Une carte postale de Monpazier.
Petite frayeur ce matin au réveil, je ne peux pas mettre de poids sur ma jambe droite, incapable de marcher, incapable de sortir de la chambre. Je retourne au lit et en pliant la jambe, crac, ça craque! Je réessaye de me lever 15 minutes après, ma jambe est décoincée, je boite mais je marche. C'est ça qu'on appelle "vieillir"? Juste pour faire exprès, Majoly a découché, elle est chez le mécano... qui ne m'a toujours pas rappelé. J'espère que l'adage "pas de nouvelle, bonne nouvelle!" va s'appliquer. Le ciel est menaçant et les degrés ne sont pas tous encore arrivés à 11h00 au moment où je pars en direction du marché avec un parapluie un peu plus grand que celui de la semaine dernière, en espérant ne pas en avoir besoin cette fois-ci.J'ai commandé ma pizza au camion et en l'attendant je m'installe à la terrasse du bistro pour y prendre un café plus matinal qu'à l'habitude. Je poursuis la lecture du livre que j'ai adopté à la médiathèque, que j'avais débuté hier, une histoire assez "déjantée". Le titre du livre: "Meuh!".
Je récupère ma pizza, vais dire un bonjour à Alice, l'apicultrice qui a pris la relève de mon amie Chantal qui a pris sa retraite il y a 3 ans. J'en profite pour acheter un petit pot de miel pour mes matins d'hypoglycémie plus nombreux depuis que je suis en sol français malqré que j'ai réduit de 20% ma dose d'insuline. Puis m'en retournant vers la maison, le dernier marchand que je croise sur le marché, c'est le fromager. J'y vois un cabécou et comme j'allais poursuivre mon chemin, je le rebrousse et achète un cabécou mais j'ouvre la boite de ma pizza et demande au fromager de l'y déposer au centre de la pizza. Comme ça, je n'ai pas besoin d'emballage! Un petit geste écolo, un grand pas pour l'environnement! En descendant la rue de l'Ormeau du Pont, au coin de la rue Saint-André, se trouve une maison que j'ai toujours trouvé très jolie. Et elle est à vendre! Gilles, si jamais tu cherches une maison à retaper, celle-ci est parfaite! Je continue mon chemin jusqu'à la maison car de fines gouttes commencent à tomber. Je suis maintenant sur la D2 avec la maison bien en vue. Je m'arrête pour prendre une photo des moutons et des chèvres dans le petit pré face à la fontaine de Monpazier, puis du champ au coin de la D2 et la D660 dont une partie a été fauché cette semaine. Je soupçonne qu'ils (je ne sais pas qui sont ces "ils" mais bon!) veulent en faire un rond-point car c'est un carrefour très fréquenté!Dès que je suis sur la D660, la pluie commence à s'intensifier. J'ouvre le parapluie. Une chance je suis au même endroit que la semaine dernière quand une voiture s'était arrêtée (enfin, le conducteur de la voiture avait arrêté sa voiture!) pour me faire monter. Cette fois-ci, ce n'est pas le déluge et j'arrive à la maison plutôt sec pour y déguster ma pizza printanière... extra cabécou! Hum! Je me régale!
À 16h00 je n'ai toujours pas de nouvelle de Majoly! Devrais-je commencer à m'inquiéter? S'est-elle éprise de Sébastien, le mécano? Il faut que je me rassure, je téléphone au garage! C'est la femme de Sébastien qui me répond et quand je me présente, je l'entend demander à Sébastien si ma voiture est prête. C'est bon signe, Majoly et Sébastien n'ont pas tout quitté pour refaire leur vie ensemble! OUF! Ça va mieux et encore plus quand elle me dit que je peux passer récupérer Majoly.
Il me reste encore 750 mètres à parcourir sur le bord de la D660 où la vitesse est limitée à 50 km/h mais que visiblement, je suis le seul à respecter (autant en voiture qu'à pied!) si je me fis au panneau qui affiche la vitesse des automobilistes. Même que le record est établi par un gros camion qui roule à 78 km/h, laissant derrière lui une traînée de gouttelettes d'eau qui ne manquent pas de finir leur course sur moi! Comme j'aimerais qu'il y ait un radar photo à cet endroit! Malheureusement, il n'y en a pas! C'est sain et sauf que j'arrive finalement au garage où Majoly est là, devant, qui m'attend! Quand je la vois, la larme à l'oeil (mais qui peut voir des pleurs dans la pluie?), je me demande pourquoi ai-je douté d'elle!
De retour à la maison j'allume la télévision et qui vois-je? Notre Ricardo national!Mais non, pas Ricardo Trogi, Ricardo Larrivée!
Monpazier c'est ici.