis souvent passé mais je ne m’y étais jamais arrêté vraiment. J’avais l’intention d’aller au Cyrano, le cinéma local mais il n’y avait que 2 films américains à l’affiche. Pôvre de pôvre petite France! Je me suis rabattu sur le McDo afin d’utiliser leur accès Internet gratuit avant de reprendre la route vers Monpazier.
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Le troisième jour je me suis levé tôt dans le but de préparer Cybelle pour notre grand périple mais pas avant d’aller à Monpazier pour m’acheter mon croissant et ma chocolatine quotidienne. Ben non, ne t’en fais pas pour mon diabète, j’en demande toujours des sans sucre, pas trop fort quand même, il ne faudrait pas que la boulangère m’entende! Sauf que ce matin là, je n’avais pas pensé que c’était jeudi. Et qu’est-ce qu’il y a le jeudi à Monpazier? Le marché! Donc évidemment, pas de place pour stationner, j’ai réussi à trouver une place presque aussi loin que si j’étais venu de la maison à pied! Avoir su! C’est donc en me faufilant entre les touristes que je me suis rendu chez Biard acheter mes viennoiseries. Comme il y a 3 boulangeries à Monpazier, je suis allé dans une différente par jour. Résultat; elles sont délicieuses aux trois boulangeries. Pourtant dans le temps, c’était chez "Fontagne" les meilleures et pas juste parce qu’il y avait la jolie Nathalie qui venait à l’école avec moi! Enfin bref, j’ai déjeuné en marchant dans le marché où les commerçants ne vendent pas (toujours) bon marché! Oui papa!


Puis je me suis rendu chez le médecin car depuis quelques jours j’avais une petite bosse sous l’aisselle qui ce matin était devenue beaucoup plus grande et qui m’empêchait de porter mon sac à dos. Tant qu’à payer pour une assurance voyage, pourquoi s’en priver? 22 euros plus tard pour la consultation et le double pour les médicaments prescrits, j’apprenais que ce n’était rien de bien grave et que dans une semaine je n’aurais plus rien. Lorsque je suis revenu à la maison, j’étais crevé et j’ai fait une sieste et c’est seulement vers 18h00 que je quittais la maison en direction du sud car j’avais hâte d’avoir les pieds dans l’eau de la Méditerranée. Sauf que ce n’est qu’en passant devant chez Vergnes que j’ai pensé que je n’étais pas encore allé les saluer alors une petite pause supplémentaire avant le grand départ. Ensuite j’ai fait une escale à Agen, plus précisément à Boé, pour me rendre chez Décathlon car Junior avait mal aux freins. Autre arrêt au McDo pour prendre mes courriels et hop direction Toulouse où je n’ai pu résister de faire un arrêt pour la soirée. Après tout, ça ne servait à rien d’arriver à la plage en pleine nuit.
 
Beaumont-du-Périgord c'est ici.

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