Une carte postale du Somail.
Texte à venir.
Le Somail c'est ici.
Une carte postale de Béziers.
Une autre nuit atrocement chaude et sans vent sur l'aire de repos. Jamais je n'aurais pensé m'ennuyer de la Tramontane à ce point. J'ai mal dormi, j'ai eu chaud (je pense que je fais de la fièvre!), j'ai toussé et j'ai toujours autant mal à la gorge.
Au programme aujourd'hui: me rendre à Béziers, louer une chambre au Formule 1 et passer la journée au frais pour récupérer un peu de sommeil.
Incroyable mais j'ai dormi des heures au (presque) frais. C'est que je ne sais pas pourquoi, j'ai beau jouer avec le thermostat mais l'air climatisée fonctionne à fond... et le radiateur lui, chauffe! Ben coudon!
Je sors de ma chambre juste le temps de me rendre au Flunch pour manger un peu car je n'ai rien avalé depuis ce matin. Après mon repas, lorsque je veux quitter le stationnement, alors que des piétons traversent au passage qui leur est réservés, je m'immobilise pour les laisser passer mais la voiture derrière moi, elle, s'arrête dans mon pare-choc! Heureusement, comme nous sommes toujours sur le stationnement, elle n'allait pas très vite et il n'y a pas de dommage! Je soupçonne que la conductrice était plus concentrée à regarder son téléphone que devant elle! Non mais c'est fou le nombre de personne que je vois en train de consulter leur téléphone intelligent en roulant. Ils devraient se procurer un téléphone ordinaire et garder le peu d'intelligence qu'ils leur restent!
Bon, je retourne me coucher!
Béziers c'est ici.
Une carte postale de Narbonne.
Aujourd'hui, c'est le grand jour de ma balade en Train Rouge! Mouais! Ce devait être le grand jour mais cette nuit j'ai très mal dormi. Encore une fois je dois dormir avec la portière entrouverte afin de faire entrer un peu d'air... qui ne veut pas entrer! C'est qu'il n'y a pas de vent et le mercure du thermomètre semble s'être coincé dans la ligne des 30 degrés, il ne veut pas redescendre plus bas. En plus de ne pas pouvoir m'endormir, trop occupé à suer, j'entends le manège de Ibiza et sa gang raconter toujours la même histoire de panne d'essence alors qu'il doit se rendre à Barcelone et que sa carte bleue ne fonctionne pas. Bla-bla-bla!
Moi qui vient dormir sur cette aire de repos tous les soirs depuis 10 jours, je peux te garantir qu'ils ne se rendront jamais jusqu'à Barcelone car je ne sais pas comment ils font mais tous les soirs, lui et sa gang, tombent toujours en panne sur cette même aire. Tsé, quand t'es pas chanceux! Quoique à voir le nombre de personnes qui leur donnent soit de l'argent, soit des litres d'essence, ils vont devenir rapidement riches! Inutile de préciser qu'ils ne déclarent certainement pas ces gains à l'impôt et qu'ils ne remettent pas de reçus d'impôt non plus.
Finalement, sans trop m'en rendre compte, à un certain moment de la nuit, je me suis finalement endormi et au petit matin, ben je me suis réveillé! Réveillé oui, mais en sueur et avec un mal de gorge comment si j'avais avalé une pomme McIntosh d'une seule bouchée. Il n'y a toujours pas de vent et le soleil commence déjà à m'assommer. Vite, sous la douche, ça ne peut que faire du bien!
Une fois propre, j'ai toujours mes 2 pommes dans la gorge, la McIntosh et celle d'Adam. Par contre, je ne me sens pas très bien, j'ai toujours aussi chaud, je ne me vois pas passer la journée dans le train à recevoir le vent (oh oui, du vent!) dans la face, ça n'aiderait certainement pas mon mal de gorge. Je dois me faire à l'idée, ce ne sera pas encore aujourd'hui que je ferai ma balade en train!
Mais qu'est-ce que je vais faire de ma journée? Je n'ai pas assez d'énergie pour visiter quoi que ce soit, je ne me sens pas assez en forme pour faire de la route, je ne vais certainement pas aller au cinéma où l'air climatisée arrive directement du Pôle Nord. J'ai juste envie d'une chose, très simple, m'écraser en quelque part à l'ombre où il y aurait un petit soupçon de vent!
Je connais un endroit où je pourrais trouver ça, au Somail, là où se trouve la grande librairie de livres anciens, en bordure du Canal du Midi, mais je ne me souviens plus trop comment m'y rendre. Je vais faire un arrêt à l'Office de Tourisme de Narbonne, c'est là qu'on me l'a fait découvrir. Une fois arrivé à Narbonne, je stationne gratuitement Majoly à l'ombre en bordure du Canal de la Robine et c'est avec Junior que je vais poursuivre jusqu'à l'Office de...
Ben voyons! Qu'est-ce que je dis (j'écris) là? Majoly va se reposer à l'ombre? En bordure du Canal de la Robine en plus? Hey le gros, réveille! Si Majoly est bien là, toé itou tu y serais bien! Une chance, je n'ai pas roulé très loin, je reviens sur mes pas (peut-on vraiment revenir sur ses pas alors qu'on est sur un vélo? Un vélo n'a pas de pied!), mais je reste quand même sur l'autre rive du canal qui elle aussi est inondée d'ombre. Je m'installe juste en face de Majoly qui me surveille de l'autre rive.
J'ai lu presque autant que j'ai somnolé. Si ça continue, je n'aurais plus de livre à lire bientôt. Heureusement, avec la bibliothèque virtuelle de la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) et celle de la ville de Montréal, je n'en manquerai pas de sitôt. Sauf que... pas très pratique de lire sur une tablette quand tu es à la plage! Mais bon, la plage, ce ne sera pas pour tout de suite.
Ce soir pour le souper, je n'ai pas trop envie de me casser la tête, je retourne au Buffalo Grill. Devine un peu qui je retrouve là? Mlle « Vous avez raison! »! Je ne sais pas si elle m'a reconnu, elle doit en voir passer du monde, mais pas une seule fois elle ne m'a dit que j'avais raison! Je suis un peu déçu! Lorsque j'ai terminé mon repas, je lui en ai fait la remarque et elle m'a répondu avec son plus beau sourire que je ne pouvais quand même pas toujours avoir raison! Je la regarde et lui dis : « Vous avez raison! ».
En sortant du restaurant, il est encore tôt mais ma barre d'énergie personnelle est proche du point zéro. Je suis épuisé, il n'y a toujours pas de vent, il fait toujours aussi chaud, j'ai toujours aussi chaud, je ne me vois pas passer une autre nuit sur l'aire de repos avec Ibiza et ses 40 voleurs. Il doit certainement y avoir un Formule 1 à Narbonne surtout qu'ici il n'y a pas une autoroute mais bien deux! C'est un gros carrefour sur la route des vacances. Je fais une recherche sur le GPS et... il est pratiquement en face! Allez hop, en route, cette nuit je me paye un petit luxe!
Ouais, c'était trop beau pour être vrai! Oh oui, l'hôtel Formule 1 est bien là où m'a conduit Majoly, non, il n'est pas complet, bien au contraire, il est désert! Fermé! Kapout! Les autres hôtels dans le secteur coûtent un bras mais je suis déjà assez amoché comme ça, je ne vais quand même pas y laisser un bras en plus! L'hôtel Formule 1 le plus près est à 45 minutes d'ici, dans la direction opposée à celle de mon aire de repos. Que faire? En plus, je ne sais même pas s'il y aura une chambre de disponible! Bon, ben, je retourne sur l'aire d'Ibiza et ses 40 voleurs!
Narbonne c'est ici.
Une carte postale de Castelnou.
Mais si tu es là
à me lire, ce n'est pas entendre mes lamentations, pour ça il
suffit de se rendre à Jérusalem, pas sur mon blogue! Faque si tu es
ici et non à Jérusalem, c'est que tu veux sûrement savoir ce que
je fais aujourd'hui! Ben à part bretter une bonne partie de
l'après-midi à l'air climatisé des 2 arches dorées de l'oncle
Sam
à Sigean, je tombe sur un dépliant que j'avais ramassé à
l'Office de Tourisme de Rivesaltes, dit le Frigo (tiens, ça fait
déjà quelques jours que je ne suis pas allé voir Laura (c'est le
nom que lui ai attribué car je ne sais même pas son prénom!) ma
jeune et jolie officière attitrée d'office!), vantant la beauté du
village et de son château;
Castelnou! Ce sera ma destination du
jour... si je ne m'enfarge pas les roues de Majoly dans les fleurs de
la route. (Jean Perron, sort immédiatement de ce corps!).
Je saute les
détails de mes quelques étapes pour m'y rendre (passant par
Rivesaltes, je me suis retenu d'aller faire un coucou à Laura!) et
des quelques détours que Majoly m'a fait faire dans Perpignan
(pauvre Majoly, Perpignan lui a fait perdre la carte routière avec
toutes ces nouvelles routes qui ont vu le jour depuis que Majoly a
terminé ses cours de géographie il y a déjà plusieurs années! Faudrait bien que
je lui paye un petit cours de rattrapage un de ces jours mais j'ai
peur qu'elle le prenne mal! T'ai-je
dis qu'elle est parfois susceptible ma jolie Majoly?) et aussi à Thuir, une petite ville qui
a elle aussi construit une route inconnue de Majoly pour que les
voitures la contourne. À Thuir, je suis les panneaux routiers
plutôt que Majoly qui s'entête à me répéter sans
cesse « Si possible, faites demi-tour! ». Ah
ces
françaises, elles sont coriaces!
Quelques
kilomètres plus tard, me voici à proximité de Castelnou où je
fais une halte à un belvédère offrant un magnifique point de vue
sur le village au loin! Incroyable mais je n'ai même pas pris de
photo! Le mode touriste a ben d'la misère à partir cette année!
Après avoir franchi la poignées de kilomètres me séparant du
village, le premier endroit que je visite c'est le stationnement.
Très beau, bien entretenu, ça fait presque plaisir de payer les 3
euros demandés, qui sont réinvestis dans l'entretien du village.
Évidemment, le
stationnement est situé en bas du village alors que
le château est plus de 300 mètres plus haut! Dans un sens, c'est
peut-être mieux ainsi car si tu es trop fatigué après ta visite du
village et du château, tu n'as qu'à te mettre en boule et te
laisser rouler jusqu'en bas!
Je ne suis même
pas encore arrivé à la porte du village que je suis déjà séduit.
C'est que le long de la route, il y a de beaux kiosques d'artisans
locaux et que si j'étais venu mardi, j'aurais pu y voir le Marché
Pittoresque qui se tient tout près de l'église (qui est située à
l'extérieur des remparts du village et que je visiterai peut-être
plus
tard!). Puis me voici devant la Porte Nord du village bordée de
ses 2 tours. Sitôt traversée, 2 choix s'offrent à moi : 1-) continuer tout droit sur la Carrer del Mig qui grimpe sérieusement.
2-) tourner à gauche sur la d'Avall qui descend tranquillement!
Qu'aurais-tu fait toi à ma
place?
Évidemment, j'ai
pris à gauche. Au bout de 50 mètres, la rue tourne et qu'est-ce
qu'il y a au coin de cette rue? « Le coin Catalan »,
un
sympathique bistro-galerie-d'art où je ne résiste à la tentation
de m'arrêter prendre quelques photos... et aussi un Perrier menthe.
Je discute un peu (beaucoup) avec le propriétaire et lorsque mon
Perrier s'est évaporé (je t'ai dit qu'il fait chaud?), je demande
si je peux aussi prendre quelques photos de l'intérieur, ce qui
visiblement enchante le proprio. Il me laisse filmer (ben oui, j'ai
oublié de prendre des photos!) et lorsque j'ai terminé, il me dit
que les toiles sont réalisées par son épouse alors que lui
fabrique les lampes et autres objets hétéroclites qu'on y retrouve.
J'espère qu'il
n'y a pas trop de bistro dans le village car je n'aurai jamais le
temps de le visiter! Je prends quand même le temps de faire quelques photos (et vidéos) de ce qui m'entoure tellement c'est
beau. Puis, rendu au bout la rue (à peine 50 mètres plus loin du
bistro!) j'arrive à un embranchement en Y. À gauche ça descend
vers la fontaine, à droite ça monte. Je zomme vers la gauche le
temps de quelques clichés et je prends à droite où j'y vois un
drapeau de la France
qui flotte sur la devanture de la Mairie,
voisine d'un resto avec une terrasse panoramique. Résiste Daniel, résiste! Je résiste! Après
le resto... un escalier qui (monte!) conduit à la Carrer del Mig.
Quand je te dis que j'ai le don de m'enfarger dans les fleurs du tapis, il m'arrive aussi de
m'enfarger dans les papillons des fleurs du tapis.
Une cinquantaine (56 précisément!) de photos plus tard, une fois rendu en haut, à gauche ça mène (en montant) vers le Château
et une autre rue (j'ai oublié de te dire que j'ai un plan du village
en main!), la Carrer d'en Guillamatù où je vais de ce pas. OK! Je
constate que le village n'est vraiment (mais alors vraiment!) pas
grand, car je n'ai pas fait 12 pas que j'y suis! Pas vraiment la plus
belle rue... qui se termine quelques pas plus loin par un autre Y
(selon le plan) mais j'ai plutôt l'impression qu'à gauche ça mène
à
des maisons privées.
Je prends donc à
droite, la Carrer de Na Nougarola qui doit faire un gros 20 mètres (et je suis généreux!) avant de se terminer à la Place de Mallorca
(où seule une voiture peut s'y stationner et justement, il y en a une!). De là,
je rejoins la Carrer de la Muralla mais plutôt que de la descendre,
je la remonte (10 mètres) en passant devant un resto (fermé) et un
escalier descend rejoindre la Carrer del Mig à deux pas de
l'escalier par où je suis arrivé tantôt. Si je descends la rue, je
reviens vers l'entrée du village alors avant, je la remonte pour me
rendre au Château. Lorsque j'arrive à la billetterie, je vois que
la dernière entrée est dans moins de 30 minutes alors, malgré que
la billettière me dit qu'il n'y a pas de problème, j'ai le temps de
visiter (ça se voit qu'elle ne me connaît pas!), je lui dis que je
préfère revenir que je n'aime pas me
presser.
Je redescends vers
le village visiter le petit bout de rue que je n'ai pas vu et je suis
vraiment sous le choc quand je me rends compte que ce petit bout,
c'est celui que je voyais dès mon entrée dans le village. Ben
coudon! Par contre, sur ce tout petit bout de rue, se trouve un
bistro, «La Taverne Comme chez Mémé! » où les quelques clients,
qui parlent haut et fort dans la rue, sont des habitués légèrement
(très fortement!) alcoolisés. Après m'être assuré d'être passé dans toutes les
rues (sauf celle qui mène à la fontaine dont je n'ai point bu de son
eau.),
je sors du village pour me rendre à l'église, toute petite
mais très jolie, et son cimetière d'où on a une très belle vue
sur le village! J'allais repartir quand un petit groupe familial
arrive et entre dans l'église. Je fais un pas vers l'extérieur du
cimetière et un monsieur arrive en voiture avec un
trousseau de clé
à la main. Il vient fermer l'église, j'ai eu de la chance! Puis
alors que j'allais m'éloigner, je l'entends proposer au petit groupe
de leur faire visiter l'église. Je rebrousse chemin et je me joint à
eux.
Ce n'est qu'après
cette visite (beaucoup plus courte, heureusement, que celle de
Rivesaltes!), que je discute quelques minutes (françaises, les
minutes!) avec le monsieur qui est l'ancien maire de Castelnou et
ancien fleuriste à Thuir et que je reprends la route jusqu'au
belvédère pour y prendre une photo. Une fois prise (j'en ai pris
plus d'une!), je retourne vers l'auto quand je croise une dame qui en
descendant de la sienne, tombe face à face avec un mégot de
cigarette dans l'herbe ultra-sèche en cette période de sécheresse
et de canicule. Le Sud-Ouest de la France est victime de nombreux
feux de forêts actuellement et ça la révolte de voir qu'il y a des
fumeurs inconscients qui jettent encore leur mégots partout. Je
commence à discuter quelques dizaines de minutes (françaises, les
dizaines de minutes!) avec le couple.
On jase, on jase,
Catherine et Gérard me montrent des photos de la Réunion sur leur téléphone, des coulées de lave, des paysages désertiques et c'est
immanquable, j'ai maintenant envie d'y aller un jour. À un moment,
le soleil est bas et je veux en profiter pour immortaliser le moment
mais je dois aller chercher mon trépied dans la voiture. Sauf que...
ben on continue à jaser et finalement le soleil va se cacher
derrière les montagnes avant même que je sois allé le chercher.
OUF! Il doit être fatigué car il s'est couché rapidement. Je
quitte mes nouveaux amis car j'ai de la route à faire! Quand je
rentre dans la voiture et que je vois l'heure, je sais que je n'ai plus d'autre
choix que de manger au premier deux arches dorées que je croiserai
si je ne veux pas dormir le ventre vide ce soir.
Castelnou c'est ici.
Une carte postale de Cerbère.
En ce jeudi 14 juillet, fête nationale des Français, j'ai bien envie d'aller faire un tour du côté de Collioure. C'est si beau et ça fait déjà quelques années que je n'y suis pas retourné. En plus, il fait si beau et je ne suis pas pressé, je suis en vacances, c'est par les petites routes qui longent la côte que j'y vais, non sans avoir fixé au préalable, la caméra au pare-brise de la voiture.
Le plus beau de la route, c'est lorsque j'arrive à proximité de Collioure que je m'éclate les rétines. J'espère que la caméra également s'en prend plein l'oeil car si moi je peux bouger les yeux et la tête pour ne rien manquer, elle non! Elle fixe tout bêtement
droit devant elle, ignorant complètement ce qu'il y a de beau tantôt à droite, tantôt à gauche!Une fois à Collioure, comme des robots, Majoly et moi par le fait même, suivons le flot des voitures devant nous qui toutes cherchent une place où se débarrasser de
ses occupants pour quelques heures afin qu'elles puissent un peu souffler après avoir rouler sans broncher par cette grosse chaleur. Sauf que... j'ai beau implorer pépé pour qu'il me trouve une place comme il le fait toujours aussi bien, mais probablement que c'est 1-) l'heure de sa sieste! 2-) que les automobilistes devant moi ont aussi imploré leurs pépés pour qu'ils leurs trouvent aussi une place. Le hic, c'est qu'il y a moins de places de stationnements à Collioure que de pépés trouveur de place. Après avoir traversé le village dans un sens puis dans l'autre, puis en diagonale, je donne congé à pépé! Désolé pépé de t'avoir dérangé à l'heure de ta sieste, c'est vrai que ce n'était peut-être pas l'idée du siècle de venir à Collioure un 14 juillet!Je poursuis donc ma route vers Port-Vendres, le village voisin. À un moment, à un rond-point il y a une flèche indiquant une déviation pour Banyuls sur Mer et une barrière « Route Barrée » sur le côté de
l'autre route qui devrait être barrée mais qui visiblement ne l'est pas puisqu'elle ne barre pas du tout la route. Que faire? Suivre les autres qui défient la déviation ou alors suivre la déviation? Comme les autres automobilistes qui ignorent la déviation, moi aussi je défie la déviation et j'emprunte cette route. Mais tôt ou tard, quand tuOUF! Après avoir
fais la même boucle 5 à 6 fois, j'ai finalement suivi la déviation
(ben non, je te niaise! Je l'ai fait juste 3 fois!) Port-Vendres
franchit, c'est au tour de Bagyuls puis finalement la route très
tortueuse en bord de falaise me mène jusqu'à Cerbère que j'avais
visité en 2015, l'année maudite! Cette fois-ci je n'ai pas eu le
temps de demander l'aide de pépé, qu'une magnifique place de
stationnement, gratuite et à quelques pas de la plage m'attend!
Merci pépé, je sais que c'est grâce à toi!
OK! Je ne suis pas
encore suffisamment remis de mes brûlures pour aller à la plage
mais si tu voyais ce que je vois, toi aussi tu irais! Entre la route
et la plage en contrebas, il y a un parc avec d'immenses arbres dont
l'ombre baignent la plage. C'est donc dans cette ombre que je
m'installe avec mon livre... et que je m'endors! Quand je me
réveille, l'ombre a bougé et le soleil allait
bientôt commencer à
me lécher les pieds! Juste pour me titiller un peu, je vais mettre
le bout des orteils à l'eau. OUAH! Qu'est-ce qu'elle est bonne! Bon
je dois t'avouer qu'en prenant la serviette, j'ai aussi pris le
maillot! Je l'enfile rapidement et vais me tremper quelques secondes
(québécoises, les secondes!) dans l'eau pour me rafraîchir. Ça
fait vraiment du bien. Mes secondes écoulées, je retourne dans
l'ombre de ma serviette poursuivre ma lecture.
Il faut quand même que je joue un peu au touriste, après tout, je suis là pour ça! Je range mes affaires dans mon sac à dos et vais faire un p'tit tour près de la marina qui fait face à la plage et à la ville. J'ai le soleil dans la lentille, pas facile de prendre de belles photos de la ville au complet, je dois me contenter de la moitié qui n'est pas sous le soleil. Sauf que... ben moi je suis en plein soleil! Envoye le gros, lève les pattes de là et va faire un tour en ville! C'est fou, je ne suis venu ici qu'une seule fois, il y a 7 ans et en marchant dans les rues, pleins de souvenirs refont surface. Des souvenirs que j'avais tapé sur mon ordinateur tout neuf et qui avait rendu l'âme avant même la fin des vacances. Heureusement, j'avais sauvegardé les photos mais pas mes notes de voyages! Je pense à ça, je suis justement en train d'écrire mes notes sur mon nouvel ordinateur et encore une fois, je ne sauvegarde toujours pas mes notes!
Un détail que je n'ai pas oublié de ma dernière (et première!) visite, c'est que dans une rue en escalier, j'avais mangé à un petit resto, une des meilleures pizza au fromage de chèvre que j'aie mangé! Et crois-moi, j'en ai mangé beaucoup! Je cherche cette rue en escalier mais ne la trouve pas! Incroyable dans une aussi petite ville de ne pas la retrouver! Elle ne peut quand même pas s'être enfui! Plus loin du centre, je trouve un escalier qui monte dans le haut du village (ou qui descend vers le bas du village quand tu es déjà en haut!), mais je doute fortement que ce soit cette rue. Ce que je te confirme une fois rendu en haut! Probablement qu'en marchant, je retrouverai cette fameuse rue en escalier avec des tables sur les côtés et... ben voilà! J'y suis! Sauf que... il n'y a plus de tables, ni de parasols, ni de restaurant. Moi qui pensais déjà venir y manger.Au bout des escaliers, j'arrive directement sur la route où j'étais quelques minutes plus tôt! Si je n'ai pas vu ma fameuse rue en escalier c'est tout simplement parce qu'il y avait une foule devant le marchand de glaces qui se trouve au coin, à côté d'une... pizzéria! Là aussi il y a une longue file d'attente! Je continue ma balade jusqu'à la place juste à côté où un band se prépare pour le spectacle de ce soir. Puis je longe cette étrange rue où les trottoirs sont à plus de 2 mètres de hauts. C'est que vois-tu, la rue se transforme parfois en torrent lorsqu'il y a des orages et à la fonte des neiges. C'est quand même assez spécial quand tu ne le sais pas.
Lorsque je suis de retour devant MA pizzéria, le gros « rush » est presque terminé, la file d'attente est assise sur le trottoir de l'autre côté de la rue, un groupe de jeunes punks anglos, qui attendent leurs pizzas. J'ai le temps de parler avec la « serveuse » et lui dire que je suis venu ici il y a 7 ans et que j'y avais mangé la meilleure pizza au chèvre à ce jour. C'est à ce moment que le pizzaïolo lève la tête vers moi et me dit qu'il y a 7 ans, c'était une agence immobilière qui était ici! J'explique que j'avais mangé à une table dans les escaliers mais que le resto n'y est plus mais je vois qu'ici aussi ils vendent des pizzas au chèvre et je lui demande si elles sont aussi bonnes? Elles sont meilleures!, me répond-il. Ben oui, toé, c'est ce qu'on va voir!, ne lui dis-je pas! J'en commande une et je dis que je vais m'installer à la table juste au coin.
Je m'installe avec mon livre et lorsque ma pizza est prête, la chaleureuse serveuse de glace, me l'apporte à ma table. Un détail dont je ne me souviens pas, ce sont les mouches! Est-ce qu'il y en avait autant dans le temps? C'est fou! Je mange ma pizza et entre chaque bouchée je dois me battre avec les mouches. Une fois la pizza avalée sans avoir (je l'espère) gobé une seule mouche, la serveuse me demande si elle était aussi bonne que celle d'il y a 7 ans. Différente mais très bonne également! Comment faire pour ne pas terminer mon repas sans une glace? Impossible! Je me commande donc deux boules de sorbet, une au citron et l'autre au cassis! Miam!
Puis c'est sur la place que je termine ma journée en assistant au spectacle du 14 juillet. Au menu, du monde qui danse au rythme des chansons d'Aznavour, Claude François, Véronique Samson, France Gall, etc., pleins de bonnes chansons françaises qu'on n'entendra probablement jamais à la radio au Québec et c'est là que je constate, une fois de plus que la France et le Québec c'est vraiment 2 mondes différents et que j'ai vraiment besoin des deux pour être... comment dirais-je... équilibré!Au moment où j'arrive à la voiture, je vois la Lune qui se lève au-dessus de la montagne! Magique!
Cerbère c'est ici.
Une carte-postale de Perpignan.
Bon, normalement
c'était aujourd'hui que j'avais prévu faire ma balade en Train
Rouge mais là, c'est moi qui suis toujours ROUGE et juste de sentir
un rayon de soleil sur ma peau, j'ai l'impression que suis en TRAIN
de cuire. Donc je retarde mon périple d'au moins 24 heures car le
soleil est au beau fixe et selon ce que j'ai entendu à la radio, le
Sud-Ouest de la France risque de subir une autre canicule avec des
températures au-dessus des 40 degrés à l'ombre (ici, ils ne connaissent pas le facteur humidex. 40 degrés, c'est un vrai 40 degrés!) pour au moins les 10 prochains
jours (Il fait beau chez toi?). OUF! Et comme je veux absolument être
dans le wagon panoramique (sans toit et sans toi!), ma peau n'aurait
pas le répit qu'elle mérite.
Donc pour aujourd'hui, pas question que j'aille traîner dans un centre d'achat, je vais à Perpignan pour voir « Peter Von Kant », le plus récent film de François Ozon qui est sorti en salle mercredi dernier (le film, pas Ozon!). C'est au cinéma Castillet, en plein centre-ville de Perpignan que je vais le voir. Je compte sur Majoly pour me guider car
Question
stationnement, à Perpignan, les tarifs dans le centre-ville sont
très abordables ce qui fait que le centre-ville est bien vivant! Il
n'y a pas de locaux vacants, les terrasses sont pleines et les rues
sont très animées! J'ai même trouvé une place de stationnement
pour seulement 2 euros la journée, située à 5 minutes à pied (ou
à 3 coups de pédale avec Junior!) du centre. Comme le stationnement
est payant de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00, même si j'arrive à
12h01 je n'ai payé qu'un euro pour le reste de la journée! Non
vraiment, le maire de
Perpignan, il l'a l'affaire! Quoi? Non, je ne
l'aime pas la mairesse Plante! Pourquoi, ça paraît? Ah bon! Ben tant mieux!
En ce qui concerne
le film, L'action se passe entièrement dans la maison du personnage
principal (sauf une courte scène vers la fin du film), un
réalisateur de cinéma, à Cologne en 1978. Fidèle à mon habitude,
ce n'est qu'après avoir vu le film que je vais en apprendre un peu
plus sur le film. J'apprends qu'Ozon s'est librement inspiré de la
pièce de théâtre « Les Larmes amères de Petra von
Kant ». Ben non, je ne
t'en dirai pas plus! Tu me connais, j'aime découvrir un film sans
avoir rien vu, rien lu, à son sujet alors ce n'est certainement pas
moi qui vais jouer au divulgâcheur! Bon OK, je t'en dis un peu plus,
Isabelle Adjani joue dans ce film! Voilà! Terminé! Si tu veux en savoir plus, va voir le film!
En sortant du cinéma, il fait toujours aussi chaud alors je vais me balader dans les petites rues piétonnes avec Junior. Si au fil des ans j'ai réussi à résoudre l'énigme du dédale des rues d'Avignon, ici à Perpignan, mis à part le cinéma et le restaurant Piazza Papa sur la Placed'Arago un peu plus loin en bordure de la Têt, je suis totalement
Enfer et damnation, même celui de Perpignan n'a pas survécu à la
pandémie! Il y a bien un resto italien qui a pris possession des
murs mais ce n'est pas Piazza Papa et encore moins son menu qui était
plus riche et ses prix plus abordables. Je me suis réjouis trop
vite! Désolé mais je ne mangerai pas à cet endroit ce soir! J'ai
des saveurs associées à cet environnement que
je ne veux pas
trahir.
Je
continue ma promenade et lorsque j'arrive en face de l'Office de
Tourisme, il y a plusieurs couples qui dansent le tango dans la rue!
Oh là là! L'espace de quelques secondes je viens de faire un retour
dans le temps. Il y a 11 ans alors que j'étais à Marseille, des
gens dansaient également le tango en plein air sur une place
publique. J'avais bien filmé quelques images mais dans ce temps-là,
les cartes mémoire avaient beaucoup moins de mémoire que de nos
jours et mon premier appareil-photo numérique n'était pas très
performant, comme tu peux le constater en cliquant ici! Voici
donc ma deuxième chance d'immortaliser un moment magique. Par
contre, je ne sais pas quand je pourrai faire le montage vidéo.
Un
peu loin, j'arrive devant un bistro et ça tombe plutôt bien car il
fait soif! Je m'assieds à une table et consulte la carte des
boissons proposées avant l'arrivée du serveur. Je suis consterné
de ne pas y voir de Perrier au même moment où le serveur arrive. Je
lui demande :
-Vous n'avez pas de Perrier?
- Ah non
monsieur, vous êtes en pays catalan, nous n'avons que de la
Sémillante!
- Et c'est comme la Perrier?
- Non monsieur, elle
est encore meilleure, c'est une eau puisée ici, dans les Pyrénées
Catalanes.
- Ben ce sera une Sémillante avec de la menthe!, lui
dis-je. Il me répond en tentant d'imiter l'accent québécois :
-
Ah bien, je reconnais cet accent, vous êtes québécois!
- Bravo!
La plupart des gens se trompent en me disant que je suis canadien!
-
Ah non, vous avez le même accent que Céline Dion!
- Qui?
-
Céline Dion, la chanteuse du Québec!
- Ah vous parlez de la
chanteuse française ou plutôt de la chanteuse américaine, depuis
le temps qu'elle chante à Las Vegas, lui dis-je!
Enfin
bref, j'ai bu ma Sémillante qui goûte l'eau avec ma menthe qui
goûte la menthe en lisant mon livre de Musso et en regardant ce
groupe de jeunes dans la vingtaine, attablés devant moi, qui
discutent à refaire le monde. Ils me font penser à ces jeunes qu'on
a pu voir dans « L'Auberge Espagnole », ce petit bijou de
film qui célèbre cette année ses 20 ans! J'ai presque envie
d'aller les retrouver pour leur dire « Profitez bien de ce
moment, vous ne le savez peut-être pas encore mais vous vivez
présentement un des plus beaux moments de votre vie! ».
Évidemment je ne le fais pas mais immanquablement, je me revois avec
les amis à cet âge! C'est là que je constate que je suis rendu
vieux! (Vieux, oui mais pas gâteux! Depuis quelques temps je remarque en regardant les photos de mes journées qu'il semble en manquer. Aujourd'hui j'en ai la preuve car j'ai pris au moins une dizaine de photos de ma Sémillante de différents angles afin que l'on puisse voir ce groupe de jeunes ami(e)s et... ben j'en ai seulement une! Même chose pour le resto Piazza Papa, j'ai pris une photo mais niet, rien pantoutte! Je le savais bien que je n'étais pas (si) fou!)
OK!
Ne tombons pas dans la nostalgie, il est passé 20 heures et il est
grand temps que je trouve LE resto où je mangerai ce soir. Comme
j'ai déjà éliminé les restos de la Place d'Arago, je continue ma
balade dans les rues labyrinthique de la vieille ville mais sans m'en
rendre vraiment compte, je tourne en rond car je finis toujours par
retomber aux mêmes endroits. C'est à ce moment que je retourne à
l'auto et décide de m'éloigner du centre pour me rendre près du
mégaplex Castillet à l'extérieur de la ville car il y avait
quelques restaurants dans mes souvenirs, dont « La Boucherie ».
Il
est 21h45 quand j'arrive dans le complexe, qui a bien changé! Le
stationnement est maintenant presque entièrement recouvert de
panneaux photovoltaïques, sous lesquels les voitures sont à l'abri
du soleil pendant que les panneaux convertissent l'énergie solaire
en électricité verte. J'ai remarqué que plusieurs stationnements
de centres commerciaux font de même! C'est vrai qu'en France,
l'électricité est beaucoup plus dispendieuse qu'au Québec. Bref,
je suis venu ici dans l'idée de probablement manger à « La
Boucherie » mais ça c'était AVANT de voir une crèperie
bretonne! Ça fait un bail que je n'en ai pas mangé!
J'entre dans le resto et je demande s'il n'est pas trop tard pour manger (je croise intérieurement les doigts!) et lorsque que l'hôtesse me dit que non (OUF!), elle me demande si je veux manger à l'intérieur ou à l'extérieur. J'ai choisi l'intérieur afin de profiter le plus possible de la fraîcheur. Elle me remet un menu que je prends le temps
Tu sais quoi? Ben je me suis trompé! Il n'y a pas eu d'évasion! À croire qu'elle est habituée! Moi, ma soirée c'est avec une Chocotine (bananes écrasées et chocolat!) que je la termine. En retournant à la voiture, je passe devant La Boucherie et je constate que c'est déjà fermé! Je m'approche de la porte et vois les heures d'ouverture. Ils fermaient à 22h00! Pas certain qu'ils m'auraient accepté à l'heure où je suis arrivé! Va falloir que je fasse attention, les restos ferment vraiment plus tôt que dans le passé!
Allez,
en route vers mon aire de repos, une grosse journée m'attend demain!
Perpignan c'est ici.