jeudi 30 juin 2022

Jeudi 30 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier.

Petite frayeur ce matin au réveil, je ne peux pas mettre de poids sur ma jambe droite, incapable de marcher, incapable de sortir de la chambre. Je retourne au lit et en pliant la jambe, crac, ça craque! Je réessaye de me lever 15 minutes après, ma jambe est décoincée, je boite mais je marche. C'est ça qu'on appelle "vieillir"? Juste pour faire exprès, Majoly a découché, elle est chez le mécano... qui ne m'a toujours pas rappelé. J'espère que l'adage "pas de nouvelle, bonne nouvelle!" va s'appliquer. Le ciel est menaçant et les degrés ne sont pas tous encore arrivés à 11h00 au moment où je pars en direction du marché avec un parapluie un peu plus grand que celui de la semaine dernière, en espérant ne pas en avoir besoin cette fois-ci.

J'ai commandé ma pizza au camion et en l'attendant je m'installe à la terrasse du bistro pour y prendre un café plus matinal qu'à l'habitude. Je poursuis la lecture du livre que j'ai adopté à la médiathèque, que j'avais débuté hier, une histoire assez "déjantée". Le titre du livre: "Meuh!".

Je récupère ma pizza, vais dire un bonjour à Alice, l'apicultrice qui a pris la relève de mon amie Chantal qui a pris sa retraite il y a 3 ans. J'en profite pour acheter un petit pot de miel pour mes matins d'hypoglycémie plus nombreux depuis que je suis en sol français malqré que j'ai réduit de 20% ma dose d'insuline. Puis m'en retournant vers la maison, le dernier marchand que je croise sur le marché, c'est le fromager. J'y vois un cabécou et comme j'allais poursuivre mon chemin, je le rebrousse et achète un cabécou mais j'ouvre la boite de ma pizza et demande au fromager de l'y déposer au centre de la pizza. Comme ça, je n'ai pas besoin d'emballage! Un petit geste écolo, un grand pas pour l'environnement! En descendant la rue de l'Ormeau du Pont, au coin de la rue Saint-André, se trouve une maison que j'ai toujours trouvé très jolie. Et elle est à vendre! Gilles, si jamais tu cherches une maison à retaper, celle-ci est parfaite!

Je continue mon chemin jusqu'à la maison car de fines gouttes commencent à tomber. Je suis maintenant sur la D2 avec la maison bien en vue. Je m'arrête pour prendre une photo des moutons et des chèvres dans le petit pré face à la fontaine de Monpazier, puis du champ au coin de la D2 et la D660 dont une partie a été fauché cette semaine.
Je soupçonne qu'ils (je ne sais pas qui sont ces "ils" mais bon!) veulent en faire un rond-point car c'est un carrefour très fréquenté!

Dès que je suis sur la D660, la pluie commence à s'intensifier. J'ouvre le parapluie. Une chance je suis au même endroit que la semaine dernière quand une voiture s'était arrêtée (enfin, le conducteur de la voiture avait arrêté sa voiture!) pour me faire monter. Cette fois-ci, ce n'est pas le déluge et j'arrive à la maison plutôt sec pour y déguster ma pizza printanière... extra cabécou! Hum! Je me régale!

À 16h00 je n'ai toujours pas de nouvelle de Majoly! Devrais-je commencer à m'inquiéter? S'est-elle éprise de Sébastien, le mécano? Il faut que je me rassure, je téléphone au garage! C'est la femme de Sébastien qui me répond et quand je me présente, je l'entend demander à Sébastien si ma voiture est prête. C'est bon signe, Majoly et Sébastien n'ont pas tout quitté pour refaire leur vie ensemble! OUF! Ça va mieux et encore plus quand elle me dit que je peux passer récupérer Majoly.

Il pleut toujours un peu alors pas question d'y aller à vélo, alors c'est à pied que je vais franchir les 1700 mètres qui me séparent de ma belle Majoly. Jusqu'à Monpazier, pas de problème mais à la sortie du village, au croisement de la route qui mène à Cadouin, je suis déjà à moitié de la route lorsqu'une voiture qui devrait s'immobiliser pour faire son stop et surtout me laisser terminer ma traversée s'arrête 50 centimètres trop loin. Si je n'avais pas arrêter d'avancer, il me passait dessus cet abruti! Je lève la tête et regarde le conducteur qui me fait signe qu'il est désolé pendant que sa femme à ses cotés est en train de l'engueuler! Non mais quelle insulte! Comme si je ne suis pas assez gros pour qu'il puisse me voir! Je continue de traverser en ne le quittant pas du regard! On ne sait jamais avec les aveugles au volant!

Il me reste encore 750 mètres à parcourir sur le bord de la D660 où la vitesse est limitée à 50 km/h mais que visiblement, je suis le seul à respecter (autant en voiture qu'à pied!) si je me fis au panneau qui affiche la vitesse des automobilistes. Même que le record est établi par un gros camion qui roule à 78 km/h, laissant derrière lui une traînée de gouttelettes d'eau qui ne manquent pas de finir leur course sur moi! Comme j'aimerais qu'il y ait un radar photo à cet endroit! Malheureusement, il n'y en a pas! C'est sain et sauf que j'arrive finalement au garage où Majoly est là, devant, qui m'attend! Quand je la vois, la larme à l'oeil (mais qui peut voir des pleurs dans la pluie?), je me demande pourquoi ai-je douté d'elle!

De retour à la maison j'allume la télévision et qui vois-je? Notre Ricardo national!

Mais non, pas Ricardo Trogi, Ricardo Larrivée!

Monpazier c'est ici.


vendredi 24 juin 2022

Vendredi 24 - Villeneuve-sur-Lot

Une carte postale de Villeneuve-sur-Lot.



Aujourd'hui c'est un grand jour pour Majoly, elle va passer son contrôle technique à Villeneuve-sur-Lot. Le contrôleur me dit que l'examen dure entre 30 et 45 minutes. Alors pendant qu'elle passe son examen je vais chez GiFi, juste à côté. C'est un genre de Dollarama où ils vendent plein de cossins mais aussi des articles beaucoup plus cher. J'ai pris mon temps à passer dans toutes les allées mais comme je n'ai besoin de rien... je n'achète rien! Lorsque je reviens au garage 45 minutes plus tard, Majoly a réussi son contrôle technique les doigts dans le nez! 

Puisque je suis à Villeneuve, autant en profiter pour faire la tournée des épi... grandes surfaces car la saison des soldes est commencée depuis hier! Bon à part mes achats d'épicerie, je n'achète rien d'autre car en ce qui concerne les soldes, ce sont plutôt des vêtements d'hiver qui sont à prix réduit! Lorsque j'arrive à la dernière grande surface, une mauvaise surprise m'y attend. Flunch, la cafétéria du Auchan est définitivement fermée. J'espère que celle d'Avignon sera toujours ouverte, c'est un peu ma deuxième maison.

Mais pour ce soir, ce n'est pas à la cafétéria que j'envisage aller manger mais plutôt au Buffalo Grill. Comme toute les fois où je vais chez Buffalo Grill, on m'attribue la petite table pour 2 qui est dans le couloir d'où j'ai une magnifique vue sur le mur. Peu importe le Buffalo Grill, il y a toujours cette table. Cette fois-ci, le restaurant est loin d'être plein, je demande à l'hôtesse si elle ne pourrait pas me placer à une autre table, où la vue est plus agréable qu'un mur! Je lui montre une autre table pour 2 un peu plus loin et je peux m'y installer sans problème! Je ne comprends pas pourquoi jusqu'à ce jour, j'ai toujours accepté cette table sans jamais avoir rechigné. Ce temps-là est révolu! Plus jamais cette table sinon j'irai manger ailleurs.

Lorsque la serveuse m'apporte ma salade d'accueil, je m'attendais à ce qu'elle me remette le menu mais, non! Elle revient un peu plus tard pour prendre ma commande. Je lui dis que je n'ai pas reçu le menu. Sauf que le menu, il n'y en a plus! Tout le menu est imprimé sur le napperon. Des entrées jusqu'aux desserts, le tout sans aucune photo, juste une courte description. Ayoye! Rien n'est fait pour nous allécher. Je veux bien croire que la pandémie n'a pas été facile pour les restaurateurs mais ce n'est pas de cette manière qu'ils vont renflouer leur coffre.

Finalement, je choisis le «Menu Eldorado» qui inclut un des 4 plats principaux proposés, un des 4 desserts proposés (ou n'importe quel dessert du menu moyennant un supplément de 2,20 euros) et une boisson au choix (que tu prennes une bouteille d'eau, un coke, une bière ou un verre de vin, c'est le même prix! Faudrait être fou pour prendre un coke ou une bouteille d'eau! Et comme je ne suis pas (si) fou, j'opte pour un verre de rosé!). Comme plat, j'ai choisi le steak mariné grillé aux 3 poivres avec des haricots (pas des zaricots, des haricots!) et une sauce au poivre (ben quoi, j'aime ça le poivre moi!).

Là où ça se corse, c'est quand elle me demande « Et pour la cuisson? ». Je lui demande TRÈS TRÈS BIEN CUIT, je ne veux pas qu'il y ait de sang quand je coupe la viande. « D'accord, je vais le demander bien cuit et si vous jugez qu'il n'est pas suffisamment cuit, je le retournerai en cuisine. » OK! Qu'est-ce que je n'ai pas bien expliqué? Mon français n'est pas assez français? Je lui dis : « Quand il sera bien cuit, sauvez une étape et redonnez-le au cuisinier pour qu'il le fasse cuire encore. » La serveuse semble ne pas en croire ses oreilles, elle s'obstine un peu me disant que ma viande sera dure ce à quoi je lui répond que le couteau a l'air d'être bien aiguisé!

Quand Morgane, la serveuse, revient avec mon assiette, je coupe mon steak en deux et je lui prouve que le couteau fait bien son boulot et lui montre la viande qui est encore assez rosée mais tout juste acceptable pour moi (même que plus tard en mangeant, je trouverai un coin de mon steak qui est encore saignant mais je n'ai rien dit!). 

Lorsque j'arrive au dessert, un affichette (avec photo) posée sur la table, vantant les desserts à base de fraises m'a narguée pendant tout le repas si bien que je ne peux résister à l'envie de payer 2,20 euros de plus pour changer mes 2 boules de glace (ou de sorbet) ou ma mousse au chocolat ou... pour une coupe glacée « Fresh Ruby » composée de 2 boules de sorbets aux fraises, 1 boule de glace à la vanille, sur un lit de fraises coupées et garnie de crème chantilly et d'un coulis de fraise, le tout accompagné d'un petit « donut » (ben oui, on est en France, pas question d'appeler un beigne, un beigne!).

Ai-je réellement besoin de te dire que je me suis régalé!

Villeneuve-sur-Lot c'est ici.

jeudi 23 juin 2022

Jeudi 23 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier. 

Ce matin je me suis réveillé à 10h00, tranquillement, je commence à rattraper le décalage horaire mais surtout, je ne voulais vraiment pas manquer mon rendez-vous avec le marché de Monpazier. Après une bonne douche pour me réveiller bien comme il faut et avoir regardé un peu la télé car je ne veux pas arriver trop tard au marché puisque je compte bien en revenir autour de midi avec mon repas, une pizza, La Printanière, composée d'une sauce à la crème, de jambon, de fromage de chèvre et de miel! MIAM! En plus, si je me souviens bien, il ne me manquait seulement un collant pour que ma prochaine pizza soit gratuite. Ça doit bien faire 10 ans que j'accumule les collants! C'est vrai que je ne mange qu'une pizza (du camion à pizza, car j'en mange plusieurs pendant l'été!) au début des vacances et une autre à la fin.

Il est 11 heures quand je pars de la maison, à pied évidemment car le jour du marché, les places de stationnement sont rares, je le sais, je me suis fait avoir une fois parce que je n'avais pas pensé que nous étions jeudi et la seule place que j'avais trouvé était 2 fois plus loin que si j'avais laissé Majoly à la maison. En quittant la maison, j'hésite à savoir si je prends le parapluie car le ciel est noir au-dessus de Monpazier. Bah, aussi bien le prendre, au pire je l'aurai emporté pour rien. J'arrive au monument au mort, à 400 mètres de la maison et il commence à tomber quelques gouttelettes. Cent mètres plus loin, alors que je suis sous la porte de la rue Notre-Dame, je m'arrête pour filmer ce que je vois! On se croirait en fin de soirée tellement il fait noir. Un autre cent mètres, face à la pharmacie les gouttelettes deviennent des gouttes. Plusieurs marchands ont d'ailleurs commencé à remballer en vitesse leurs marchandises. 45 secondes plus tard alors que j'arrive sur la place, c'est le déluge! Les marchands sur la place sont quand même bien à l'abri sous leurs immenses parasols mais les clients ont fuit sous les arcades et regardent cette pluie torrentielle tomber. 

Je me risque à me rendre jusqu'au camion à pizza avec mon minuscule parapluie qui ne me protège pas tant que ça! J'aurais peut-être dû l'ouvrir avant de partir, je me serais aperçu qu'il est minuscule! Ai-je besoin de te spécifier que je suis le seul client en ce moment alors qu'habituellement à cette heure il y a foule! Je discute un moment avec le couple de pizzaïolos que je connais depuis belle lurette. J'annonce même que ma prochaine pizza sera gratuite car avec celle-ci j'aurai enfin accumulé le nombre d'autocollant requis! Une fois ma pizza prête, la pluie n'a toujours pas diminué en intensité. Je salue le couple et je cours me réfugier sous les arcades avec tous les autres clients du marché, du moins ceux qui n'ont pas encore quitté les lieux. 

Au bout de quelques minutes (françaises, les minutes!) la pluie se calme un peu et je décide de tenter ma chance pour retourner à la maison. Dire qu'à vol d'oiseau elle est à peine à 250 mètres d'où je suis mais en marchant, il faut au moins compter le double sinon plus! En temps normal, ce n'est pas un problème mais là... Allez, bonsoir, je suis parti! Hum! Dès que je quitte la place, un autre phénomène s'ajoute à l'expérience: le vent! Je dois faire gaffe à ce que le parapluie soit toujours face au vent si je ne veux pas qu'il se retourne. Sauf que pendant ce temps-là, il ne me protège pas vraiment. En traversant le vallon qui me sépare de la maison, j'ai l'eau de pluie qui forme une rivière qui inonde mes souliers de toile en descendant la côte, un quasi lac à franchir une fois en bas, et de nouveau un torrent en remontant. J'arrive finalement sur la grande route, il me reste environ 100-150 mètres avant d'arriver à la maison. Je ne suis plus qu'à 50 mètres de la maison quand une voiture s'arrête à ma hauteur et la passagère me dit de monter. Je lui pointe la maison et je la remercie mais que ça y est je suis arrivé, je vais à cette maison!  

Inutile de te dire que lorsque je suis entré dans la maison, pas un seul centimètre de mon corps ni de mes vêtements n'est encore sec. Toujours sur le tapis de l'entrée, je retire un à un mes vêtements et nu comme un ver, un gros ver, je vais m'essuyer avec ma serviette encore humide de la douche que j'avais prise avant cette nouvelle douche. (Non mais tsé, avoir su!) Je m'enroule dans mon sac de couchage, qui me sert de couverture, car ce n'est pas le temps de m'enrhumer et enfile des vêtements secs. Si la boîte de ma pizza est toute mouillée, ma pizza elle, était bien protégée de la pluie mais... elle est tiédasse! Je pourrais la mettre quelques secondes au micro-onde mais elle est quand même bonne comme ça! Après avoir mangé toute ma pizza (elle est n'était pas très grande et la croute était mince comme une crêpe), j'ai l'estomac bien rempli et je sens que j'ai besoin de faire une petite sieste. 

Il est 15h00 lorsque je sors des bras de Morphée et un gros soleil tape aux volets de ma chambre. Ai-je réellement dormi 1 ou 2 heures ou sommes-nous rendus vendredi. C'est fou comme en quelques heures le cours de la journée peut changer. Je profite de ce gros soleil de plomb pour mettre mes chaussures sur le bord du balcon et mon bermuda, mes bobettes et mon T-shirt sur la glycine où les chauds rayons du soleil sècheront le tout en moins d'une heure!

À 17h00, je suis de retour sur la place pour y prendre mon café en lisant mon livre (t'ai-je dis qu'il est très bon?). Après mon café, je vais à la médiathèque où je vais adopter 2 livres pour 1 euro chacun car si la tendance se maintient, dans quelques cafés j'aurai terminé la lecture de mon livre, qui soit dit en passant, est très bon! Vers 20h00 il
recommence à mouillasser mais à 21h30 j'assiste à un magnifique spectacle du ciel qui s'embrase alors que le soleil se couche! J'ai le temps de prendre quelques photos avant que quelques instants plus tard, la pluie se remette à tomber. 

Ah oui, j'ai cherché partout, partout et encore partout mais je n'ai jamais retrouver le carton où j'ai collé mes autocollants me donnant droit à une pizza gratuite! Elle a passé 10 ans toujours au même endroit et là que je suis sur le point de la compléter elle disparait mystérieusement! 

À moins que... Elle est bonne la pizza du camion à pizza, papa? 😁😂🤣

Monpazier c'est ici.

mercredi 22 juin 2022

Mercredi 22 - Bergerac

Une carte postale de Bergerac.


Depuis que je suis arrivé à la maison, je ne suis pas allé plus loin que Villeréal car Majoly doit passer un contrôle technique. En France c'est obligatoire, tous les 2 ans, les véhicules doivent être inspectés et être en parfaite condition pour avoir droit de circuler. Majoly aurait dû passer son examen avant le 15 juin mais... elle ne pouvait quand même pas y aller toute seule! La première chose que j'ai faite lundi, c'est de téléphoner à la clinique pour lui prendre un rendez-vous au plus vite. Il n'y avait pas de place avant vendredi, donc entretemps, nous devons rester bien sage et ne pas trop s'éloigner de la maison. Sauf que...

Ben depuis que je suis parti de Monpazier il y a 3 ans, j'ai hâte de retourner manger à ce restaurant que j'avais découvert à Bergerac alors que le Buffalo Grill était exceptionnellement fermé ce jour-là; La Boucherie. Je m'y étais régalé et côté prix, c'est comparable à Buffalo Grill. En plus, il ne sont situés qu'à un rond-point d'écart. Mais, techniquement, je n'ai pas vraiment le droit d'y aller avant ce vendredi. À moins que...

Bon, ce matin je vais, comme tous les jours, à la boulangerie pour y acheter mon croissant et ma chocolatine ainsi qu'un petit bout de pain pour mon humble repas de ce soir. Lorsque j'arrive devant la porte de la boulangerie, elle est fermée. Pas la porte, enfin oui, la porte est fermée mais la boulangerie l'est aussi! C'est vrai, nous sommes mercredi, jour de fermeture hebdomadaire de ma boulangerie. Il ne me reste plus qu'à aller à l'autre boulangerie sur l'autre rue, qui elle est ouverte (la boulangerie et la rue sont ouvertes!) le mercredi, son jour de fermeture hebdomadaire étant le lundi. Il y a quelques années, il y avait 3 boulangeries à Monpazier mais celle qui était là où je vais maintenant a fermé ses portes, celle où j'allais a déménagé dans le local de celle qui a fermé ses portes et la troisième... elle n'a pas bougé! Tu as compris? 

Alors comme je te disais, je vais donc acheté mon croissant et ma chocolatine à l'autre boulangerie mais toutes ses émotions (!) causées par ce changement à mes vieilles habitudes ont fait que j'ai complètement oublié d'acheter mon misérable petit bout de pain. Le soir venu, quand tous les commerces sont désormais fermés, que vais-je manger puisque je n'ai pas de pain pour l'accompagner? C'est un cas de force majeure, je dois absolument aller manger au restaurant à Bergerac! Non?

En me rendant à Bergerac, je fais un petit crochet par Tandou dans une quatrième tentative d'y voir enfin Simone et Jeannot. Comme un bon gardien de maison, c'est Nokki qui m'accueille en remuant le bassin puisqu'il n'a plus de queue à faire aller et qui m'accompagne jusqu'à la porte de la cuisine grande ouverte, où se trouvent (dans la cuisine, pas dans la porte!) Simone et Jeannot! "Enfin! Je n'y croyais plus" leur dis-je. Nous avons papoté quelques minutes (françaises, les minutes!) avant que je me remette en route vers Bergerac, un peu plus rassuré par les propos de Jeannot qui m'a dit que si jamais je me faisais arrêter dans un hypothétique barrage routier, je pouvais toujours leur dire que mon rendez-vous est pris pour le contrôle technique.

J'arrive à Bergerac, il est bientôt 20h, je décide de me rendre au cinéma Grand Écran, pour voir s'il n'y aurait pas un film à l'affiche en fin de soirée, contrairement à ce que j'ai pu voir sur Internet, et aussi saluer mon ami Romain que je n'ai pas vu depuis très longtemps car en 2019, il était en vacances au moment de mes passages. Nous discutons des mesures prises pendant la pandémie et de la reprise qui ne se fait pas très facilement dans le monde des salles de cinéma. Si les jeunes sont de retour en salle, les personnes plus âgées elles, se font plutôt rares. Il n'y a désormais plus qu'une séance le soir à 20h00, ce qui n'est pas très pratique pour les gens comme moi qui voudraient aller manger au restaurant avant ou après le film car les restaurants aussi ont réduit leurs heures d'ouverture. Ils ouvrent à 19h30 et ferment entre 22h00 et 22h30.

Donc ce soir, pas de cinéma pour moi mais un bon repas au resto! Par contre il y a quelque chose que je ne comprends pas dans les restaurants en France, c'est qu'ils ne comprennent pas que lorsque je leur demande un steak TRÈS TRÈS bien cuit, ils s'entêtent à me servir un steak saignant! Ce soir ne fait pas exception! J'ai pourtant bien
spécifié au serveur que je n'aime pas avoir du sang dans mon assiette, il revient avec un steak où lorsque je pique la fourchette dedans le sang me gicle presque au visage. Évidemment, je demande qu'on me le fasse cuire à nouveau! 10 minutes plus tard, mon steak revient, cuit juste comme il faut! Ben voilà, c'était pas si compliqué! 

Malheureusement, le repas comprend également un dessert, je n'y peux rien, je n'ai pas le choix, je suis bien obligé de manger ce délicieux millefeuille mascarpone et Nutella! Ben quoi? Qu'aurais-tu fait à ma place?

Bergerac c'est ici.


mardi 21 juin 2022

Mardi 21 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier.


Ce matin en revenant de la boulangerie où je suis allé acheter mon croissant et ma chocolatine quotidienne, je croise Jeannot avec un arrosoir à la main, en train de discuter avec un homme et lorsque je suis assez près d'eux, je dis "Il ne faut pas le croire, c'est un sacré menteur!". Jeannot, qui ne m'avait pas encore vu, se retourne et constatant que c'est moi, me tend la main, ce qui rassure l'autre homme qui en profite pour nous saluer et s'en aller. Je dis à Jeannot qu'ils ne sont pas souvent à la maison car j'y suis allé hier et avant hier mais que je me suis buté à une porte close. Je le quitte en lui disant que je passerai faire un tour en début de soirée pour saluer Simone.

Arrivée sur la place, je m'installe avec mon livre à une table de la terrasse du café. Tiens, ce n'est pas la même serveuse que la veille. Pourtant il me semble l'avoir déjà vu! Peut-être est-ce la même serveuse qu'il y a 3 ans? Je finirai peut-être par lui demander un de ces jours. En attendant qu'elle m'apporte mon allongé et mon verre d'eau, je replonge dans mon livre de Musso que je suis certain d'avoir lu mais que je continue malgré tout car non seulement je ne me souviens plus de l'histoire mais en plus il est captivant. Il me rappelle une histoire que j'avais en tête mais que je n'ai jamais écrite. Je te résume en gros mon idée: C'est l'histoire d'un écrivain qui décrivant le héros de son histoire comme étant particulièrement hideux. On frappe à la porte de l'appartement de l'écrivain et c'est l'homme hideux qui est devant lui et qui tue l'écrivain. La suite du roman est écrite par l'assassin qui en profite pour changer la description du héros en le rendant plus séduisant. Si jamais tu veux savoir pourquoi le roman de Musso me fait penser à mon scénario, tu n'as qu'à lire son livre "La vie est un roman" ou alors, attendre que je publie mon propre roman! Dans le dernier cas, tu as intérêt d'avoir beaucoup de patience car il faudra d'abord que mon premier roman, "Dépanneur Christin bonjour!" soit un grand succès pour que mon éditeur me donne une deuxième chance.

Après le souper, je suis crevé, je n'ai pas vraiment envie de sortir mais comme j'ai dit plus tôt à Jeannot que je passerai faire un tour ce soir, je me donne un coup de pied au derrière (pas facile!) et je vais jusqu'à la ferme de Tandou. Encore une fois, Nokki m'accueille toujours aussi chaleureusement à ma descente de la voiture et jusqu'à la
porte d'entrée où un post-it rose fluo semble m'attendre. Il est écrit: "Je suis parti à la pharmacie, de retour dans 10 minutes". Pas de problème, je vais attendre avec Nokki qui ne se lasse pas des caresses que lui fait. J'en profite même pour prendre quelques photos, avec mon téléphone car je n'ai pas pensé à apporter mon appareil-

photo. Dommage car d'ici j'assiste aux dernières secondes du soleil qui se couche derrière les arbres. Avec le téléphone, la photo n'est pas aussi belle! Faudra que je revienne un autre soir au moment où le soleil va se coucher.

Au bout de 25 minutes à attendre, je viens de penser que les 10 minutes dont Simone parlait sur le post-it sont... des minutes françaises! D'ailleurs, à l'heure qu'il est, ça fait longtemps que la pharmacie est fermée! Comme j'ai un stylo dans mon sac, j'écris un petit mot au bas du sien disant que les 10 minutes sont terminées depuis déjà 20 minutes et que... puisque c'est comme ça je reviendrai mercredi!

Cette nuit à 3h30, les coqs des environs entonnent en cœur le Cocorico, avec plus d'une heure d'avance, ne voulant certainement pas se faire damner le pion deux matins de suite par ce drôle de coq avec un drôle d'accent québécois. Ils se sont sûrement fait engueuler par leurs poules, hier matin! Ils se feront probablement engueuler aujourd'hui par leur propriétaire! Je ne serais pas surpris qu'il y ait du coq au vin au menu de quelques-uns de mes voisins cette semaine.

Monpazier c'est ici.

lundi 20 juin 2022

Lundi 20 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier.



Aujourd'hui en allant à la boulangerie, le client devant moi, c'est le même que la veille. Je m'en rends compte au moment où il quitte les lieux. Ben coudon! Faut le faire! Après avoir acheté deux chocolatines (je voulais une chocolatine et un croissant mais il n'en reste déjà plus! Le lundi, l'autre boulangerie est fermée alors si tu veux un croissant, il faut venir tôt!), je veux aller prendre mon premier café sur la place mais... ce serait peut-être mal vu d'y aller avec mes viennoiseries alors qu'ils en vendent sur place! Je retourne donc les déposer dans la voiture avant de revenir sur la place!

Ça y est, j'y suis, je prends enfin mon premier café en 3 ans à Monpazier! Les vacances sont officiellement commencées! Je commence à siroter mon cahoua et débute la lecture de mon livre. Il y a quelque chose qui cloche et ce ne sont pas celles de l'église qui sonnent l'heure. C'est plutôt mon livre: "La vie est un roman" de Guillaume Musso. Dès les premières pages, j'ai comme l'étrange impression de l'avoir déjà lu! Pourtant, mon livre est neuf! Je l'avais acheté à sa sortie en 2020 et comme je lis les romans de Musso et de Lévy uniquement quand je suis en vacances, je ne suis pas censé l'avoir lu! Mais pendant ma pause café, j'ai lu les 50 premières pages et je suis maintenant convaincu de l'avoir lu! Par contre, je ne me souviens plus du tout de la suite... alors je continue ma lecture! C'est un des bons côtés (!) de perdre la mémoire!

Dans l'après-midi, je vais au garage avec Majoly car elle a mal aux pneus! Depuis que je suis arrivé à Monpazier, un voyant est allumé sur le tableau de bord indiquant que j'ai une crevaison et que je dois changer la roue! Le hic, c'est que je regarde les pneus et ils semblent être bien gonflés. Ça fait des années que papa me dit d'aller au garage sur la route de Beaumont et de faire connaissance avec Sébastien, c'est aujourd'hui le grand jour! Je me présente et j'explique le petit problème de Majoly. Il se dirige droit vers le pneu qui pose problème (comment a-t-il fait pour savoir que c'est celui-là, ils sont tous pareils!) et gonfle le pneu. Comme par magie, le voyant s'éteint! Est-ce la première fois qu'il regonfle CE pneu? Faudra que j'en parle à papa!

Maintenant que Majoly ne souffre plus des pneus, je vais faire un tour à Tandou chez Simone et Jeannot. J'espère qu'ils seront là cette fois. Lorsque je passe devant la maison avec Majoly, c'est bon signe, la Méhari est stationnée près de la porte. Je gare Majoly à côté du cochon (ça lui fera de la compagnie!) et je m'approche de la maison avec Nokki à mes côtés. La porte de la cuisine est grande ouverte donc c'est certain, il y a quelqu'un! Je glisse la tête à l'intérieur mais ne vois personne. Je lance un: "YOUHOU! Il y a quelqu'un?" mais personne ne me répond! Peut-être sont-ils derrière dans le jardin? Je contourne la maison pour aller dans le jardin mais il n'y a personne. Peut-être avec les poules? J'y vais mais encore une fois personne. Je retourne en avant de la maison et... la porte est fermée et la Méhari est disparue! Ben Coudon! Puisque c'est comme ça, je reviendrai mardi!

Cette nuit à 4h30, je n'arrive toujours pas à m'endormir et comme ces 2 dernières nuits les coqs du voisinages se sont mis à chanter à 4h45, je sors sur le balcon et chante un Cocorico en fa majeur. Il doit y avoir une couple de coqs qui ont fait le saut et se demander ce qui se passait! « Non mais c'est quoi ce bordel? C'est qui ce coq avec un accent québécois qui veut nous voler notre boulot? ».

Monpazier c'est ici.

dimanche 19 juin 2022

Dimanche 19 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier.





Après une nuit très courte, me voici enfin à Monpazier. Mon premier arrêt c'est à la boulangerie pour m'acheter un croissant et une chocolatine et y voir ma copine boulangère Isabelle! Ayant fait un ACV il y a déjà quelques années, elle a souvent des problèmes avec sa mémoire et ne me reconnait pas toujours après une absence
d'un an, alors après 3 ans... J'entre dans la boulangerie bondée (la boulangerie a déménagé il y a 5 ans car dans l'ancien local, il n'y avait pas autant de client, nous avions le temps de discuter!) et me mets en ligne! Quand vient mon tour, c'est sa collègue (j'ai oublié son prénom! Il n'y a pas qu'Isabelle qui a des problèmes de mémoire!) qui me
reconnait et qui me dit que justement elles parlaient de moi il y a quelques jours! Quand Isabelle a terminé avec son client... qu'elle avait reconnu après une absence d'un an, sa collègue (j'ai oublié son prénom! Il n'y a pas... quoi? Je l'ai déjà dit! Ah bon!) lui demande si elle me reconnait. Isabelle me regarde 2-3 secondes et... Mais c'est Daniel!!!
Ben voyons donc, elle m'épate!

Après une longue discussion souvent interrompue par l'arrivée de clients, je me dirige maintenant vers la place pour y prendre mon premier café Monpaziérois de l'été. Mais... Mais... que se passe-t-il? Le bistro où j'ai mes habitudes est fermé! Non! Ce n'est pas vrai? Pas mon bistro!!! Par contre, les tables, les chaises et les parasols sont sur la place, c'est quand même bon signe! Je vais jusqu'à la porte et j'y vois une affiche informant que le bistro est fermé exceptionnellement samedi 18 et dimanche 19 juin. OUF! Je respire un peu mieux. Est-ce à cause que ce dimanche c'est jour d'élections en France? Peut-être! 

Puisque c'est comme ça, je vais faire un tour à Tandou, chez Simone et Jeannot! Une fois sur place c'est Nokki qui m'accueille en me faisant la fête! Se souvient-il vraiment de moi, lui aussi, après 3 ans? C'est en sa compagnie que je vais jusqu'à la porte... qui est fermée! Je me tourne vers Nokki et je lui demande "Il sont où Simone et Jeannot?" A-t-il vraiment compris ma question? Toujours est-il qu'il se retourne et se dirige vers la grange et moi je le suis comme un petit chien! Une fois la grange passée, il continue vers un champ plus loin, je le suis toujours. Une fois au champ, il se retourne et me regarde. Je lui redemande "Et alors? Ils sont où?". Visiblement, il n'y a personne dans ce champ. Alors il rebrousse chemin, moi aussi! De retour à la ferme, il n'y a toujours personne. Je dis à Nokki: "Tu diras à Simone et Jeannot que je suis passé!". Je ne suis pas certain qu'il fera le message! Puisque c'est comme ça, je reviendrai lundi! 

Je reviens à Monpazier un peu plus tard dans la soirée et il y a quelque chose qui cloche! Il n'y a personne, les rues sont désertes. Je parcours la rue Saint-Jacques, personne! Sur la place, personne! Au foirail Sud, personne! Rue Notre-Dame personne! Mais qu'est-ce qu'il se passe? L'hiver, c'est normal mais là en juin, non. 

La dernière fois que j'ai vécu une telle situation, de me promener dans une ville totalement déserte, c'est à Béziers en 1998. Je marchais dans la rue quand tout à coup, sortant de toute les fenêtres des maisons, un tintamarre de personnes hurlant de joie alors que Zinédine Zidane vient de marquer un deuxième but à la 46e minute (pendant les arrêts de jeu) et la France prend les devants 2 à 0 contre le Brésil en finale de la Coupe du Monde de Foot! La France ajoutera un 3e but 48 minutes plus tard (encore pendant les arrêts de jeu!) et remporter la première Coupe du Monde de son histoire. 

Mais là, il n'y a pas de match de foot, de rugby ou de quoique soit d'autre! Les français ne sont quand même pas planté devant la télévision à regarder les résultats des élections? 

Bon ben finalement, c'est mon tour de rentrer à la maison. Encore une fois, je ne m'endors pas avant que les coqs des environs me narguent en entonnant leurs cocoricos! 

Monpazier c'est ici.

samedi 18 juin 2022

Samedi 18 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier

Encore une nuit à ne pas pouvoir m'endormir. Moi qui passe mes 2 premières journées à Toulouse pour ne pas m'endormir dans le train, c'est raté. C'est crevé que traverse le Canal du Midi en direction de la gare. T'ai-je déjà dit que mon hôtel est vraiment TRÈS bien situé? Oui!? Ah bon!

Hier quand je suis allé acheter mon billet à la gare, on m'a bien précisé d'arriver deux minutes avant le départ. DEUX MINUTES??? Ben voyons! Ils ne me connaissent pas, 30 minutes avant le départ, je trouve ça trop juste alors pas question d'arriver seulement 2 minutes avant! Surtout que le TGV n'attends pas! Faque... je suis arrivé 32
minutes avant!

Une fois bien installé dans le train, je constate que ce train n'effectuera que 3 arrêts: Agen, Bordeaux et Paris! Je n'ai pas intérêt à m'endormir mais justement, à peine quelques minutes après que le train a quitté la gare, je commence à cogner des clous! Je demande à ma voisine coté couloir si elle descend à Agen. Comme elle me dit qu'elle se rend jusqu'à Paris, je lui dis que je devrai la déranger lorsque nous arriverons à Agen car c'est là que je vais. Au moins, si je m'endors, j'espère qu'elle me réveillera!

Une fois rendu à Agen (non, je ne me suis pas endormi!), j'ai une heure à attendre ma correspondance en direction de Belvès. Que faire pendant une heure avec mes valises par cette chaleur? Pour la première fois, je vais au restaurant de la gare et je m'informe s'il est possible de prendre seulement un café. C'est vrai, c'est un peu gênant de monopoliser une table juste pour un café! Mais ils doivent avoir l'habitude car il n'y a pas de problème, je suis le bienvenu! Mon café est très bon et en plus le restaurant est climatisé!

Vingt minutes plus tard, je me rends sur le quai où mon train arrive quelques minutes plus tard. De nouveau, une fois le train en route, je recommence à cogner des clous! Pour éviter de m'endormir, je filme le paysage afin de t'en faire profiter. Je suis gentil, n'est-ce pas? 

À mon arrivée, Daniel est là qui m'attend pour me ramener à la maison. Il n'a pas changé depuis 3 ans que je ne l'ai pas revu!

De Belvès à Monpazier, il n'a pas arrêté de parler! Ben non, je niaise! C'est moi qui parlais pour deux car si nous partageons le même prénom, il ne parle pas beaucoup... lui! 😉

La première chose que je fais en arrivant à la maison, c'est d'aller voir Majoly et ensemble nous nous rendons à Villeréal avant que l'épicerie (en France, il faut dire la grande surface!) ne ferme. C'est que je n'ai rien à manger ce soir et le dimanche, l'ép...grande surface n'est ouverte que le matin. Ce sera ma seule sortie aujourd'hui car je suis crevé, il faut absolument que je fasse une sieste. Évidemment, le soir je ne suis plus fatigué si bien que je ne me suis pas endormi avant que les coqs des environs ne se mettent à chanter à 4h45 du matin. 

Monpazier c'est ici.


vendredi 17 juin 2022

Vendredi 17 - Toulouse

Une carte postale de Toulouse.


Ma petite sieste d'hier après-midi m'a peut-être fait du bien sur le coup mais cette nuit, je suis incapable de trouver les bras de Morphée. Ce n'est que passé 8 heures ce matin que je m'endors alors que le ballet des femmes de chambre commence dans les chambres voisines. Une chance que je passe maintenant mes 2 premières nuits à Toulouse. Dire qu'il y a quelques années, je prenais le train pour me rendre à Monpazier le jour même de mon arrivée, aujourd'hui j'en serai incapable! Je me réveille à 13 heures et après une bonne douche, je quitte l'hôtel et je retrouve les 40 degrés qui m'attendent sitôt la porte franchie.

J'enfourche un Vél'Ô Toulouse, mon forfait à 1,20 est valide jusqu'à 20 heures, et je vais jusqu'à l'Intermarché pour acheter un sandwich et une bouteille d'eau. Je reprends un vélo et vais manger mon humble repas sur un banc à l'ombre place de la Daurade. C'est qu'avec cette chaleur, il vaut mieux se tenir à l'ombre et en plus j'aime bien cet
endroit sur les berges de la Garonne. Je suis certain que toi aussi, tu aimerais!

Ensuite, je me balade un peu dans le coin de la place Saint-Pierre et de l'Université de Toulouse. Je découvre (ou redécouvre, je ne me souviens pas!) l'embouchure du Canal de Brienne qui relie la Garonne au Canal du Midi.

Juste à côté se trouve un restaurant, Le Bazacle, situé dans une bâtisse que je trouve particulièrement très belle. C'est en traversant l'écluse que j'apprends qu'il s'agit de la maison éclusière... qui abritait l'éclusier! 

Plus loin, je passe sur la rue de la Boule, une autre rue qui se retrouvera dans mon album des rues aux noms bizarroïdes, où on peine à croire qu'on est en plein Toulouse. Au bout de la rue de la Boule, sur un coin de la place Saint-Pierre, c'est un bistro qui lui aussi à un nom étrange: "La Couleur de la Culotte"! 

Après une pause sur un banc de la place, je reprends un vélo pour aller me perdre dans le labyrinthe des petites rues du Vieux Toulouse et revenir vers le Capitole. Quand je te dis que c'est un labyrinthe, ce n'est pas une métaphore, car sans même m'en rendre compte, alors que je suis certain de me diriger vers le Capitole, j'arrive... de nouveau sur les berges de la Garonne! Ben Coudon! 

C'est d'ailleurs à travers ce dédale de petites rues que je tombe face à face avec Jean-François Forest au moment où je m’apprête à prendre une jolie rue en photo. Tu ne connais pas Jean-François? Ben moi non plus! C'est juste qu'il s'adresse à moi en me disant "On the road again" et comme je lui dis que je ne parle pas anglais, il me dit qu'en me voyant prendre une photo avec mon vélo, ça lui fait penser à la chanson de Willie Nelson. Reconnaissant son accent québécois, je lui dis que je ne parle pas anglais mais que je comprends bien la langue de Richard Séguin. Il est en extase! Un quécécois! Ça fait une éternité qu'il n'en a pas vu un en vrai! Non mais késsé ça? C'est là qu'il m'explique que ça fait 20 ans qu'il habite à Toulouse et que depuis le début de la pandémie, il n'avait plus vu (ni entendu) de québécois! Je lui dis qu'il se prépare à en croiser plusieurs car les vols directs ont repris et qu'on arrive par avions pleins, envahir les villes et villages de France. 

Toulouse c'est ici.