Samedi 3 - Saint-Cézaire-sur-Siagne

Une carte postale de Saint-Cézaire-sur-Siagne.

Après une bonne nuit de sommeil sur l’aire des Bréguières Nord, là où je vais quand je ne trouve pas un stationnement ombragé par un beau grand figuier, je retourne au Carrefour Market de Mougins pour y acheter ma salade quotidienne et un sandwich que je mangerai à l’ombre sur le bord de la route qui me conduit aujourd’hui à Saint-Cézaire-sur-Siagne.

Encore aujourd’hui il fait un temps magnifique et la chaleur est toujours au rendez-vous! Peut-être qu’avec un peu de chance je pourrai aller faire une petite baignade dans la Siagne en fin de journée! Eh oui, tu as bien lu, une baignade car depuis ce matin, fini le pansement sur mon orteil qui a fini par se cicatriser. Il était temps! Mais d’abord, je vais visiter le village où à l’heure où j’arrive, le marché hebdomadaire se termine sur la place. Ici aussi il y a un stationnement gratuit pour Majoly mais comme c’est encore un village perché, Junior restera avec elle pour lui tenir compagnie!

Le premier endroit que je vais visiter, tu l’auras deviné, c’est l’Office de tourisme! Une gentille officière m’y accueille et me renseigne sur ce qu’il faut voir mais me préviens qu’il n’y a vraiment pas grand-chose à voir à par les 2-3 petites rues du village médiéval et le point de vue sur la Siagne. Par contre elle me donne pleins d’autres suggestions d’endroits à visiter dans la région qui ne figurent pas sur la carte du département des Alpes-Maritimes et ce pour la bonne raison que je suis à la limite ouest du département. Décidément, il va falloir sérieusement envisager un retour en Provence l’année prochaine si je veux tout voir!

Après quelques minutes (françaises, les minutes!) passées avec mon officière de Saint-Cézaire-elle-connaît-son-affaire, me voilà parti à l’aventure dans les rues armé d’une immense carte où sont indiqués les différents attraits. Si mon officière trouvait qu’il n’y avait pas grand-chose à voir, ça me prendra quand même quelques heures pour visiter le village de fond en comble! Faut dire que j’ai passé quelques minutes (françaises, les minutes!) à discuter avec un couple que j’ai croisé alors que je photographiais une maison que je trouvais jolie au bas d’un escalier conduisant à une minuscule placette portant un nom russe. Ils m’ont dit que cette maison et quelques autres autours appartenaient à la même personne qui est vraiment très mal en point côté santé car atteint de sclérose en plaque! Je n’ai pas osé leur dire que moi-même j’en étais atteint! Auparavant, ces maisons appartenaient à un musicien russe dont ils ne se souviennent plus du nom. Je lève la tête et je lis la plaque indiquant le nom de la Place et à voir leurs têtes, ils semblent étonnés que je connaisse! Je pointe du doigt la plaque et visiblement, ils ne l’avaient jamais remarqué!

De retour à la voiture, je décide donc de me rendre là où l’officière m’a dit que je pourrais peut-être me tremper les pieds dans la Siagne si je n’avais pas peur de me les geler car la température de l’eau n’est que d’environ 18 degrés. Mais elle avait ajouté que nous les québécois nous devions être habitués à nous baigner dans des eaux froides! Je prends donc la route de Mons, où je me rendrais après ma trempette afin de me donner une idée si je n’irai pas visiter ce village demain. Avec un peu de chance j’y trouverai peut-être un grand figuier avec un stationnement autour!

L’endroit indiqué pour me baigner est situé à environ 5 kilomètres du village mais à presque 30 minutes sur une route sinueuse et en lacet aussi large que la voiture avec d’un côté le roc et de l’autre le vide. Le pire c’est que ce n’est pas un sens unique et il faut voir les péripéties qu’il faut accomplir quand on croise une autre voiture! Inutile de te dire que je ne me rendrai jamais jusqu’à Mons, après la baignade,  je ferai demi-tour!

Lorsque j’arrive au petit pont, je ne suis pas certain que je pourrai vraiment me baigner, au mieux, je me tremperai les pieds car la rivière ne semble pas très profonde mais pour s’y rendre, il faut descendre par un petit sentier en terre et la pente est assez raide! Comme je ne voulais pas mouiller mes sandales qui prennent une éternité à sécher, j’ai mis mes gougounes, les mêmes que j’avais quand j’ai glissé sur un bouchon! Des plans pour me casser la gueule encore une fois! Prudent, je m’accroche aux branches des arbres à chaque pas. Lorsque j’arrive en bas, je mets les pieds dans l’eau et je constate qu’effectivement la rivière n’est vraiment pas profonde puisque l’eau, qui est assez froide merci, ne couvre à peine mes chevilles!

Après quelques secondes les pieds dans l’eau et m’être frictionné les bras et le visage d’eau, je me sens déjà bien rafraîchit et j’entreprends ma remontée. Mes pieds mouillés dans mes gougounes glissent en imitant le bruit du fromage en grain quand on le mange! Le sentier est plutôt boueux par endroit, tout pour me casser la gueule mais finalement j’arrive à la voiture sain et sauf, je fais demi-tour et reprends la route vers le village et ensuite vers Grasse où j’irai terminer ma journée par un bon repas en compagnie du plus récent roman de Marc Lévy que je terminerai également!

Saint-Cézaire-sur-Siagne c'est ici.