Une carte postale de Toulouse.
Veux-tu me dire pourquoi je me paye une nuit à l'hôtel si je n'arrive pas à dormir! À 6h00, toujours bien éveillé, je décide de me lever pour aller prendre une petite marche à l'extérieur. Je passe devant la boulangerie juste au moment où elle ouvre ses portes. Hum! Comment résister à la tentation d'une bonne chocolatine! J'entre et je vais peut-être te surprendre mais je n'ai pas acheté de chocolatine, ni de croissant qui pourtant sont à peine sortis du four! Non, mon regard s'est accroché au-dessus du comptoir, rempli de viennoiseries fraîches du jour, par un gros sacs de 10 viennoiseries de la veille à 3,50 euros. Je ne peux pas refuser une telle offre! Surtout que dans le sac j'y vois des chocolatines, des escargots aux raisins, des brioches et pleins d'autres bonnes choses! Avec un peu de chance (et beaucoup de contrôle de ma part!), je devrais en avoir pour 2-3 jours.
Après avoir fait un peu de repérage en prévision d'un petit vidéo que je veux faire sur mon hôtel, pour remplacer celui que j'ai fait il y a une douzaine d'années, et avoir engouffré déjà un pain brioché et un escargot aux raisins, je rentre à l'hôtel pour tenter de dormir un petit 2-3 heures avant de quitter. Comme mon train est à 12h15 et que j'ai 1 heure d'attente avant ma correspondance, il ne faudrait pas que je m'endorme dans le train! Surtout le premier, un TGV qui ne fait que 2 arrêts avant sa destination finale, Paris.
Malheureusement, je suis crevé mais je n'ai jamais trouvé le sommeil! Mais où peut-il être aller se cacher? Ce salaud de Morphée l'a certainement foutu dans son sac à dos hier quand il a quitté l'hôtel! Non mais il est drôlement culotté ce Morphée!
À 11h00, même si j'ai la chambre jusqu'à 11h30, je décide de quitter. En ouvrant la porte, je vois la femme de chambre assise dans le couloir, en train de "jouer" avec son téléphone. Comme les autres clients ont déjà quitté, il ne lui restait plus que ma chambre à faire! Lorsque j'arrive à la réception, je demande à Maxime si j'avais réellement la chambre jusqu'à 11h30, ce qu'il me confirme. Ouf!
Je laisse mes bagages à la réception de l'hôtel et je passe la dernière heure en face de l'hôtel pour filmer les scènes dont j'aurai besoin pour faire mon vidéo... un de ces jours!
À midi je traverse la place qui me sépare de la gare (t'ai-je déjà dit que mon hôtel est très bien situé?) et je fais rouler mes bagages jusqu'au quai #6 où arrivera le TGV. Je suis dans la voiture #17, siège 115. Je monte dans le wagon et je constate que ma place est à l'étage... sans ascenseur! Je grimpe les marches avec ma grosse valise, ma plus petite valise et mon sac-à-dos dans le dos et j'arrive en haut en sueur! Je cherche les numéros de siège et je constate que le premier que je vois, c'est le numéro 1! Calvaire, avoir su, je serais entré par l'autre porte! Me voilà à me faufiler entre les passagers avec mes bagages jusqu'à l'autre bout du wagon! Coup de chance, j'ai réussi à m'y rendre sans avoir assommé personne... ou alors je ne m'en suis pas rendu compte!
Une fois assis côté fenêtre, j'ai comme l'impression d'avoir participé à une compétition de wet T-shirt! J'ai chaud mais pas très longtemps car je reçois directement le jet d'air climatisé sur ma (pas si) petite personne.
Une heure plus tard, le train arrive en gare d'Agen, je retraverse le wagon, car ma grosse valise est resté dans le compartiment à bagage de l'autre côté, et je vois une douzaine de personnes, la tête ensanglantée, qui me regardent passer d'un mauvais œil! Finalement j'ai dû en assommer une couple! (Ben non, je te niaise! 😂).
Comme j'ai une heure à attendre avant le départ de mon deuxième train, je décide de me rendre au café de la gare pour me rafraîchir le gosier! J'ai comme l'impression qu'il fait encore plus chaud à Agen que les 40 degrés de Toulouse. J'apprécie grandement mon Perrier menthe et les glaçons que le garçon m'a apporté!
Lorsque je monte à bord de la Micheline 2.0, aussitôt que je dépose mes fesses sur le siège, je sens mes paupières qui sont lourdes! Non, je ne dois pas dormir. Même si son terminus est bien moins loin que Paris, personne ne m'attend à Périgueux, c'est à Belvès que Jeannot viendra me chercher. Comment lutter contre le sommeil (Ah! C'est ici qu'il était! Il a dû prendre le train de la veille ce crétin!) quand tu as plus d'une heure et demie de route à faire?
Avant même que le train ne se mette en route, la contrôleuse contrôle en scannant les billets avec un appareil qui ressemble à s'y méprendre à un téléphone cellulaire.
- Billet!, demande-t-elle.
- Bip!, fait l'appareil.
- Merci!, dit-elle.
Et elle répète son manège devant chaque passager! Un billet bip merci, deux billets bip merci, trois billets bip merci... Je ne sais pas combien il y avait de billets bip merci, je me suis endormi avant la fin. Je demanderai à la contrôleuse plus tard!
Si je n'ai pas eu conscience de la sortie de gare du train, j'ai bien eu conscience de son arrivée en gare de Penne d'Agennais, puis de Monsempron-Libos, de Sauveterre-La-Lémance et de Villefranche-du-Périgord car même si je m'endors entre chaque gare, la contrôleuse me réveille à chaque fois en hurlant dans les haut-parleurs "Mesdames et messieurs, nous arrivons en gare une telle, une telle, une minute d'arrêt!". Comme celle de Villefranche-du-Périgord est la dernière avant celle de Belvès, je fais un grand effort et je balance "sommeil" hors du train avant que les portes ne se referment. Encore un peu comateux, j'arrive à Belvès quelques minutes plus tard. En sortant du train, je demande à la contrôleuse combien il y avait de moutons dans le train! Elle m'a regardé abasourdie et ne m'a jamais répondu!
Jeannot n'est pas encore arrivé alors j'en profite pour faire le tour de la gare et je constate que toutes les portes et fenêtres ont été condamnées (à perpétuité). C'est ça qu'on appelle "le progrès? Quand je vois Jeannot arriver en Méhari, je réalise que j'ai droit au traitement royal, ce que je lui dis en lui serrant la main! C'est encore mieux que l'air climatisé! 🙂
Une fois arrivé à la maison, je dois me dépêcher pour aller à Monpazier faire quelques commissions car même si j'ai acheté quelque chose pour manger ce soir, ce n'est qu'en discutant avec Jeannot que j'ai réalisé que demain on sera le 15 août et en France le 15 août c'est un des 132 jours fériés de l'année et tout est fermé! Et c'est à pied que je dois m'y rendre car Majoly est hors service... pour le moment! Jeannot m'a dit qu'il reviendrait en début de soirée pour réanimer Majoly.
Monpazier n'est pas très loin de la maison mais avec ce soleil de plombs et cette chaleur, j'ai l'impression que c'est à l'autre bout du monde! Je m'arrête à l'épicerie pour vérifier les heures d'ouverture et je constate que j'ai en masse de temps avant que ça ferme. Comme je veux acheter des produits réfrigérés, j'y reviendrai en repartant vers la maison. Pour l'instant je veux aller voir mon amie Isabelle à la boulangerie. Nous avons discuté plusieurs minutes (françaises, les minutes!), nous avions presque un an à rattraper.
Puis je continue vers la place car ça fait un bout de temps que je rêve d'aller y boire mon café! Une fois installé sous un parasol, mon envie de café a fondu par cette chaleur et c'est plutôt avec un Perrier menthe que j'arrose ce retour inespéré à Monpazier! Bon, il faut que j'écrive un peu plus rapidement car comme tu le sais déjà, les minutes françaises s'écoulent rapidement et je dois encore passer à l'épicerie et être à la maison quand Jeannot va venir réanimer ma belle Majoly!
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