samedi 22 août 2009

Samedi 22 - Avignon

Une carte postale d'Avignon.

... On y danse tous en rond!

Ah que ça fait du bien une bonne nuit de sommeil! Je ne sais pas pourquoi mais je n’ai pas eu beaucoup de difficulté à m’endormir hier soir. Ce matin après une bonne douche, je vais chercher ma caméra et je prends une photo du kiosque de fruits et légumes qui se trouve sur l’aire de repos. C’est la première aire de repos où je vois ce genre de kiosque. Je trouve ça sympathique! Depuis quelques jours que je viens dormir ici, le kiosque est toujours là le matin à mon réveil et a totalement disparu quand j'y reviens le soir.

Aujourd’hui, une grosse journée m’attend. Je prévois aller visiter le Palais des Papes et aller sur le Pont d’Avignon en espérant que mes jambes me porteront toute la journée. Si tout va bien, il y aussi un film qui m’intéresse au cinéma Utopia. Mais pour commencer je prends la route et je vais manger à la cafétéria du centre commercial Mistral 7. Ce n’est pas cher, c’est bon, j’ai même pris l’habitude de m’asseoir à la même table, près d’une prise de courant. Ainsi j’en profite pour vider l’appareil photo et faire le plein de la pile de l’ordi.

Ensuite je poursuis mon chemin et je vais stationner Cybelle à peu près au même endroit que la veille. Même si je n’apprécie pas trop la compagnie des mes voisines nocturnes, j’apprécie grandement le fait de n’avoir rien à débourser pour le stationnement. Après tout si je suis à Avignon plutôt qu'à Marseille, c'est justement à cause des tarifs de stationnement qui ont été doublés là-bas! Je descends Junior de l’auto, je consulte mon plan de la ville et finalement j’opte de me rendre vers la rue des Teinturiers qui est tout près, puisque l’officière avait gribouillé cet emplacement quand je lui avais demandé de m’identifier les endroits à voir autres que le Pont et le Palais des Papes. As-tu remarqué qu’il est pratiquement impossible de conserver un plan immaculé? Je ne sais pas pourquoi les officières et les officiers prennent un malin plaisir à les barbouiller aussitôt qu’ils t’en remettent un! Moi qui aime les conserver intacts, ça m’horripile!

La rue des Teinturiers, à l’intérieur des murs de la ville est effectivement très jolie avec ce petit cour d’eau qui la longe, les roues à aubes des moulins qui bordent le cour d’eau et ses gros platanes qui nous protègent des chauds rayons du soleil. Je roule lentement sur les pavés en me laissant bercer par le bruit de l’eau. Plusieurs personnes profitent de la fraîcheur des lieux attablés aux terrasses des restos et bistros. Au moment où je m’apprêtais à prendre une photo près de la chapelle des Pénitents Gris, un couple qui m’aperçoit vient se placer en plein dans mon champ de vision. Ah tiens, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu de ces indésirables! Je fais comme si je ne les avais pas vus et je vais prendre des photos plus loin. Habituellement, les cons se découragent et finissent par partir, déçus de ne pas avoir réussi à faire ch….suer les photographes amateurs qui aiment immortaliser les paysages sans ces parasites. Mais pas ceux-là! Lorsque je reviens sur les lieux pour prendre ma photo, ils sont toujours là! Vous voulez être sur la photo, alors vous allez y être! Un jour je créerai un blogue où j’exposerai toutes les photos de ces indésirables. Je pourrais le nommer : « Grands cons.com »!

Lorsque j’arrive au bout de cette jolie rue, je zigzague un peu d’une rue à l’autre et je rejoins le réseau des petites rues piétonnes. Bon, il n’y a rien de vraiment extraordinaire, que des boutiques comme dans toutes les autres villes. Par contre, à un moment je tombe face-à-face avec un commerce dont le jaune de la façade et la vitrine très colorée ne peuvent échapper à mon œil. Même le nom du commerce est très accrocheur : « La cure gourmande »! Je descends de Junior, l’attache à un poteau et j’entre dans la boutique après avoir pris quelques photos de l’extérieur. J’ai vraiment l’impression d’être « Daniel au pays des merveilles » tant ce décor est enchanteur! Imagine un peu, partout dans la boutique il y a des paniers pleins de biscuits dont l’arôme s’immisce délicatement dans mes narines, des boîtes de bonbons multicolores superbement présentées, je te jure que c’est très difficile de résister à la tentation d’acheter un petit quelque chose à grignoter. Je félicite la marchande d’avoir une si jolie boutique et je lui demande la permission de prendre quelques photos. Je m’attendais à un refus car rares sont les commerçants qui acceptent, de peur que leur concept soit copié mais cette marchande accepte gentiment. Nous en profitons pour discuter un peu et je lui dis que si elle avait l’idée de venir ouvrir une boutique à Montréal, je suis certain qu’elle ne manquerait pas de clients! Je quitte la boutique sans n’avoir rien acheté, du moins pour aujourd’hui!

J’arrive finalement à l’entrée du Palais des Papes. J’achète mon billet, 13 euros pour avoir accès au Palais ainsi qu’au Pont Saint-Bénezet, le fameux Pont d’Avignon que tout le monde connait grâce à la chanson mais que les avignonnais ne semblent pas vouloir appeler ainsi. Je crois que c’est la première fois que je paie aussi cher pour une visite mais il paraît que c’est à voir absolument! Le prix inclus le prêt d’un audioguide, une espèce de gros téléphone cellulaire du début des années 80.

À peine ai-je franchis la première porte, qu’on m’indique que je ne peux faire la visite avec mon sac à dos. Pardon??? C’est que je viens tout juste d’acheter mon billet et on ne m’a rien dit à ce sujet! Je vois des femmes qui entrent avec des sacs à main aussi grand que mon sac à dos et personne ne leur dit rien! C’est un peu discriminatoire, non? J’ai beau tenir mon bout mais on me refuse l’accès en me disant que mon sac est trop gros pour entrer. &?! #$ Pourquoi ne pas le spécifier AVANT qu’on achète son billet? J’exige qu’on me rembourse mon billet car je n’ai aucunement l’intention de laisser mon sac à la consigne. Je n’ai pas grand-chose dans mon sac, une bouteille d’eau, une barre énergie, des piles pour l’appareil photo, mon guide de voyage et deux stylos mais c’est pour moi une question de principe!

Je quitte l’endroit et je me rends jusqu’à la voiture où je change de sac à dos pour un plus petit dans lequel je transfère mes effets. Au lieu d’une bouteille de 1,5 litre d’eau j’en remplis une de 500 ml et je retourne au Palais des Papes. Je rachète un billet et à nouveau lorsque j’arrive pour entrer à l’intérieur on me fait ch…suer en me disant que je ne peux entrer. La personne qui était là plus tôt n’y est plus et j’explique à celui qui la remplace que je suis venu plus tôt et qu’on m’avait dit que si j’avais un sac plus petit on m’autoriserait l’accès. Je vois une autre femme qui entre avec une grosse sacoche, je la pointe du doigt en demandant au gardien pourquoi on autorise cette femme à entrer avec un sac trois fois plus grand que le mien. À courts d’arguments, il finit par céder et me laisse passer! Non mais!

Je défile dans d’immenses pièces vides et je me demande vraiment ce qu’il y a de si exceptionnel ici. Ben oui, il y a eu quelques papes qui ont vécu ici mais ça commence à faire des lunes et visiblement ils ont tout emporté avec eux quand ils sont repartis. La voix de l’audioguide a beau tenté de m’expliquer ce qu’on faisait jadis dans ces pièces, je m’en contrecâlisse, je veux pas l’entendre, je veux le voir! L’audioguide commence à me faire royalement, ou plutôt papalement suer. Les seuls endroits qui sont intéressants sont ceux qui nous permettent de voir l’architecture extérieure du Palais. Toutefois, dans la première moitié de la visite, une pièce est tout de même intéressante; le grand Tinel. Une longue pièce au plafond vouté en bois qui servait autrefois de réfectoire.

Puis on arrive enfin sur « La terrasse des Grands Dignitaires ». D’ici on a une belle vue panoramique sur la ville, le parvis de la cathédrale Notre-Dame-des-Doms et on aperçoit même le Pont Saint-Bénezet. Derrière une porte vraiment très étroite un escalier tout aussi étroit nous mène jusqu’à un café terrasse. J’essaie d’ouvrir la porte vitrée derrière laquelle se trouvent quelques employés occupés à faire le ménage mais la porte ne s’ouvre pas. Une employée me fait signe que c’est fermé! Calvaire, il n’est même pas 18h00 et les visites se terminent à 21h00, c’est ridicule! Je poursuis la visite et les 4 pièces les plus intéressantes se retrouvent vers la fin. Mais le plus frustrant c’est qu’il est rigoureusement interdit de prendre des photos dans ces pièces, des gardiens surveillant le moindre de nos mouvements.

La visite se termine par une cave à vin où on peut acheter quelques bouteilles et une boutique de souvenirs dans laquelle je m’amuse à prendre en photos de menus objets en vrac dans des paniers. Une employée s’approche de moi pour me dire que je n’ai pas le droit de photographier les articles. Ça commence sérieusement à me pomper l’air! Je quitte donc le %$/ # de Palais pour me rendre jusqu’au Pont avec Junior.

Ça y est, je suis sur le Pont d’Avignon et curieusement je n’ai toujours pas envie d’y danser! À mi-chemin se trouve une chapelle consacrée à Saint-Bénezet. Comme moi, tu dois te demander qui était ce Bénezet? Je t’explique rapidement, si toutefois tu ne veux rien savoir sur lui, passe au prochain paragraphe! Bénezet était un jeune berger un peu illuminé, qui est arrivé à Avignon un beau matin de 1177 en disant à qui veut l’entendre que c’était Dieu lui-même en personne qui l’envoyait pour construire un pont au-dessus du Rhône. Évidemment tout le monde s’est foutu de sa gueule jusqu’au prélat qui le mit au défi de charger à lui seul une énorme pierre, de la jeter dans le Rhône et qu’après seulement on envisagerait la construction du pont. Eh figure-toi donc que Bénezet sortit une boîte d’épinard, en avala le contenu et qu’il souleva une pierre immense et la jeta dans l’eau. Entre nous, je pense que les Avignonnais de l’époque étaient aussi un peu Marseillais!

Après avoir jeté un coup d’œil rapide à l’intérieur de la chapelle où il n’y a pas grand-chose à voir si ce n’est qu’une statue de Marie portant un Jésus, je continue jusqu’au bout du Pont. De là je veux prendre une photo du Pont et du Palais des Papes en arrière plan. Sauf qu’il faut que j’attende un peu car il y a toujours plein de monde qui me bouche la vue. J’en profite donc pour m’asseoir et reposer mes jambes. C’est fou, les minutes s’écoulent et il y a toujours du monde qui arrive! Je ne vais quand même pas y passer toute la soirée, j’aimerais bien aller au cinéma. Tant pis, il y aura du monde sur ma photo. Clic!

De retour à l’entrée du Pont je m’attarde à l’exposition qui nous permet d’en savoir un peu plus sur le Pont; son histoire, sa construction et sur la célèbre chanson. C’est là que j’apprends qu’on n’a jamais dansé sur ce pont. À l’origine le pont traversait le Rhône et l’île de la Barthelasse, qui était un endroit de détente et c'est justement là où l’on dansait SOUS le pont. D’ailleurs, la tour que j’ai vu hier n’est pas une ruine d’un ancien château comme je le pensais mais bien le point d’arrivée du Pont sur l’autre rive du Rhône.

En sortant de l’exposition, je marche sur les remparts en direction de la tourelle de la veille où j’avais dû rebrousser chemin. Le point de vue sur le Pont est génial des remparts et j’en profite pour prendre quelques photos du soleil couchant. Je ne suis qu’à quelques mètres de la tourelle lorsque je vois un employé qui en sort et qui verrouille la porte! Ah ben, décidément je n’en verrai jamais l’intérieur! Tant pis! Je vais rejoindre Junior et fais plusieurs clichés du Pont sous tous les angles possibles. Ensuite, comme il est bientôt l’heure du film que je veux voir au cinéma Utopia, je m’y rends sur le champ. À l’affiche ce soir : Les beaux gosses.

Petit résumé du film? Je te dirais qu’il s’agit en quelques sortes d’une version toute masculine du film La boum. L’action se passe à peu près à la même époque et on suit 2 jeunes ados qui se posent pleins de questions sur les filles. Assez sympathique mais je ne pense pas qu’il traversera l’Atlantique pour être diffusé au Québec. Peut-être au cinéma Du Parc ou au Beaubien mais j’en doute!

Lorsque je sors du cinéma, j’ai faim! J’enfourche Junior et nous allons du côté des rues piétonnes. Je trouve une crêperie avec une terrasse. Je m’y régale avant d’aller retrouver Cybelle. Sur le stationnement je passe à vélo près d’une péripathétiquecienne qui me demande : « Où est ton portefeuille? » Surpris, je lui demande pourquoi elle veut savoir ça et elle sort un portefeuille de sous ses vêtements et me dit : « C’est pas toi qui a oublié ton portefeuille quand on a fait l’amour tout à l’heure? » Je lui réponds que non en poursuivant mon chemin. On ne sait jamais, d’un coup qu’un complice sortirait de nulle part pour essayer de piquer le mien! Je ne perds pas de temps pour entrer Junior dans l’auto et je quitte ce stationnement à destination de mon aire de repos habituelle.

Avignon c'est ici.

 

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