Samedi 10 – Châteauneuf-Villevieille

Une carte postale de Châteauneuf-Villevieille.

Je te jure qu’aujourd’hui je suis plein de bonnes intentions et je veux me rendre à Coaraze car selon ce que j’ai vu et lu hier dans la brochure « Villages perchés », il semble être magnifique. Lorsque je termine ma routine quotidienne et que je suis prêt à me mettre en route, je programme le GPS et là Majoly me trace l’itinéraire le plus court pour s’y rendre! Pour ça, il faut prendre l’autoroute! Ben là Majoly, je suis quand même en vacances et j’aimerais quand même pouvoir admirer de jolis paysages!

C’est qu’elle commence à me connaître ma jolie Majoly! Peut-être mieux que moi-même! Elle sait très bien que pour me rendre du point A au point B, je risque de faire le tour de l’alphabet avant d’y arriver. Je corrige le GPS et choisi l’option « sans autoroute » et sans broncher Majoly me trace un nouvel itinéraire! Oups! Ce sera plus long mais certainement plus beau aussi!

Donc en sortant du pont de Carros, au lieu de virer à droite pour rejoindre l’autoroute 10 km plus loin, je vais à gauche et lorsque j’arrive au croisement de la route à la barrière de la veille, Majoly me dit de tourner à droite! Ben non Majoly, tu ne te souviens pas qu’on n’a pas le droit d’y passer? C’est sensé être moi qui perds la mémoire! Je continue tout droit malgré son « Si possible, faites demi-tour! » et je prends la même route que la veille. Je retraverse les villages de Castagniers, Aspremont et Tourrette-Levens. Tout va bien, comme j’ai déjà visité ces endroits, je ne perds pas trop de temps. Juste faire quelques photos de ces magnifiques villages perchés vu d’un autre angle, ça ne prend que quelques minutes (françaises, les minutes!).

Là où ça se complique un peu plus, c’est lorsque j’escalade la route du col de Châteauneuf et que j’aperçois Tourrette-Levens en contre-bas. Si je m’arrête sur le bord de la route étroite pour prendre une photo, on pourrait croire qu’il s’agit d’une photo aérienne. Mais il n’y a pas vraiment d’endroit pour m’arrêter de façon sécuritaire dans ces routes sinueuses et escarpées de montagne. Il y a déjà pas beaucoup de place pour que 2 voitures se croisent mais malgré tout, les habitués y roulent à des vitesses démentes au centre de la route et se tassent à la dernières secondes quand ils te croisent. Moi je roule en moyenne à 30 km/h mais il n’est pas rare que je me fasse klaxonner par ces fous du volant derrière moi qui à la première occasion ne rateront pas leur chance de me doubler en me klaxonnant encore! Le Gilles de la Tourette qui sommeille en moi reste sagement calme!

La première occasion que j’ai de faire une pause photo, c’est en arrivant au sommet du col. Un chemin indique les ruines de Châteauneuf-Villevieille, pourquoi ne pas prendre le temps d’aller y jeter un coup d’œil. Quand je te dis que je suis plein de bonnes intentions, je ne prends même pas mon sac à dos, juste le sac de l’appareil-photo car il m’est souvent arrivé que les fois où je ne l’ai pas pris, la batterie s’est épuisée et je me retrouvais Gros-Jean comme devant et ne pouvais pas immortaliser des moments qui l’auraient mérité!

Le hic c’est qu’après la première ruine, il y en a une deuxième, puis une troisième et ainsi de suite! C’est plus fort que moi, je suis incapable de résister à la tentation d’aller explorer ces ruines et ce, malgré les nuées de mouches qui m’attaquent de tous bords tous côtés! Je donne des coups des casquettes sur mes mollets, mes cuisses et à tous les coups j’en assomme deux ou trois mais elles sont toujours aussi nombreuses! Coudon, suis-je rendu en Abitibi? Je dis ça mais j’y suis jamais allé! Je me fie à ce que j’ai entendu!

Au bout de plusieurs minutes (fran…!), j’arrive au bout de cet ancien village, les ruines d’un château qui visiblement on est en train de retaper. Le point de vue est exceptionnel et de là je vois plusieurs villages dans l’autre versant de la montagne. Peut-être que parmi ceux-là se trouve Coaraze. Je regrette un peu de ne pas avoir mon sac à dos car j’aurai pu jeter un coup d’œil sur la carte de la région. Je suis là depuis un moment déjà quand je vois un jeune couple qui me rejoint. Après le « bonjour » traditionnel, on discute un peu et j’en profite pour demander s’ils connaissent les villages que l’on aperçoit. Pas de chance, ce sont eux aussi des touristes qui comme moi ne le savent pas. Ils se prennent en photo et ils repartent. Moi je reste admirer le paysage encore un peu quand un autre couple arrive et la femme est de la région mais ne sais pas le nom des villages! On discute un peu, ils se prennent en photos et repartent. Moi, je reste adm…

Un peu plus tard, deux femmes arrivent. Bonjour, blablabla et Ô surprise une des deux connait les villages mais elle ne veut pas me dire de bêtise alors elle sors son téléphone intelligent, oups… son « Smartphone », (Wow, le correcteur d’orthographe lui a ajouté un « S » majuscule!) j’oubliais, on est en France, et avec sa fonction GPS elle me dit que le premier village qu’on voit est le nouveau village de Châteauneuf-Villevieille, le deuxième est Contes au dessus c’est Berre, un peu plus loin c’est Bendejun et au loin on devine… Coaraze! Hum! Si je me fie à mon expérience, si je dois traverser tous ces villages avant d’atteindre Coaraze, je n’y arriverai pas avant 2-3 jours! Surtout que je suis encore dans les ruines du château! Lorsqu’elles repartent, je fais de même mais en passant par un autre chemin!

Quelle gaffe! Je vois d’autres ruines à explorer et dans l’une d’elle j’y dérange un couple qui se fait des câlins! OUPS! Désolé! Je m’éloigne aussitôt d’eux et je me rapproche de Majoly que j’aperçois au loin. Il reste quelques ruines à explorer et je croise de temps en temps du monde qui fait comme moi. Alors que je suis dans la cave de la tour, j’entends un petit groupe qui discute au-dessus de moi et ce que j’entends me confirme que les français ne sont jamais contents : « C’est vraiment très mal entretenu! Qu’ils entretiennent mieux que ça ou qu’ils en condamnent l’accès! »! Ah ben calvaire, j’aurai tout entendu! J’ai quasiment envie de lui crier à la tête : « C’est normal que ce soit mal entretenu le tweet, ce somt des ruines! ». Mais je me suis retenu!

 

Bon, je retourne vers la voiture si je veux me rendre à destination aujourd'hui!

Les Ruines de Châteauneuf-Vieilleville c'est ici.