Ce matin
avant de quitter Carros, je suis passé par le lavoir afin de faire un ti-peu de
lavage. Comme dans le temps, à la main et d’essorer du mieux que je peux pour
que mon linge sèche sur la corde à linge… dans l’auto. Avec la chaleur qu’il
fait dans l’auto quand elle reste toute la journée au soleil, ce soir mon linge
sera sec. Par contre, je ne peux pas faire une grosse brassée, juste 5 T-shirts
et 5 paires de bobettes! Je devrais être correct pour 5 jours!
Puis après
ma pause café-Internet-lunch, je quitte en direction d’Utelle. C’est la
première fois que je dépasse la route de Levens. Adios page 309, à moi la page
291, du moins pour aujourd’hui. Rendu à
Plan-du-Var je tourne à droite comme me l’indique Majoly et me voici sur la
route des Gorges de la Vésubie! Aïe! Tu sais à quel point je raffole des
Gorges! J’aime prendre mon temps quand j’y suis, admirer chaque courbe, plonger
mon regard dans le profond sillon! Sauf que cette fois-ci c’est différent car
plutôt de voir les Gorges d’en haut, je suis au fond, enfin presque, car la
route longe la Vésubie.
La vue est
magnifique mais il faut que je sois discipliné et ne pas m’arrêter trop souvent
si je ne veux pas arriver trop tard à Utelle! Promis, pas plus de 2-3 arrêts!
Enfin, 5-6! Après une dizaine ou une douzaine d’arrêts, j’arrive finalement à St-Jean-la-Rivière
où je traverse un pont pour prendre la route conduisant à Utelle. J’y fais un
autre arrêt et pour une première fois depuis un ti-boutte, Junior m’accompagne,
ça va lui dégourdir les roues! Je retraverse le pont à voie unique pour aller
prendre quelques photos de l’endroit. Quelques minutes (françaises, les
minutes!) plus tard, de retour à la voiture et je continue car il ne reste que
9 kilomètres à franchir.
Sauf que si
tu te souviens bien, c’est un village perché que je vais visiter et là, je suis
presque au niveau de la rivière! Les 9 derniers kilomètres sont en pente raide
sur une petite route en lacet! Plus d’une douzaine de virages en épingles à
faire sur cette route pour m’y rendre. Je ne vais pas très vite et au bout d’un
moment, il y a une camionnette qui me colle au cul! Ben là, tu vas prendre ton
mal en patience mon vieux car je n’irai pas plus vite! Alors que je suis en
train de négocier un virage en épingle, le con en profite pour me doubler à
toute vitesse dans la boucle! Ostie qu’il y a du monde épais! Épais et
dangereux!
Bon, au bout
d’un moment je finis par arriver à destination. Le premier stationnement est
plein et alors que je me dirige vers le deuxième, il y a plusieurs voitures
garées sur le long de la route. Ce qui est surprenant en France, c’est de voir
que les gens stationnent à peu près n’importe où. La route, qui est à deux
sens, est à peine de la largeur de deux voitures, les gens s’y stationnent
quand même! Quand je vois une place libre, je la prends. Je ne suis pas plus
cave qu’un autre!
Selon ce que
m’indique le GPS, le village n’a que deux rues qui se rejoignent en « V »
au bas du village. Je suis séparé de l’une d’elles par une rangée de maisons
alors je marche le long de la route pour atteindre la fin (ou le début, c’est
au choix!) de l’une de ces rues. Lorsque j’arrive à la jonction, ça tombe bien,
il y a un plan du village qui est affiché! Bonne idée, pourquoi les autres
villages n’en font pas autant? Je le prends en photo et je pourrai le consulter
au besoin!
Je descends
la rue en direction de la place centrale du village, là où les deux rues s’unissent
pour faire la pointe du « V » en face de l’église. Ce n’est pas le
plus beau des villages perchés que j’ai visité jusqu’à maintenant mais c’est
vrai qu’après Coaraze, la barre est haute. Lorsque j’arrive sur l’emplacement
de la Place, un énorme chapiteau rouge et blanc en occupe tout l’espace,
cachant la plus belle des fontaines que j’ai pu voir sur le plan. C’est qu’on
est à quelques jours du 15 août, jour de fête en France! Fête de l’Assomption!
Je pense que c’est surtout un prétexte pour qu’il y ait un jour férié autant en
juillet (le 14, fête Nationale), qu’en août! Comme les français ont droit à un
mois de vacances, soit en juillet, les juilletistes, soit en août, les
aoûtiens, personne n’est lésé! En plus les 2 mois comptent 31 jours, c’est-y
pas de l’équité ça monsieur?
Bon c’est
bien beau ça la préparation d’une fête mais ce n’est pas bien beau pour prendre
de belles photos! Puis ce qui me surprends beaucoup dans ce village, coté une
étoile dans mon Atlas routier Michelin 2009, c’est le nombre de bâtisses en
mauvais état et même en ruine pour certaines. Au milieu de la deuxième rue, rue
Émile Passeroni, il y a une belle ruine avec le blason « IHS » sur
les linteaux de la porte et d’une fenêtre. À travers une fenêtre on peut y voir
le toit qui s’est effondré. J’ai bien peur que d’ici quelques années il n’en
reste qu’un tas de pierre comme j’en ai déjà croisé sur l’autre rue, la rue
Masséna. Dommage, un si vieux village ayant résisté jusqu’à nos jours, qu’on
laisse s’envoler en poussières. J’imagine que c’est par manque d’argent plus
que par un manque de volonté.
Lorsque j’ai fait le tour des deux rues du village et visité l’église, qui soit dit en passant est magnifiquement décoré et surprenamment grande, il ne me reste qu’à me rendre là où se trouvait un château qui a probablement lui aussi subit la même chose que ce que subit présentement le village. De là-haut, la vue sur les montagnes est toujours aussi magnifique si ce n’était de tous ces fils électriques, mais que veux-tu, on n’est plus au Moyen-âge et les villageois ont le droit d’avoir l’électricité. Puis en me retournant j’ai une superbe vue sur le cimetière et le village qui s’étire vers la montagne.
Après
quelques heures passées à Utelle, il ne me reste plus qu’à reprendre la route.
Avant de revenir vers mon QG, je fais un petit crochet vers Lantosque quelques
kilomètres plus loin car lui aussi est mentionné dans ma brochure des plus
beaux villages perchés des Alpes-Maritimes. Si jamais je ne trouve pas qu’il en
vaille le détour, je pourrais aller explorer une autre région.
Lorsque je l’aperçois,
je ne peux que constater que mon séjour dans ce coin de pays n’est pas encore
terminé! Puis un peu plus loin j’entrevois aussi Roquebillière qui m’a l’air
tout aussi charmant! Là je n’ai pas le temps d’aller y jeter un coup d’œil mais
je le ferai certainement lorsque je reviendrai dans le coin, probablement
demain. Maintenant, je retourne vers Carros où je mange une délicieuse pizza au
resto Lou PoumPouille. À mon arrivée, le jeune propriétaire me reconnaît et me
serre la main!
Après m’être
régalé, je retourne sur le stationnement pour une bonne nuit de sommeil bien
méritée!
Utelle c'est ici.
PS Je voulais absolument inclure "Joindre l'Utelle à l'agréable" dans ma carte postale mais je n'y suis pas arrivé! Guy Mongrain serait-il en train de sortir de mon corps?!
Tu es chanceux toi de faire ton lavage au lavoir!
RépondreEffacerJ'ai adoré ton explication de la fête du 15 août! Et à bien y penser, pas fou les français! C'est une belle façon de ''joindre l'Utelle à l'agréable'' Euh, j'ai bien essayé...
Martine (me semble que ça fait longtemps que j'ai pas signé de même
Chanceux... pas certain! C'est juste que c'est pratique pour avoir un peu de linge propre pour les prochains jours sans avoir à passer plusieurs minutes (françaises, les minutes!) à suer dans une buanderie!
EffacerMmmm! Bel essai mais pas sur!
Daniel (ok, vu que tu as signé de ton vrai prénom, je vais refermer la parenthèse pour toi!))