mardi 21 juin 2022

Mardi 21 - Monpazier

Une carte postale de Monpazier.


Ce matin en revenant de la boulangerie où je suis allé acheter mon croissant et ma chocolatine quotidienne, je croise Jeannot avec un arrosoir à la main, en train de discuter avec un homme et lorsque je suis assez près d'eux, je dis "Il ne faut pas le croire, c'est un sacré menteur!". Jeannot, qui ne m'avait pas encore vu, se retourne et constatant que c'est moi, me tend la main, ce qui rassure l'autre homme qui en profite pour nous saluer et s'en aller. Je dis à Jeannot qu'ils ne sont pas souvent à la maison car j'y suis allé hier et avant hier mais que je me suis buté à une porte close. Je le quitte en lui disant que je passerai faire un tour en début de soirée pour saluer Simone.

Arrivée sur la place, je m'installe avec mon livre à une table de la terrasse du café. Tiens, ce n'est pas la même serveuse que la veille. Pourtant il me semble l'avoir déjà vu! Peut-être est-ce la même serveuse qu'il y a 3 ans? Je finirai peut-être par lui demander un de ces jours. En attendant qu'elle m'apporte mon allongé et mon verre d'eau, je replonge dans mon livre de Musso que je suis certain d'avoir lu mais que je continue malgré tout car non seulement je ne me souviens plus de l'histoire mais en plus il est captivant. Il me rappelle une histoire que j'avais en tête mais que je n'ai jamais écrite. Je te résume en gros mon idée: C'est l'histoire d'un écrivain qui décrivant le héros de son histoire comme étant particulièrement hideux. On frappe à la porte de l'appartement de l'écrivain et c'est l'homme hideux qui est devant lui et qui tue l'écrivain. La suite du roman est écrite par l'assassin qui en profite pour changer la description du héros en le rendant plus séduisant. Si jamais tu veux savoir pourquoi le roman de Musso me fait penser à mon scénario, tu n'as qu'à lire son livre "La vie est un roman" ou alors, attendre que je publie mon propre roman! Dans le dernier cas, tu as intérêt d'avoir beaucoup de patience car il faudra d'abord que mon premier roman, "Dépanneur Christin bonjour!" soit un grand succès pour que mon éditeur me donne une deuxième chance.

Après le souper, je suis crevé, je n'ai pas vraiment envie de sortir mais comme j'ai dit plus tôt à Jeannot que je passerai faire un tour ce soir, je me donne un coup de pied au derrière (pas facile!) et je vais jusqu'à la ferme de Tandou. Encore une fois, Nokki m'accueille toujours aussi chaleureusement à ma descente de la voiture et jusqu'à la
porte d'entrée où un post-it rose fluo semble m'attendre. Il est écrit: "Je suis parti à la pharmacie, de retour dans 10 minutes". Pas de problème, je vais attendre avec Nokki qui ne se lasse pas des caresses que lui fait. J'en profite même pour prendre quelques photos, avec mon téléphone car je n'ai pas pensé à apporter mon appareil-

photo. Dommage car d'ici j'assiste aux dernières secondes du soleil qui se couche derrière les arbres. Avec le téléphone, la photo n'est pas aussi belle! Faudra que je revienne un autre soir au moment où le soleil va se coucher.

Au bout de 25 minutes à attendre, je viens de penser que les 10 minutes dont Simone parlait sur le post-it sont... des minutes françaises! D'ailleurs, à l'heure qu'il est, ça fait longtemps que la pharmacie est fermée! Comme j'ai un stylo dans mon sac, j'écris un petit mot au bas du sien disant que les 10 minutes sont terminées depuis déjà 20 minutes et que... puisque c'est comme ça je reviendrai mercredi!

Cette nuit à 3h30, les coqs des environs entonnent en cœur le Cocorico, avec plus d'une heure d'avance, ne voulant certainement pas se faire damner le pion deux matins de suite par ce drôle de coq avec un drôle d'accent québécois. Ils se sont sûrement fait engueuler par leurs poules, hier matin! Ils se feront probablement engueuler aujourd'hui par leur propriétaire! Je ne serais pas surpris qu'il y ait du coq au vin au menu de quelques-uns de mes voisins cette semaine.

Monpazier c'est ici.

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