Une carte postale de Tarascon.
Le Bon roi René de Tarascon
Comme ça tu voulais que je prenne une photo de Cybelle et Junior. Eh bien voilà c’est fait! C’est vrai que je te parle souvent d’eux mais tu ne les avais pas encore vus, du moins pas cette année. Cybelle n’est pas très contente que je la prenne en photo car elle n’est pas très propre. Junior lui, il s’en fout royalement de ne pas être sous son meilleur jour. Alors comment tu les trouves mes partenaires de voyage?
Aujourd’hui je n’ai pas fais le long détour que j’ai fait hier pour me rendre jusqu’à Arles mais malgré tout j’arrive quand même au rond point de Pont-de-Crau, celui qui a une Rose des vents en son centre. Comme hier, je retourne manger à la même cafétéria. Je ne sais pas encore à quel endroit j’irai aujourd’hui, je me déciderai pendant le repas. Hier, alors que j’étais dans les hauteurs d’Arles, je voyais un château à l'horizon. Si je me fie à mon instinct et surtout à mon guide Voir, il y a des chances que ce soit celui de Tarascon. Lorsque j’étais demi-pensionnaire au collège de Beaumont, j’avais lu Tartarin de Tarascon d’Alphonse Daudet. Je ne me souviens plus du tout de l’histoire mais je suis curieux d’aller voir ça de plus près. Après je pourrais continuer ma route jusqu’au Pont du Gard, un aqueduc romain vieux de 2000 ans, qui alimentait en eau la ville de Nîmes. J’y suis déjà allé lorsque j’étais gamin mais je suis curieux de voir s’il a beaucoup changé au cours des 3 dernières décennies.
Lorsque j’arrive à Tarascon, je suis les indications pour l’Office de tourisme, mais je n’avais pas prévu qu’il y aurait une déviation. Bien sûr, il n’y a aucune autre indication m’informant par où je dois me diriger et à un certain moment je constate que je suis sur la route en direction d’Avignon. Je rebrousse chemin, et tente à nouveau de d’aller dans Tarascon. Je finis par trouver une place (gratuite) pour Cybelle et je décide de continuer avec Junior. Je suis à nouveau les indications pour l’Office de tourisme mais… toujours rien en vue. Je vois un commerçant devant sa boutique et je lui demande où se trouve l’Office. Il fait des yeux de Jean-Luc Mongrain et m’avoue qu’il ne le sait pas. Il sait qu’il y a quelques années c’était dans le village près de la mairie mais que maintenant ce n’est plus là! Il m’envoie à un café tout près en me disant que Marcel doit certainement le savoir. Au café, Marcel me dit que je n’en suis pas très loin, que je n’ai qu’à me rendre sur la place près du château, l’office est au Panoramique. Enfin c’est ce que j’ai cru comprendre! Je continue donc mon chemin, contourne la barrière de la déviation, tourne le coin et je vois maintenant le château, un peu plus loin l’église ainsi qu’un panneau indiquant l’Office de tourisme. Donc si j’avais poursuivi en voiture, je n’aurais jamais trouvé car tout ce secteur est fermé à la circulation. Très brillant!
Une fois devant l’officière, je pose la question qui tue : « Kossékifokejvoyeïcitte? » Bien sûr, j’ai un peu francisé la formule. Et voilà l’officière qui se fait aller le mâche-patate, comme dirait VLB, et qui me vante son beau village et son beau château ma tante tire-relire-relo. Elle m’informe que demain serait une meilleure journée pour faire la visite du château car ce sera le jour du 600e anniversaire du Bon Roi René. Je l’informe à mon tour que demain je serai rendu loin d’ici et que c’est aujourd’hui ou jamais que je visite Tarascon. (Je ne lui ai pas dit ce que représentait pour moi le « Roi-René », un boulevard sans grand intérêt de ville d’Anjou.) Ne voulant pas qu’un touriste reparte de son village sans avoir pris le temps de le visiter, elle me dit que je peux tout de même visiter le château aujourd’hui et que je suis chanceux car certaines pièces ont été aménagées comme à l’époque en raison de cet anniversaire qu’on célèbrera demain. Non mais je suis-tu chanceux moi-là! J’ai tout de même osé lui poser la question fatale : « À part le château, est-ce qu’il y a d’autre endroit intéressant à voir? » Oh là là, je viens de commettre un crime de lèse-majesté envers le Bon Roi René! À l’écouter, Tarascon est une ville exceptionnelle qu’il faut prendre le temps de visiter. Pas de chance madame l’officière, je n’ai pas juste ça à faire! Lorsque je lui dis que j’ai vu de la route un autre château près d’ici elle fait celle qui ne voit pas de quoi je parle mais comme j’insiste un peu, elle me dit que c’est probablement les ruines du château de Beaucaire que l’on ne peut pas visiter mais que l’on peut tout de même voir de son %$/# de château.
En quittant madame l’officière je récupère Junior et nous traversons la place et nous dirigeons vers le château afin de le visiter puisqu’il semble que ça en vaut la peine. Nous franchissons le pont-levis et pénétrons dans l’enceinte du château. Je trouve un endroit confortable pour Junior et j’entreprends seul l’escalade des marches qui me conduisent vers la billetterie du château située près du jardin. Là, j’ai déjà un joli point de vue sur le jardin et les poiriers Sarkozy bien garnis. Je n’hésite plus et je…
Quoi? Tu ne sais pas ce qu’est un poirier Sarkozy? Ah bon! Je t’explique. Le poirier Sarkozy est une variété de poirier nain qui, pour qu’il produise de belles poires, exige que les autres arbres qui le côtoient ne soient pas plus grands que lui. C’est une variété de poirier très capricieuse qui dure au moins 5 ans et dont normalement les gens se lassent rapidement et finissent par s’en débarrasser. C’est quand même étrange d’en trouver ici, dans un palais « royal ». Si Ségolène savait ça, tralala!
Bon où en étais-je? Ah oui, je disais donc que, séduit par la beauté du jardin je n’ai pas hésité et j’ai payé les 8 euros exigés pour entrer dans le château. À peine ai-je franchi quelques mètres que j’arrive à l’apothicairerie de St-Nicholas (le Père Noël?) et ses centaines d’urnes en porcelaine contenants jadis des herbes médicinales. Plus loin, j’arrive dans une salle où trônent d’énormes têtes de Tarasque, ce monstre légendaire qui donnera son nom à la ville puis après je sors de cette aile du château et me retrouve dans le jardin. J’en profite pour me prendre en photo assis à une table sur la terrasse.
Je traverse ensuite la passerelle qui me conduit à l’entrée du château. J’arrive dans une cour intérieure et évidemment je prends encore une fois plusieurs photos. J’essaie même de faire quelques autoportraits. Mais ce n’est pas très évident car à tout moment des gens passent entre moi et l’appareil. Dans un couloir je trouve un endroit parfait pour un autoportrait et lorsque j’ai complété tous les réglages et enclenché le retardateur je vais me placer au même moment où un ouvrier arrive derrière moi et dépose un horrible seau de plastique orange en plein dans le cadre et s’en va. Grrr! Je pousse un peu le seau afin qu’on ne le voit pas sur la photo, je retourne à l’appareil, remets le retardateur et reprends place. Et qui arrive en même temps que le déclic? Ben oui le même calvaire d’ouvrier! Re-Grrr! Je retourne à l’appareil mais ce coup-ci l’ouvrier ne part pas, il commence à zigonner sur le mur, juste derrière l’endroit où je voulais me prendre en photo. J’attends un peu au cas où il repartirait mais il semble bien vouloir rester là. Ah ben ciboire, tu veux être sur la photo et bien tu vas être sur la photo! Je remets le retardateur et je vais me placer. Clic, voilà! J’ai ma photo avec un con en arrière plan!
Bon fini les autoportraits, je commence à visiter les différentes pièces. La plupart sont vides et ce n’est qu’une pancarte située à l’entrée de la pièce qui nous indique à quoi servait cette pièce. Même les tableaux ne sont que de vulgaires affiches en toile plastifiée. Rien de bien excitant! À un moment j’arrive dans le « Salon du roi » et une femme est occupée à faire briller les vitres des présentoirs. Elle a vu que j’étais là, que je voulais prendre une photo mais tu penses qu’elle va se bouger un peu? Ben non! Décidément, les employés du château semblent vouloir à tout prix être sur les photos. Tant pis, clic!
Après avoir visité la première moitié du château je finis par me retrouver sur le toit du château. Il fait un temps magnifique et de là-haut on a une belle vue sur les environs et sur les « ruines » du château de Beaucaire. Une chance que l’on peut venir ici car j’avoue que la première moitié de la visite m’a un peu déçu! Là je me régale du paysage, je prends plusieurs photos à travers les meurtrières. J’en prends également de la cour intérieure et des gargouilles. J’ai même un peu le vertige quand je constate à quelle hauteur je suis.
La deuxième moitié est aussi platte que la première mais heureusement moins pénible car les escaliers sont plus faciles à descendre qu’à monter. Mais je n’ai pas plus vu de pièce aménagée dans cette partie que dans la précédente et pourtant si je me fie au plan que l’on m’a fournit au début de la visite, j’ai bien visité toutes les pièces! Ben coudon! C’est avec plaisir que je récupère Junior et que je quitte le château.
Avant d’aller visiter le village, je me rends à mi-chemin sur le pont qui conduit à Beaucaire afin de prendre quelques photos du château (de Tarascon). La visite du village est elle aussi assez décevante. J’ai beau parcourir toutes les rues à vélo je ne trouve rien d’extraordinaire à photographier. Je prends le temps quand même d’aller m’acheter un sandwich dans une épicerie et d’aller le manger sur un banc dans le parc où un orchestre se pratique pour le spectacle de demain. Le chef ne semble jamais satisfait et je sens qu’il y a de la tension dans l’air. Qui a dit que la musique adoucit les mœurs?
En fin de journée alors que je quitte Tarascon, je décide de traverser le pont qui conduit à Beaucaire et une fois dans la ville je vois à quel point c’est beau. La route longe un port plein de jolis bateaux de toutes les couleurs. Je rage intérieurement d’avoir perdu mon temps à Tarascon. Ce n’est que plus tard que je comprendrai qu’en traversant le pont, je change de département et de région administrative et que c’est probablement pour cette raison que l’officière de tourisme ne m’a pas vanté la beauté de Beaucaire.
Si un jour tu as l’intention de venir dans ce coin de pays, ne perd pas ton temps à Tarascon, va directement à Beaucaire. Tu me diras si tu as aimé. Moi je n’ai pas eu la chance de visiter. Pour l’instant je prends la route en direction de Nîmes afin de m’approcher du Pont du Gard où j'avais l'intention d'aller aujourd’hui mais comme j’ai perdu mon temps à Tarascon, je dois me résoudre à l’idée de remettre ça à demain. Je dois me trouver une aire de repos avec une station-service où passer la nuit. De Nîmes je roule sur l’autoroute jusqu’à Orange où je change d’autoroute pour revenir en direction d’Avignon car je ne trouve toujours pas l'endroit rêvé pour rêver. Je contourne Avignon et finalement je trouve ce que je recherchais tant. J’ai même réussi à me dégotter une place sous les arbres, ce qui me permettra de dormir à l’ombre demain matin.
Le Bon roi René de Tarascon
Comme ça tu voulais que je prenne une photo de Cybelle et Junior. Eh bien voilà c’est fait! C’est vrai que je te parle souvent d’eux mais tu ne les avais pas encore vus, du moins pas cette année. Cybelle n’est pas très contente que je la prenne en photo car elle n’est pas très propre. Junior lui, il s’en fout royalement de ne pas être sous son meilleur jour. Alors comment tu les trouves mes partenaires de voyage?
Aujourd’hui je n’ai pas fais le long détour que j’ai fait hier pour me rendre jusqu’à Arles mais malgré tout j’arrive quand même au rond point de Pont-de-Crau, celui qui a une Rose des vents en son centre. Comme hier, je retourne manger à la même cafétéria. Je ne sais pas encore à quel endroit j’irai aujourd’hui, je me déciderai pendant le repas. Hier, alors que j’étais dans les hauteurs d’Arles, je voyais un château à l'horizon. Si je me fie à mon instinct et surtout à mon guide Voir, il y a des chances que ce soit celui de Tarascon. Lorsque j’étais demi-pensionnaire au collège de Beaumont, j’avais lu Tartarin de Tarascon d’Alphonse Daudet. Je ne me souviens plus du tout de l’histoire mais je suis curieux d’aller voir ça de plus près. Après je pourrais continuer ma route jusqu’au Pont du Gard, un aqueduc romain vieux de 2000 ans, qui alimentait en eau la ville de Nîmes. J’y suis déjà allé lorsque j’étais gamin mais je suis curieux de voir s’il a beaucoup changé au cours des 3 dernières décennies.
Lorsque j’arrive à Tarascon, je suis les indications pour l’Office de tourisme, mais je n’avais pas prévu qu’il y aurait une déviation. Bien sûr, il n’y a aucune autre indication m’informant par où je dois me diriger et à un certain moment je constate que je suis sur la route en direction d’Avignon. Je rebrousse chemin, et tente à nouveau de d’aller dans Tarascon. Je finis par trouver une place (gratuite) pour Cybelle et je décide de continuer avec Junior. Je suis à nouveau les indications pour l’Office de tourisme mais… toujours rien en vue. Je vois un commerçant devant sa boutique et je lui demande où se trouve l’Office. Il fait des yeux de Jean-Luc Mongrain et m’avoue qu’il ne le sait pas. Il sait qu’il y a quelques années c’était dans le village près de la mairie mais que maintenant ce n’est plus là! Il m’envoie à un café tout près en me disant que Marcel doit certainement le savoir. Au café, Marcel me dit que je n’en suis pas très loin, que je n’ai qu’à me rendre sur la place près du château, l’office est au Panoramique. Enfin c’est ce que j’ai cru comprendre! Je continue donc mon chemin, contourne la barrière de la déviation, tourne le coin et je vois maintenant le château, un peu plus loin l’église ainsi qu’un panneau indiquant l’Office de tourisme. Donc si j’avais poursuivi en voiture, je n’aurais jamais trouvé car tout ce secteur est fermé à la circulation. Très brillant!
Une fois devant l’officière, je pose la question qui tue : « Kossékifokejvoyeïcitte? » Bien sûr, j’ai un peu francisé la formule. Et voilà l’officière qui se fait aller le mâche-patate, comme dirait VLB, et qui me vante son beau village et son beau château ma tante tire-relire-relo. Elle m’informe que demain serait une meilleure journée pour faire la visite du château car ce sera le jour du 600e anniversaire du Bon Roi René. Je l’informe à mon tour que demain je serai rendu loin d’ici et que c’est aujourd’hui ou jamais que je visite Tarascon. (Je ne lui ai pas dit ce que représentait pour moi le « Roi-René », un boulevard sans grand intérêt de ville d’Anjou.) Ne voulant pas qu’un touriste reparte de son village sans avoir pris le temps de le visiter, elle me dit que je peux tout de même visiter le château aujourd’hui et que je suis chanceux car certaines pièces ont été aménagées comme à l’époque en raison de cet anniversaire qu’on célèbrera demain. Non mais je suis-tu chanceux moi-là! J’ai tout de même osé lui poser la question fatale : « À part le château, est-ce qu’il y a d’autre endroit intéressant à voir? » Oh là là, je viens de commettre un crime de lèse-majesté envers le Bon Roi René! À l’écouter, Tarascon est une ville exceptionnelle qu’il faut prendre le temps de visiter. Pas de chance madame l’officière, je n’ai pas juste ça à faire! Lorsque je lui dis que j’ai vu de la route un autre château près d’ici elle fait celle qui ne voit pas de quoi je parle mais comme j’insiste un peu, elle me dit que c’est probablement les ruines du château de Beaucaire que l’on ne peut pas visiter mais que l’on peut tout de même voir de son %$/# de château.
En quittant madame l’officière je récupère Junior et nous traversons la place et nous dirigeons vers le château afin de le visiter puisqu’il semble que ça en vaut la peine. Nous franchissons le pont-levis et pénétrons dans l’enceinte du château. Je trouve un endroit confortable pour Junior et j’entreprends seul l’escalade des marches qui me conduisent vers la billetterie du château située près du jardin. Là, j’ai déjà un joli point de vue sur le jardin et les poiriers Sarkozy bien garnis. Je n’hésite plus et je…
Quoi? Tu ne sais pas ce qu’est un poirier Sarkozy? Ah bon! Je t’explique. Le poirier Sarkozy est une variété de poirier nain qui, pour qu’il produise de belles poires, exige que les autres arbres qui le côtoient ne soient pas plus grands que lui. C’est une variété de poirier très capricieuse qui dure au moins 5 ans et dont normalement les gens se lassent rapidement et finissent par s’en débarrasser. C’est quand même étrange d’en trouver ici, dans un palais « royal ». Si Ségolène savait ça, tralala!
Bon où en étais-je? Ah oui, je disais donc que, séduit par la beauté du jardin je n’ai pas hésité et j’ai payé les 8 euros exigés pour entrer dans le château. À peine ai-je franchi quelques mètres que j’arrive à l’apothicairerie de St-Nicholas (le Père Noël?) et ses centaines d’urnes en porcelaine contenants jadis des herbes médicinales. Plus loin, j’arrive dans une salle où trônent d’énormes têtes de Tarasque, ce monstre légendaire qui donnera son nom à la ville puis après je sors de cette aile du château et me retrouve dans le jardin. J’en profite pour me prendre en photo assis à une table sur la terrasse.
Je traverse ensuite la passerelle qui me conduit à l’entrée du château. J’arrive dans une cour intérieure et évidemment je prends encore une fois plusieurs photos. J’essaie même de faire quelques autoportraits. Mais ce n’est pas très évident car à tout moment des gens passent entre moi et l’appareil. Dans un couloir je trouve un endroit parfait pour un autoportrait et lorsque j’ai complété tous les réglages et enclenché le retardateur je vais me placer au même moment où un ouvrier arrive derrière moi et dépose un horrible seau de plastique orange en plein dans le cadre et s’en va. Grrr! Je pousse un peu le seau afin qu’on ne le voit pas sur la photo, je retourne à l’appareil, remets le retardateur et reprends place. Et qui arrive en même temps que le déclic? Ben oui le même calvaire d’ouvrier! Re-Grrr! Je retourne à l’appareil mais ce coup-ci l’ouvrier ne part pas, il commence à zigonner sur le mur, juste derrière l’endroit où je voulais me prendre en photo. J’attends un peu au cas où il repartirait mais il semble bien vouloir rester là. Ah ben ciboire, tu veux être sur la photo et bien tu vas être sur la photo! Je remets le retardateur et je vais me placer. Clic, voilà! J’ai ma photo avec un con en arrière plan!
Bon fini les autoportraits, je commence à visiter les différentes pièces. La plupart sont vides et ce n’est qu’une pancarte située à l’entrée de la pièce qui nous indique à quoi servait cette pièce. Même les tableaux ne sont que de vulgaires affiches en toile plastifiée. Rien de bien excitant! À un moment j’arrive dans le « Salon du roi » et une femme est occupée à faire briller les vitres des présentoirs. Elle a vu que j’étais là, que je voulais prendre une photo mais tu penses qu’elle va se bouger un peu? Ben non! Décidément, les employés du château semblent vouloir à tout prix être sur les photos. Tant pis, clic!
Après avoir visité la première moitié du château je finis par me retrouver sur le toit du château. Il fait un temps magnifique et de là-haut on a une belle vue sur les environs et sur les « ruines » du château de Beaucaire. Une chance que l’on peut venir ici car j’avoue que la première moitié de la visite m’a un peu déçu! Là je me régale du paysage, je prends plusieurs photos à travers les meurtrières. J’en prends également de la cour intérieure et des gargouilles. J’ai même un peu le vertige quand je constate à quelle hauteur je suis.
La deuxième moitié est aussi platte que la première mais heureusement moins pénible car les escaliers sont plus faciles à descendre qu’à monter. Mais je n’ai pas plus vu de pièce aménagée dans cette partie que dans la précédente et pourtant si je me fie au plan que l’on m’a fournit au début de la visite, j’ai bien visité toutes les pièces! Ben coudon! C’est avec plaisir que je récupère Junior et que je quitte le château.
Avant d’aller visiter le village, je me rends à mi-chemin sur le pont qui conduit à Beaucaire afin de prendre quelques photos du château (de Tarascon). La visite du village est elle aussi assez décevante. J’ai beau parcourir toutes les rues à vélo je ne trouve rien d’extraordinaire à photographier. Je prends le temps quand même d’aller m’acheter un sandwich dans une épicerie et d’aller le manger sur un banc dans le parc où un orchestre se pratique pour le spectacle de demain. Le chef ne semble jamais satisfait et je sens qu’il y a de la tension dans l’air. Qui a dit que la musique adoucit les mœurs?
En fin de journée alors que je quitte Tarascon, je décide de traverser le pont qui conduit à Beaucaire et une fois dans la ville je vois à quel point c’est beau. La route longe un port plein de jolis bateaux de toutes les couleurs. Je rage intérieurement d’avoir perdu mon temps à Tarascon. Ce n’est que plus tard que je comprendrai qu’en traversant le pont, je change de département et de région administrative et que c’est probablement pour cette raison que l’officière de tourisme ne m’a pas vanté la beauté de Beaucaire.
Si un jour tu as l’intention de venir dans ce coin de pays, ne perd pas ton temps à Tarascon, va directement à Beaucaire. Tu me diras si tu as aimé. Moi je n’ai pas eu la chance de visiter. Pour l’instant je prends la route en direction de Nîmes afin de m’approcher du Pont du Gard où j'avais l'intention d'aller aujourd’hui mais comme j’ai perdu mon temps à Tarascon, je dois me résoudre à l’idée de remettre ça à demain. Je dois me trouver une aire de repos avec une station-service où passer la nuit. De Nîmes je roule sur l’autoroute jusqu’à Orange où je change d’autoroute pour revenir en direction d’Avignon car je ne trouve toujours pas l'endroit rêvé pour rêver. Je contourne Avignon et finalement je trouve ce que je recherchais tant. J’ai même réussi à me dégotter une place sous les arbres, ce qui me permettra de dormir à l’ombre demain matin.
Tarascon c'est ici.
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