mercredi 20 août 2025

Mercredi 20 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier. 


Ouais ben je ne sais pas si c'est le stress ou si c'est l'état de santé de Majoly mais malgré que je sois crevé, je n'arrive toujours pas à m'endormir. Pas besoin de ventilateur cette nuit, les aiguilles des minutes françaises qui tournent à une vitesse folle suffisent. 

Je ne sais pas à quelle heure le sommeil a réussi à me rattraper mais c'est Daniel qui me réveille ce matin en frappant aux volets de ma chambre. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il peut être, je suis encore dans le brouillard, mes yeux sont presque collés, mes paupières luttent tant qu'elles peuvent pour que j'y vois un peu plus clair. Une fois à l'extérieur, je suis encore dans le brouillard mais ce n'est pas que moi, c'est tout le paysage. Daniel m'accueille et il a déjà tout remis le matériel médical en place et me dit qu'il ne reste plus qu'à essayer de sortir Majoly de son coma, qui je l'espère, n'est que temporaire! 

Je fais un signe de croix avant de monter à bord, fais une tendre caresse au volant pour rassurer Majoly que tout va bien aller et je tourne mon doigt (puisqu'il n'y a plus de clé à tourner) près du bouton qui fera (j'espère!) ronronner ma belle Majoly... mais elle reste silencieuse. Seul un long clic-clic-clic-clic-clic-clic se fait entendre et malgré une batterie chargée à bloc, rien à faire, elle reste inanimée! Daniel me regarde et me dit que malheureusement, il ne sait plus quoi faire, je devrai faire appel à une dépanneuse (ambulance) pour tenter de réanimer ma fidèle compagne de voyage! Merci Daniel d'avoir tout tenté, je vais suivre ton conseil mais avant, je vais me recoucher car mes paupières sont en train de perdre leur combat contre la gravité. Peut-être qu'en me réveillant, ce cauchemar s'évaporera!

Malheureusement le stress de voir ces vacances fortement compromises m'empêche même de retourner au pays des rêves. Je me tourne d'un côté et de l'autre pendant un long moment mais visiblement, je ne suis pas dans un cauchemar mais dans la réalité et mon ventre crie famine et veut sa chocolatine. Sauf que de chocolatine, je n'en ai pas, il faut que je me rende à Monpazier pour en acheter une, en espérant qu'aujourd'hui il en restera! 

Une fois ma chocolatine (et mon croissant, CHUT, il ne faut pas le dire à mon diabète!) achetés, je continue mon chemin jusqu'à la médiathèque voir si je ne trouverais pas un ou deux livres à adopter. J'en ressors bredouille mais tout n'est pas perdu, il me reste la vieille cabine téléphonique au bout du village qui, dans sa deuxième vie, s'est convertie en boîte à livres. Hélas, elle aussi a déjà été dévalisée par les touristes plus tôt cet été. 

En repassant devant la boulangerie, je constate que ma chocolatine (et mon croissant, CHUT) ne sont plus dans le sachet que m'avait remis Isabelle tantôt. J'entre de nouveau dans la boulangerie et j'explique mon problème mais je dois me résoudre à l'idée qu'elle s'est (qu'ils se sont) évaporés dans la nature. Je n'ai d'autre choix d'en acheter à nouveau! 

Je retourne vers la maison quand je pense que j'ai complètement oublié d'acheter quelque chose à manger à l'épicerie pour le souper... et une baguette à la boulangerie! 

Je retourne donc sur mes pas en commençant par l'épicerie et ensuite à la boulangerie pour la troisième fois sous le regard médusé d'Isabelle et sa jeune stagiaire. 

Lorsque enfin je suis de retour à la maison, je me suis endormi devant la télé en regardant "Les 12 coups de midi". C'est papa qui me réveille en faisant sonner ma tablette via Messenger. Je l'informe de la situation pendant que l'orage se lève sur Monpazier. Une fois à nouveau seul, je contacte l'assistance routière pour les informer que j'ai besoin d'un remorquage. 

J'appelle au numéro pour l'assistance et après une longue série de questions où je dois traverser un long questionnaire où je dois taper le numéro à la réponse qui correspond à ma situation, ils m'envoient un SMS. Comme ils me demandent si j'ai reçu le SMS, je tape le #2 pour NON (le #1 c'est pour OUI mais tu l'avais probablement deviné!), ils en renvoient un autre et un autre jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'il y a un problème pour m'envoyer un SMS et enfin je parle avec quelqu'un... avec qui on ne se comprend pas trop car on ne parle pas le même "français". Enfin bref, on a fini par se comprendre (j'espère!🤞) et je raccroche. 

Quelques secondes plus tard, j'entends un grand coup de frein devant la maison. Je sors pour voir ce qu'il s'est passé et je constate qu'il y a une voiture qui a terminé sa course à quelques centimètres du mur autour de la maison. Une jeune femme début vingtaine, avec son compagnon, est en état de choc après avoir fait une sortie de route à la fin du virage, sur la chaussée rendue aussi glissante qu'une patinoire après l'orage. Je tente de la rassurer en lui disant qu'elle a eu beaucoup plus de peur que de mal car heureusement, aucune voiture n'arrivait en sens inverse et que sa voiture n'a pas percuté le mur, comme c'était arrivé il y a quelques années, sinon elle aurait été très mal en point. L'important c'est qu'eux soient indemnes, la voiture ce n'est que de la ferraille! Mais elle me répond qu'elle en a absolument besoin de sa voiture pour travailler. Je lui dis que si elle avait été blessée, elle n'aurait pas pu travailler mais qu'elle a eu quand même beaucoup de chance dans sa malchance car à part une bonne frousse, eux et la voiture s'en tirent sans égratignure et c'est ça qui est essentiel. 

Quand Sébastien arrive au volant de sa dépanneuse, je l'informe qu'il s'en est fallu de peu pour qu'il ait eu 2 dépannages à faire plutôt qu'un. Je lui dis également le problème que j'ai eu avec le service d'assistance qui me demandait à quel garage je voulais faire remorquer la voiture. J'avais beau lui dire que c'était au "Garage des bastides", le garage de Sébastien qui allait effectuer le remorquage, mais la femme au bout du fil persiste et signe qu'il n'y a pas de "Garage des bastides" dans la région! J'ai réussi à trouver l'adresse du garage sur internet et à lui donner pour qu'elle me confirme que la voiture serait remorquer au "Garage Geneste", qui est le nom de famille de Sébastien! 

Finalement, après avoir réussi à sortir Majoly de son profond coma, il me dit de ne pas couper le contact et de me rendre jusqu'à son garage afin de remplacer la batterie! Heureusement que j'avais fait monter Junior dans Majoly, car il n'a pas la bonne batterie en stock, il devrait la recevoir demain. Majoly, qui avait eu un coup de cœur pour Sébastien il y a 3 ans, doit être un peu déçue car c'est une jolie jeune femme se prénommant Clarisse qui s'occupe d'elle. Moi, c'est à dos de Junior que je reviens vers Monpazier boire mon café sur la place (tu vois Junior?) et qu'ensuite je rentre à la maison après une journée chargée en émotions! 

Tu vois un peu comme les minutes françaises passent vite, j'ai commencé à écrire ma carte postale ce matin et je la termine ce soir alors que le ciel gronde à nouveau autour de Monpazier. À demain, en espérant que toute cette mésaventure soit chose du passé!

mardi 19 août 2025

Mardi 19 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier.

Je devais attendre jusqu'à aujourd'hui pour remettre l'assurance tout risque sur la voiture et passer à la banque pour comprendre pourquoi ma carte bancaire ne fonctionnait pas lorsque j'étais à Toulouse! J'ai donc programmé l'alarme de ma tablette pour être certain de me réveiller. Ce que je ne savais pas quand je l'ai programmé c'est que je ne m'endormirai pas avant le lever du soleil. 

Donc c'est passablement fatigué que je vais à Monpazier. Je monte en voiture et je démarre... du moins j'essaye mais visiblement Majoly aussi à la batterie à terre! &^%$#, c'est pas le moment, quoique c'est jamais le moment de tomber en panne! Et en y pensant bien, je réalise que quitte à tomber en panne, c'est quand même mieux que ça arrive ici à la maison plutôt que dans un coin perdu! 

C'est donc à pied, comme dans l'temps où j'allais à l'école, que je monte à Monpazier. Heureusement, ce matin il ne fait pas encore trop chaud. Tout d'abord, la banque! Pas moyen de retirer d'argent, le guichet automatique (en France on dit "le distributeur) est encore en panne (lui aussi!) mais au moins j'ai pu parler avec un responsable (Pierre) qui m'a rassuré sur mon problème avec ma carte, il devait y avoir un bug avec le système... à moins qu'il ne s'agisse d'un code 18*! Mais pour retirer de l'argent, je dois me rendre à Belvès car le distributeur est hors service pour une période indéterminée! Ben coudon, ça va bien!  

Sitôt sorti de la banque, je vais directement aux assurances, je ne passe pas par la case GO, je ne réclame pas 200$. Le problème avec l'assurance, c'est qu'ils ont changé de propriétaires depuis l'année dernière et que je ne sais pas si je pourrai, comme les années précédentes, changer le contrat minimum à l'assurance tout risque pour seulement la période des vacances! Les anciens propriétaires disaient pouvoir le faire exceptionnellement car ça fait plusieurs années que nous sommes clients mais là, avec des nouveaux proprios, ça reste à voir! Finalement Mégane a été très gentille et il semble n'y avoir aucun problème. Enfin quelque chose qui va bien! 

Je traverse la rue pour entrer dans le boulangerie où il y a une longue file d'attente! Rien ne presse, je suis en vacances et je ne pourrai pas contacter Daniel avant le dîner pour qu'il vienne m'aider avec la voiture. Lorsque arrive mon tour, mauvaise surprise, il ne reste déjà plus de chocolatine ni de croissant! Ben coudon! C'est le ventre vide et la queue entre les jambes (façon de parler, quoique...) que je retourne à la maison! Tu penses qu'il m'est venu à l'idée d'aller à l'autre boulangerie du village? Ben non! On a la chance d'avoir 2 boulangeries à Monpazier (il y a quelques années encore, il y en avait 3!) encore faut-il avoir une tête pour y penser. Là c'est trop tard, je suis déjà à la maison! 

Daniel est venu après le dîner pour mettre la batterie sur la charge, il repassera en fin de journée pour voir si tout est rentré dans l'ordre. Merci beaucoup Daniel, je ne sais pas ce que je ferais sans toi! Là je vais faire une sieste car le manque de sommeil me rattrape!  

Bon, ben les nouvelles ne sont pas très bonnes! Après avoir laissé la batterie se charger pendant presque 5 heures, Majoly n'a pas retrouvé sa vitalité, elle est toujours incapable de démarrer. On va la laisser sur la charge toute la nuit et on verra dans quel état elle sera demain! Je croise les doigts... et les orteils, si jamais ça peut aider! 🤞🙏


lundi 18 août 2025

Lundi 18 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier.



Ce matin, la migraine de la veille est disparue comme la moitié des degrés Celsius des derniers jours! Ça fait vraiment du bien quoique le changement de température est drastique. Passer de 40° à 20°, du soleil aux nuages... et probablement à la pluie, voire aux orages, en quelques heures à peine, faut le faire. 

Je me rends à la boulangerie pour acheter ma chocolatine et ma demie baguette et aujourd'hui c'est Francine qui m'accueille. Elle est surprise de me voir et se tourne vers Isabelle pour lui dire qui voilà mais je lui dis qu'elle est déjà bien au courant puisque je suis arrivé à Monpazier depuis jeudi dernier. On blablablatte un peu entre 2 clients qui viennent de plus en plus car il est déjà 11h00 et les gens se préparent pour le dîner! Pas facile d'avoir une bonne conversation dans ces circonstances, je fais mes achats et je la laisse à ses clients, on reprendra notre jasette dans les jours suivant. 

En arrivant sur la place, je constate que j'ai manqué le marché aux livres qui se tenait hier! Ah ben mauzusse, moi qui aurait bien besoin d'un deuxième livre puisque j'en ai seulement un seul pour toute les vacances. J'irai voir plus tard à la médiathèque si je n'en trouverai pas un ou deux à adopter. Pour le moment, je retourne à la maison, je reviendrai cet après-midi pour prendre mon café. 

Je n'ai pas vu l'après-midi passer mais il n'est pas trop tard pour aller prendre un café si je veux pouvoir dormir cette nuit car demain j'ai une grosse journée. Je continue ma lecture du roman "La librairie des livres interdits" de Marc Levy, en me faisant mille scénarios dans ma tête sur la suite que pourrait prendre cette histoire si c’était moi qui écrivait la suite! Tu es mieux de ne pas me décevoir mon Marc! Ensuite je vais faire un tour à la ferme de Tandou car j'avais dit à Simone que j'irais la voir quand je l'avais croisé vendredi mais les journées passent si vite que je n'ai pas eu le temps. 

Ensuite, je vais faire un saut à Péchalves afin de saluer et remercier Daniel. Chemin faisant, juste avant d'arriver, je vois une bâtisse avec une tour que je n'avais jamais remarqué avant aujourd'hui. Ce ne doit pas être loin de chez Daniel car me voici à la route qui mène chez lui. On discute un petit peu et je lui parle de cette fameuse tour qui ne doit pas être très loin de chez lui. Effectivement, c'est la maison voisine et je le suis jusque derrière chez lui. De ce côté elle est plus ordinaire, par contre, vue de la route elle impressionnante car elle semble être au bord d'une falaise. Ce que je pensais être une tour est en fait le prolongement de la cage d'escalier octogonale qui se termine au-dessus du toit. Faudra que je revienne pour prendre des photos car le jour se termine déjà! 


dimanche 17 août 2025

Dimanche 17 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier.


Une autre très chaude journée qui se termine à Monpazier.
J'ai été hors-service, je n'ai strictement rien fait de la journée. Je me suis levé avec une migraine qui n'a jamais voulu me lâcher. J'espère bien me reprendre demain!


jeudi 14 août 2025

Jeudi 14 - Toulouse

Une carte postale de Toulouse.

Veux-tu me dire pourquoi je me paye une nuit à l'hôtel si je n'arrive pas à dormir! À 6h00, toujours bien éveillé, je décide de me lever pour aller prendre une petite marche à l'extérieur. Je passe devant la boulangerie juste au moment où elle ouvre ses portes. Hum! Comment résister à la tentation d'une bonne chocolatine! J'entre et je vais peut-être te surprendre mais je n'ai pas acheté de chocolatine, ni de croissant qui pourtant sont à peine sortis du four! Non, mon regard s'est accroché au-dessus du comptoir, rempli de viennoiseries fraîches du jour, par un gros sacs de 10 viennoiseries de la veille à 3,50 euros. Je ne peux pas refuser une telle offre! Surtout que dans le sac j'y vois des chocolatines, des escargots aux raisins, des brioches et pleins d'autres bonnes choses! Avec un peu de chance (et beaucoup de contrôle de ma part!), je devrais en avoir pour 2-3 jours.

Après avoir fait un peu de repérage en prévision d'un petit vidéo que je veux faire sur mon hôtel, pour remplacer celui que j'ai fait il y a une douzaine d'années, et avoir engouffré déjà un pain brioché et un escargot aux raisins, je rentre à l'hôtel pour tenter de dormir un petit 2-3 heures avant de quitter. Comme mon train est à 12h15 et que j'ai 1 heure d'attente avant ma correspondance, il ne faudrait pas que je m'endorme dans le train! Surtout le premier, un TGV qui ne fait que 2 arrêts avant sa destination finale, Paris. 

Malheureusement, je suis crevé mais je n'ai jamais trouvé le sommeil! Mais où peut-il être aller se cacher? Ce salaud de Morphée l'a certainement foutu dans son sac à dos hier quand il a quitté l'hôtel! Non mais il est drôlement culotté ce Morphée!  

À 11h00, même si j'ai la chambre jusqu'à 11h30, je décide de quitter. En ouvrant la porte, je vois la femme de chambre assise dans le couloir, en train de "jouer" avec son téléphone. Comme les autres clients ont déjà quitté, il ne lui restait plus que ma chambre à faire! Lorsque j'arrive à la réception, je demande à Maxime si j'avais réellement la chambre jusqu'à 11h30, ce qu'il me confirme. Ouf! 

Je laisse mes bagages à la réception de l'hôtel et je passe la dernière heure en face de l'hôtel pour filmer les scènes dont j'aurai besoin pour faire mon vidéo... un de ces jours! 

À midi je traverse la place qui me sépare de la gare (t'ai-je déjà dit que mon hôtel est très bien situé?) et je fais rouler mes bagages jusqu'au quai #6 où arrivera le TGV. Je suis dans la voiture #17, siège 115. Je monte dans le wagon et je constate que ma place est à l'étage... sans ascenseur! Je grimpe les marches avec ma grosse valise, ma plus petite valise et mon sac-à-dos dans le dos et j'arrive en haut en sueur! Je cherche les numéros de siège et je constate que le premier que je vois, c'est le numéro 1! Calvaire, avoir su, je serais entré par l'autre porte! Me voilà à me faufiler entre les passagers avec mes bagages jusqu'à l'autre bout du wagon! Coup de chance, j'ai réussi à m'y rendre sans avoir assommé personne... ou alors je ne m'en suis pas rendu compte! 

Une fois assis côté fenêtre, j'ai comme l'impression d'avoir participé à une compétition de wet T-shirt! J'ai chaud mais pas très longtemps car je reçois directement le jet d'air climatisé sur ma (pas si) petite personne.

Une heure plus tard, le train arrive en gare d'Agen, je retraverse le wagon, car ma grosse valise est resté dans le compartiment à bagage de l'autre côté, et je vois une douzaine de personnes, la tête ensanglantée, qui me regardent passer d'un mauvais œil! Finalement j'ai dû en assommer une couple! (Ben non, je te niaise! 😂).

Comme j'ai une heure à attendre avant le départ de mon deuxième train, je décide de me rendre au café de la gare pour me rafraîchir le gosier! J'ai comme l'impression qu'il fait encore plus chaud à Agen que les 40 degrés de Toulouse. J'apprécie grandement mon Perrier menthe et les glaçons que le garçon m'a apporté! 

Lorsque je monte à bord de la Micheline 2.0, aussitôt que je dépose mes fesses sur le siège, je sens mes paupières qui sont lourdes! Non, je ne dois pas dormir. Même si son terminus est bien moins loin que Paris, personne ne m'attend à Périgueux, c'est à Belvès que Jeannot viendra me chercher. Comment lutter contre le sommeil (Ah! C'est ici qu'il était! Il a dû prendre le train de la veille ce crétin!) quand tu as plus d'une heure et demie de route à faire? 

Avant même que le train ne se mette en route, la contrôleuse contrôle en scannant les billets avec un appareil qui ressemble à s'y méprendre à un téléphone cellulaire.

- Billet!, demande-t-elle. 

- Bip!, fait l'appareil. 

- Merci!, dit-elle. 

Et elle répète son manège devant chaque passager! Un billet bip merci, deux billets bip merci, trois billets bip merci... Je ne sais pas combien il y avait de billets bip merci, je me suis endormi avant la fin. Je demanderai à la contrôleuse plus tard!

Si je n'ai pas eu conscience de la sortie de gare du train, j'ai bien eu conscience de son arrivée en gare de Penne d'Agennais, puis de Monsempron-Libos, de Sauveterre-La-Lémance et de Villefranche-du-Périgord car même si je m'endors entre chaque gare, la contrôleuse me réveille à chaque fois en hurlant dans les haut-parleurs "Mesdames et messieurs, nous arrivons en gare une telle, une telle, une minute d'arrêt!". Comme celle de Villefranche-du-Périgord est la dernière avant celle de Belvès, je fais un grand effort et je balance "sommeil" hors du train avant que les portes ne se referment. Encore un peu comateux, j'arrive à Belvès quelques minutes plus tard. En sortant du train, je demande à la contrôleuse combien il y avait de moutons dans le train! Elle m'a regardé abasourdie et ne m'a jamais répondu!  

Jeannot n'est pas encore arrivé alors j'en profite pour faire le tour de la gare et je constate que toutes les portes et fenêtres ont été condamnées (à perpétuité). C'est ça qu'on appelle "le progrès? Quand je vois Jeannot arriver en Méhari, je réalise que j'ai droit au traitement royal, ce que je lui dis en lui serrant la main! C'est encore mieux que l'air climatisé! 🙂

Une fois arrivé à la maison, je dois me dépêcher pour aller à Monpazier faire quelques commissions car même si j'ai acheté quelque chose pour manger ce soir, ce n'est qu'en discutant avec Jeannot que j'ai réalisé que demain on sera le 15 août et en France le 15 août c'est un des 132 jours fériés de l'année et tout est fermé! Et c'est à pied que je dois m'y rendre car Majoly est hors service... pour le moment! Jeannot m'a dit qu'il reviendrait en début de soirée pour réanimer Majoly. 

Monpazier n'est pas très loin de la maison mais avec ce soleil de plombs et cette chaleur, j'ai l'impression que c'est à l'autre bout du monde! Je m'arrête à l'épicerie pour vérifier les heures d'ouverture et je constate que j'ai en masse de temps avant que ça ferme. Comme je veux acheter des produits réfrigérés, j'y reviendrai en repartant vers la maison. Pour l'instant je veux aller voir mon amie Isabelle à la boulangerie. Nous avons discuté plusieurs minutes (françaises, les minutes!), nous avions presque un an à rattraper. 

Puis je continue vers la place car ça fait un bout de temps que je rêve d'aller y boire mon café! Une fois installé sous un parasol, mon envie de café a fondu par cette chaleur et c'est plutôt avec un Perrier menthe que j'arrose ce retour inespéré à Monpazier! Bon, il faut que j'écrive un peu plus rapidement car comme tu le sais déjà, les minutes françaises s'écoulent rapidement et je dois encore passer à l'épicerie et être à la maison quand Jeannot va venir réanimer ma belle Majoly! 

 

mercredi 13 août 2025

Mercredi 13 - Toulouse

Une carte postale de Toulouse.


Bon, j'ai crié victoire (silencieusement) trop vite en me couchant tôt hier soir car je me suis réveillé en pleine nuit et quand j'ai regardé l'heure, il n'était que minuit! C'était trop beau pour être vrai que de faire une nuit complète dès le premier jour. Sauf que... j'ai dû me rendormir environ 2 heures plus tard pour me réveiller à 9h30 ce matin! Mais je ne crie pas, même silencieusement! Mon objectif aujourd'hui, ne pas dormir avant ce soir! 

Ce matin, je vais à la gare Matabiau, en face de mon hôtel, pour acheter, avec ma carte bancaire, mon billet de train qui me conduira jusqu'à Belvès. Ensuite j'écris à Jeannot sur Messenger pour savoir s'il pourra venir m'y chercher. Puis à midi et demi, je téléphone Daniel pour lui demander s'il pouvait aller ouvrir l'eau et l'électricité à la maison afin que je puisse prendre une bonne douche pas trop glacée lorsque j'arriverai à la maison. 

Pour dîner, je vais m'acheter un sandwich et deux bouteilles de 1,5 litres chez Lidl. Mon dîner me coûte moins de 2 euros! Puis j'enfourche un Vél'Ô Toulouse pour aller mon lunch sur le bord de la Garonne où il fera peut-être un peu plus frais car le mercure taquine encore une fois les 40 degrés à l'ombre aujourd'hui. Mouais! Je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée! Je me contente d'un banc à l'ombre sur la place Saint-Pierre. 

Une fois mon maigre repas avalé (avec cette chaleur, je n'ai pas très faim!), je décide de me rendre sur la place du Capitole où je ne suis pas encore allé cette année! Mais juste avant, je m'arrête chez Gibert pour voir si je ne trouverais pas le film "L'incroyable Histoire du facteur Cheval" car je suis allé visiter son Palais Idéal à Hautesrives l'année dernière et je pensais bien pouvoir trouver le DVD à la bibliothèque à mon retour à Montréal mais malheureusement pour moi, il n'est jamais sorti dans ce format au Québec. 

Hélas, ils ne l'ont pas! Je sais ce que je vais faire cet après-midi, une petite tournée des boutiques de DVD d'occasions! En ressortant du magasin, je vois qu'il y a un genre de brocante sur la place du Capitole... mais je m'aperçois également qu'il y a plusieurs véhicules de police qui bloquent les accès et des policiers qui sont en train d'évacuer tout le monde qui s'y trouve. Bon ben, mon café sur la place, ce ne sera pas pour aujourd'hui! 

Je commence donc immédiatement ma petite tournée de DVD en me rendant à une boutique dans le coin de la place des Carmes. Sauf que... ben je n'y pensais plus mais les boutiques sont fermées pendant l'heure du dîner en France! Ça n'ouvre qu'à 14h30, j'ai un gros 30 minutes à attendre! J'en profite donc pour aller prendre mon café dans un endroit climatisé et où j'ai un accès gratuit à internet, le McDo sur la place Esquirol. C'est bien la première fois que je vois la terrasse du resto déserte! Dis-moi pas que c'est fermé! Je tire la porte et un vent glacial me saute dessus! Non seulement c'est ouvert mais il y a beaucoup de monde qui sont venus chercher un peu d'air frais! 

Lorsque je remonte en selle, je commence enfin ma tournée et lorsque quelques heures plus tard je suis à proximité de la place du Capitole, je constate que la foule est revenue! Que s'est-il passé, je ne sais pas et je n'ai pas pensé à le demander! Bredouille de DVD, je termine ma tournée en me rendant à la FNAC. Là non plus ils ne l'ont pas mais ils peuvent le commander. Je vais prendre la chance d'essayer de le trouver d'occasion cet été! 

Vers 18h00, j'ai comme une baisse d'énergie, je décide donc d'aller prendre une pause à mon hôtel mais il faut absolument que je résiste à la tentation de faire une sieste. Par contre je ne résiste pas à une bonne douche pour me rafraîchir. Je suis en train de me sécher en regardant la télé quand j'entends comme une explosion à l'extérieur! J'ouvre le rideau et quelle n'est pas ma surprise quand je constate qu'un gros orage s'abat présentement sur Toulouse! J'ai bien fait d'être revenu à l'hôtel car autrement c'est tout habillé que je l'aurais pris ma douche. 

La pluie se calme vers 21h00 et la température a chuté drastiquement! Il doit faire environ 20 degrés, tout un contraste avec les 40 d'il y a quelques heures. Pas question que je me rende dans le centre, je ne suis pas équipé pour la pluie, je vais à côté de l'hôtel pour manger un kebab! Je me régale! Lorsque je reviens à l'hôtel, je ne suis plus du tout fatigué! C'est mauvais signe, il faut que je dorme bien cette nuit car je ne veux pas m'endormir dans le train demain! 

Bon, fin des émissions, je vais tenter de dormir quand même!  

mardi 12 août 2025

Mardi 12 - Toulouse

Une carte postale de Toulouse.


J'ai vraiment beaucoup de chance, encore une fois cette année, l'avion est plein mais le siège 32B à côté de moi est inoccupé. Par contre il y a un monsieur au 32C donnant sur l'allée. Je commence à regarder le film "Trois fois rien" avec Antoine Bertrand avant qu'on nous serve le repas. Une fois celui-ci terminé, plutôt que de continuer à regarder le film, j'essaye de trouver une position moins inconfortable pour tenter de m'endormir. Pas évident, je me sens comme un cachalot dans une boîte de sardine! J'ai bien beau compter les moutons, rien à faire, il faudrait qu'on me livre un autre avion plein de moutons pour, peut-être, réussir à m'endormir! 

J'ouvre les yeux et je réalise que le monsieur du 32C s'est évaporé. Je tourne la tête vers les toilettes à l'arrière de l'appareil et je constate qu'il est là à attendre qu'elle se libère. C'est exactement à ce moment-là que ma vessie se réveille (la chanceuse, elle avait réussi à s'endormir!). Je vois que l'autre toilette à la rangée 26 est libre, j'en profite pour y aller. De retour à mon siège, je pourrais continuer de regarder le film mais je suis vraiment crevé, je tente à nouveau de compter les moutons car avec ma mémoire défaillante, j'ai oublié combien il y en avait tantôt! 

Me revoilà parti, un mouton, deux moutons, trois... Tu sais combien il y en a? Ben moi non plus car malgré le fait que j'étais très concentré, je pense bien qu'à un moment donné j'ai perdu le compte! Entéka, quand je me suis réveillé, je ne me souviens plus à combien j'étais rendu. Bah, c'est pas grave, je demanderai à l'hôtesse! Justement, son collègue passe à ce moment pour servir un léger goûter, une tranche de gâteau aux fruits sans fruits! 

Ce n'est qu'après cette collation que je poursuis finalement la lecture de mon film où Antoine Bertrand est toujours aussi bon! Lorsque je le termine, ce n'est pas long qu'on amorce la descente vers Toulouse. Si j'ai été le premier passager à monter à bord, j'ai été également parmi les derniers à en descendre! Non mais tsé, au prix du billet, je veux en avoir pour mon argent! 

En route vers le douanier je croise des toilettes et encore là ma vessie exige que j'y aille. Lorsque j'en ressors, les 4 douaniers sont libres et me font tous signes de passer à leur guichet! Je sais que je vais faire 3 malheureux mais je me suis arrêté au guichet le plus près de moi! Je suis bien tombé, il était vraiment très sympathique et nous avons discuté bien plus que des formalités d'usage. Lorsque j'arrive au carrousel des bagages, je vois ma valise qui arrive au même moment que moi. Elle est facile à reconnaître, c'est la seule qui soit habillée d'un T-shirt du CH, les autres sont toutes nues!

Deux minutes plus tard, me voici à l'extérieur de l'aérogare chaudement accueilli par une quarantaine de degrés. Je prends la navette qui me conduit jusqu’en face de la gare Matabiau. Je n'ai qu'à traverser le boulevard Bonrepos pour entrer dans MON hôtel Icare où Maxime m'accueille chaleureusement comme à chaque année. Comme je le dis souvent, ici c'est ma famille toulousaine que je retrouve. Après avoir discuté quelques minutes (françaises, les minutes!), je monte à ma chambre où m'attend Morphée, les bras grand ouverts!

Il est passé 18h00 quand je me réveille et j'ai faim! Je suis encore mal réveillé, je vais à la boulangerie à côté de l'hôtel prendre un petit café et une chocolatine. Ensuite je prends un Vél'Ô Toulouse pour me rendre jusqu'à la place Saint-Georges où je retrouve avec plaisir ma crêperie préférée où je me régale avec ma crêpe Biquette, une salade et ma bolée de cidre! Malgré le café avalé plus tôt, mes yeux ont de la difficulté à rester ouverts, donc après m'être rassasié, je retourne directement à mon hôtel. 

Mon mardi le plus court de l'année (seulement 18 heures) se termine à 22h15! Je n'ai même pas eu besoin de compter les moutons... et c'est à ce moment que je réalise que j'ai oublié de demander à l'hôtesse combien il y en avait dans l'avion!  


lundi 11 août 2025

Lundi 11 - Dorval

Une carte postale de Dorval.

C'était inespéré cette année mais me voici tout de même à l'aéroport dont il ne faut prononcer le nom! Pour ma santé mentale (du moins ce qu'il en reste! 😉),  la meilleure chose à faire, c'était de partir! 

Papa m'a conduit à l'aéroport et heureusement que j'avais vu aux nouvelles la semaine dernière que le St-Hubert Express, le Beurkger King et la Brûlerie St-Denis avaient fermés leurs portes à l'aéroport, et que papa a insisté pour que je prenne le sandwich qu'il s'était acheté car maintenant pour manger ici, les bandits n'ont pas besoin de te pointer une arme entre les deux yeux pour te voler, ils n'ont qu'à te vendre quelque chose à manger! Une petite pizza, c'est 20$ plus les taxes... et il y a un "pot" à côté de la caisse pour les pourboires! Même le McDo, oû ils ne vendent aucun burger, coûte un bras et tout le monde qui part en voyage sait très bien que tu as toujours besoin de tes 2 bras pour transporter tes bagages, c'est pas le temps d'en laisser un à Ronald! 

Ça fait que j'ai bien apprécié le sandwich à papa! Plus tard, en passant devant le kiosque de la presse, je constate que là aussi ils affichent leurs prix sans aucune gêne! Un sac de bonbons qui se vend 1 à 2$ chez Dollarama est annoncé en gros à 8,29$. Message personnel à Daniel Boucher qui posait la question: "Ma gang de malades, vous êtes dont où?", ils sont tous rendus à vendre de la bouffe à l'aéroport! 

Faque je me rends jusqu'à l'autre bout de l'aéroport où se trouve ma porte d'embarquement sans avoir touché à mon portefeuille. J'attends patiemment l'appel pour l'embarquement mais j'ai le temps en masse vu que je suis arrivé ben en avance. Par contre il y a un autre quelque chose qui m'a particulièrement irrité! Le manque de sérieux des compagnies aériennes! À un moment on entend: "Les passagers du vol numéro untel à destination de Casablanca, devraient être tous à bord, ceci est un appel final!". Appel final mon œil! Ils nous ont cassé les oreilles pendant presque une heure à répéter le même &*^%$# de message! C'est fatigant pour nous mais ce doit être encore plus fatigant pour les passagers à bord de l'avion à destination de Casablanca qui eux, sont embarqués à l'heure et qui attendent après un &*^%$# de crétin! Heille les compagnies aériennes, un appel final tu en fait juste un pis si le bozo ne se présente pas, ce n'est pas aux autres passagers de payer pour un manque de civisme d'un crétin, c'est au crétin de s'acheter un autre billet d'avion, ça lui servira de leçon! 

Quand finalement le premier appel pour mon vol est annoncé, ils commencent à dire que les personnes qui ont besoin d'assistance et celles qui ont besoin de plus de temps pour embarquer peuvent monter à bord! Calvaire, moi qui suis assis à l'autre bout de l'avion et qui doit toujours attendre après les passagers qui gossent dans l'allée pour mettre leurs bagages à main dans les casiers au-dessus de leurs têtes, c'est pour moi cet appel! Je me présente donc à la porte en disant que j'ai justement besoin de plus de temps pour me rendre à mon siège! Ça fait que plutôt que d'être parmi les derniers à monter dans l'avion, je suis le premier! Ce n'est seulement au moment où j'arrive à mon siège, où je reste seul plusieurs minutes (on est encore au Québec, donc elles sont québécoises, les minutes!), que j'espère que le crétin qui devait aller à Casablanca qu'on a appelé pendant presque une heure, n'a pas décidé à la dernière minute d'aller à Toulouse!